5ème journée de CFA 2 Saison 2009-2010
Adversaire: S.C Hazebrouck
Date: 12 Septembre 2009
Lieu: Hazebrouck
Score: 1-0
Température: +19, mais vent latéral assez fort
Quiconque n’a jamais joué au football n’a jamais pu mesurer toute la difficulté de la tâche et l’incapacité qu’on ressent parfois d être dans le coup malgré tous ses efforts pour faire face.Ce sport est cruel parfois, exigeant toujours
Ce préambule posé, il faut bien reconnaître que les enseignements à retirer de la prestation des bleus sont inquiétants. Il faut bien comprendre qu’en dehors des jeunes joueurs faisant vraiment partie du groupe de CFA2 (Chevalier, M’Bango, Chaintreuil, B Anziani, Maltese), six joueurs étaient là pour prétendre à une place de titulaires en équipe première vendredi prochain pour la réception de Nantes.
Ainsi, l’équipe alignée au coup d’envoi avait fière allure (du moins sur le papier) :
Agostini
M’Bango – Ben Zekri – Maltese – Chevalier
Mustivar – Anziani
Moizini – Rocchi – Barthélémy
Chaintreuil
Face à un adversaire dernier du groupe avant le coup d’envoi, les nôtres mirent 10 minutes à rentrer dans le match. Le Sporting Hazebrouckois a pratiqué un beau jeu en première mi-temps avec un vrai impact dans le jeu, une volonté farouche de jouer simple en passes courtes dans les pieds et dans les intervalles.
Face à cette belle pression collective, les bleus ont cédé dès la seizième minute Agostini étant trompé sur un ballon mal dégagé par sa défense et malencontreusement contré au dernier moment.
Les bleus se doivent de réagir et un centre tir sur une percée de Moizini idéalement lancé par Mustivar et un duel aérien donnant lieu à un improbable cafouillage suite à un coup franc bien botté par Rocchi laissent passer quelques frissons dans les travées du stade.
Mais notre relance est systématiquement trop lente et la charnière Maltese-Ben Zekri ralentit complètement le jeu en jouant à la passe à deux et au final, tout le groupe hazebrouckois s’est systématiquement remis en place, bien recroquevillé quand Bastia veut dépasser le milieu de terrain adverse.
Certains bleus jouent comme ils s’entraînent, et ce petit jeu à la baballe est trop mou pour inquiéter le jeu direct d’Hazebrouck.
La seconde mi-temps sera à l’avantage des bleus malgré une reprise locale sur le poteau. Les nôtres, bien recadrés par leur entraîneur, ont mis le bleu de chauffe et le remplacement de Barthélémy par N’Daye permet enfin aux nôtres de jouer enfin à onze sur le terrain.
Ben Zekri multiplie les approximations et la charnière Maltese-Ben Zekri est à l’agonie sur les longs raids locaux ce qui impose le repositionnement de Mustivar, excellent dans son rôle de distributeur, en charnière centrale.
Maltese est remplacé par le jeune Oggiano et on espère une égalisation dans les dernières minutes de jeu. Hélas, comme l’équipe première la réserve ne parvient pas à marquer à l’extérieur (3 matchs à l’extérieur, zéro but marqué) malgré une attaque défense dans le dernier quart d’heure digne de fort Alamo.
Les joueurs :
Les jeunes issus du groupe de CFA2 n’ont pas été vraiment dans le coup. Mention spéciale cependant à Chaintreuil qui s’est démené tout seul le long de l’attaque sur des ballons à la mort. Qu’il est difficile de jouer seul devant dans ces conditions !
Le trident Moizini – Rocchi – Barthélémy n’a pas fonctionné. Barhélémy fut applaudi à quatre reprises par le public hazebrouckois : deux fois lorsqu’il rendit le ballon aux locaux, une troisème fois quand il mit le ballon en touche et la dernière fois lorsqu’il sortit du terrain.En dehors de cela, il fut inexistant, hors de condition, et incapable de jouer.
En avait-il seulement la volonté ?
Mozini s’est battu tout le long du match mais son style brouillon ne permet pas à son potentiel de s’exprimer. Rocchi n’a pas su jouer suffisamment juste sur le plan technique en loupant quelques remises sur des une-deux qui auraient pu mettre le feu à l’arrière garde locale.
Sincèrement, ces 3 là ne sauraient prétendre à une place de titulaire avant bien longtemps.
Mustivar fut très bon avec un excellent sens du jeu. Quelques approximations techniques polluent certes son jeu mais si tous avaient été à son niveau hier, on gagnait 4-1. Il s’est battu sur tous les ballons, a su relancer avec finesse. Revient en force sur le plan physique. Il a du jus et cela s’est vu. Le meilleur bastiais hier sur la pelouse…et de loin…de trop loin même.
Agostini fut une nouvelle fois très bon. Sûr dans ses prises de balle, il ne pouvait rien sur le but encaissé.
Quant à Ben Zekri : il a beaucoup souffert. Hors de condition, il s’est livré à des remontées de balle trop lentes en redoublant ses passes. Sait-il relancer autrement que latéralement ? Maltese fut au supplice avec un tel partenaire. Ainsi, Ben Zekri n’a pas hésité à se livrer à des duels un contre un en position de dernier défenseur. A deux reprises, il s’est ainsi fait enrhumer par ses adversaires qui n’en demandaient pas tant et qui ont su profiter de sa lenteur. Il va lui falloir beaucoup de travail pour revenir…Ce fut très compliqué hier pour lui.
Au final, l’inquiétude commence à poindre…non pas tant sur les résultats (Bastia reçoit deux fois de suite et a la capacité de prendre les 8 points et de se remettre à flot) mais sur le niveau réel de bon nombre de nos pros.
Philippe Anziani n’a pas de solutions de rechange en interne malgré une pléthore de contrats pros. Au vu du niveau de jeu pratiqué, plus que jamais il va nous falloir être tous derrière les bleus pour les encourager et leur permettre de prendre les 3 points face à Nantes.Ne pas se tromper d’objectif est essentiel. Le groupe est faible et c’est à nous supporters de permettre aux nôtres de se transcender via nos encouragements.
Face à Bastia, Hazebrouck obtient sa première victoire.
dimanche 13.09.2009, 04:45 – La Voix du Nord
Des spectateurs qui applaudissent au coup de sifflet final, des cris de guerre puis des chants dans les vestiaires : le Sporting-club d’Hazebrouck a gagné hier après-midi. Une victoire méritée, mais obtenue dans la douleur face à une pâle équipe réserve de Bastia.
PAR OLIVIER PECQUEUX
Hazebrouck est enfin entré dans son championnat de CFA 2. Hier après-midi, à une heure inhabituelle pour permettre un retour rapide de leurs hôtes corses, les Hazebrouckois ont obtenu leur première victoire. Et, du coup, empochent quatre points qui donnent une sacrée respiration au club puisqu’ils permettent au SCH de quitter la dernière place du classement. Après trois défaites en déplacement et un match nul à domicile, les Noir et Blanc avaient opté pour un schéma de jeu moins séduisant, mais au final plus efficace. Un défenseur central, deux tours de contrôle à ses côtés, et deux latéraux qui coulissaient sur les ailes pour apporter leur soutien sur les phases offensives.
Derville indispensable
À ce jeu-là, Pierre Derville, transfuge d’Armentières, s’est montré absolument indispensable. À 20 ans seulement, le défenseur, impeccable dans la relance et la couverture de son aile, s’est payé le luxe d’inscrire le seul but de la partie. Sur un corner dégagé dans l’axe, Derville jaillissait des vingt mètres pour adresser une demi-volée du pied droit. Le tir, légèrement dévié par un défenseur bastiais, trompait Dominique Agostini (1-0, 17e). Derville était déjà à l’origine du corner, obtenu après un magnifique renversement de jeu de Julien Andiano qui avait débouché sur une frappe sortie par Agostini.
Fragilisée par un début de saison inquiétant (neuf buts encaissés) et par l’absence du capitaine et défenseur central Julien Grimmelpont, la défense hazebrouckoise montrait des signes de nervosité. Trois passes mal ajustées plein centre, deux cafouillages dans la surface : heureusement, Julien Petyt suppléait Julien Bollengier à un mètre de la ligne de but sur une tentative de Salim Moizini (19e). Jamal Sabaouani pensait lui rassurer définitivement les siens et offrir le deuxième but au SCH, mais l’arbitre-assistant avait levé son drapeau (26e). Bellaredj, aux six mètres, effaçait deux défenseurs mais n’appuyait pas son tir (29e).
Occasions manquées
Puis c’est Julien Dulongcourty, parti du milieu de terrain, qui avait le deuxième but au bout de la chaussure. Mais l’attaquant, pourtant seul face à Agostini, optait pour un pointu qui filait à côté du cadre (41e). À la mi-temps, la question était de savoir si le SCH n’allait pas regretter les occasions manquées.
Côté bastiais, Sony Mustivar et Jean-Jacques Rocchi, au milieu de terrain, posaient des problèmes aux Hazebrouckois. Mais c’est l’entrée d’Amadou N’Diaye, à l’heure de jeu, qui allait perturber le flanc droit de la défense hazebrouckoise. Car après une nouvelle alerte avec le tir de Julien Andiano sur le poteau (63e), Bastia insistait sur son aile gauche. N’Diaye, percutant, obtenait deux corners, mais Bollengier et sa défense ne prenaient aucun risque. Le stade Damette retenait son souffle sur une reprise de Salim Moizini, qui enchaînait amorti de la poitrine et frappe, le ballon flirtant avec le poteau (81 e). On sentait de la crispation dans la défense flamande lors des dix dernières minutes, avec des ballons balancés devant pour vite écarter le ballon. Mais Bastia, faute d’imagination en attaque, peinait à créer le danger. Le gardien Julien Bollengier espérait une victoire contre Bastia puis une qualification en Coupe de France pour relancer son équipe. Dans une semaine, il faudra donc l’emporter contre Grande-Synthe, qui joue les premiers rôles en Division Honneur.