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Et la lumière fut…

Et la lumière fut….

 Après le récent déplacement à Strasbourg où la haine transpirait du regard de certain paré du brassard «Sécurité », où les joueurs devaient éviter les coups bas (une pensée pour le malheureux Harek), et où les dirigeants ont été obligés de répondre aux insultes des stadiers chargés de les « protéger », comment allions nous être accueillis à Guingamp ?

Les multiples déclarations dans les médias de Gourvennec et le Le Graët à l’issue du match aller  accusant de mille maux les Bastiais pouvaient laisser présager une réception « à la strasbourgeoise ».

Force est de constater qu’il n’en a rien été !

Pour cause d’affluence record, le parcage « visiteur » déplacé en tribune latérale nous aura permis de profiter pleinement du spectacle. Buvette garnie et toilettes propres à proximité, rien à redire de notre côté. Les échos que nous avons eus des dirigeants ont été favorables également. Les quelques frictions entre les joueurs n’ont jamais dépassé les limites qui plus est dans un match « de prestige » opposant le leader sur les terres de son dauphin.

Un temps habituel, pluie tout au long du match, et un stade copieusement garni, mais très poussif hormis le Kop, complètent le décor.

 D’entrée nous assistons à un bon match de football où les 2 équipes jouent au ballon. Cela change des « attaque-défense » habituels. La paire Scarpelli-El Jadeyaoui très mobile et très rapide donne quelques soucis à notre défense centrale, mais, comme souvent cette saison, Macedo Novaes colmate les brèches en étant impérial sur sa ligne notamment sur 2 très belles actions des locaux.

Nos Bleus jouent leur jeu sans s’affoler, et sur une de leurs premières occasions bénéficient d’un penalty transformé par Suarez. Rien de tel pour casser une ambiance ! La vingtaine de Turchini exulte ! Sur le terrain, les Guingampais vont mettre quelques minutes pour relancer la machine et repartir du bon pied.

On s’approche de la pause, et à la suite d’un coup-franc le ballon circule dans la surface bastiaise sans qu’un Bleu ne parvienne à dégager correctement. Diallo (le leur) profite de l’aubaine et place un tir puissant au ras du poteau.

1 à 1 juste avant la mi-temps, c’est rageant, mais honnêtement pas immérité pour les Bretons.

La deuxième période n’a pas repris depuis une minute que les Guingampais doublent la mise suite à une reprise à bout portant de Scarpelli bien seul dans la surface de réparation…

Prendre un but à la 44ème minute et un autre à la 46ème, difficile de s’en remettre, d’autant que Scarpelli bénéficie dans la foulée d’une nouvelle occasion.

Le premier changement intervient à la 54ème minute côté Bleu. Cahuzac, auteur d’une bonne rentrée après un mois d’absence cède sa place à Khazri. Le message de Frédéric Hantz est clair.

Quelques minutes plus tard, sur une nouvelle faute, Guingamp bénéficie d’un coup-franc à environ 25 mètres des buts de Novaes. Coup-franc joué très rapidement (trop rapidement ?) Scarpelli encore lui tire sur le poteau. La chance aurait-elle choisi son camp ? Suite à cette action, le ton monte quelque peu sur la pelouse, et l’homme en jaune commence à perdre le contrôle du match.

L’entrée de Khazri apporte un plus indéniable. Les Bastiais multiplient les offensives, mais ne sont pas à l’abri d’une contre-attaque bretonne.

Nouveau changement côté Bleu avec l’entrée de l’expérimenté Robail.

Cioni, et la lumière fut !

 Pour nous, le tournant du match se situe à la 75ème minute. Cioni «s’arrache» pour récupérer un ballon dans les pieds de son vis à vis, déborde et adresse un centre vers Suarez qui de la tête décroche l’égalisation bastiaise. Nouveau coup de froid au Roudourou, hormis dans le parcage d’irréductibles Turchini !

Cette égalisation est un véritable coup de massue pour les locaux, joueurs comme spectateurs.

En coach averti, Frédéric Hantz procède à un nouveau changement, tout aussi clair que le premier. Suarez auteurs des 2 buts est remplacé par Angoula milieu récupérateur.

2 à 2 chez le troisième c’est un bon point. Mais les joueurs ne sont pas rassasiés. Ils continuent à bousculer cette équipe guingampaise qui va finir par sombrer. A la suite d’un bon pressing Robail hérite du ballon et à la 82ème fusille Samassa qui à présent doit regretter les secondes qu’il grappillait à chaque dégagement.

3 à 2 pour les Bastiais ! Retournement total de situation qui obligent les Bretons à pousser pour espérer le nul… à domicile !

Ce sont pourtant nos Bleus qui vont ajouter 2 nouveaux buts au 89 et 91ème minute dans un stade médusé qu’un grand nombre de spectateurs a déjà quitté !

 Au coup de sifflet final, tous les joueurs, tous les dirigeants et tous les Turchini tombent dans les bras les uns des autres. Quel pied ! Bastia en patron poursuit son impressionnante série de 18 matchs sans défaite.

Il sera vraiment très difficile aux poursuivants du Sporting de venir lui disputer le titre de National.

Cette 3ème défaite consécutive des Bretons relance la lutte pour l’accession. Ce ne peut qu’être bénéfique à Bastia.

Amiens, Guingamp, Strasbourg, Fréjus voire Beauvais auront des matchs à disputer les uns contre les autres (avec un Amiens-Beauvais dès ce week-end), et y laisseront mathématiquement des points.

Pour nos bleus, un dernier coup de collier samedi prochain face à Niort pour en finir avec ce mois de février annoncé comme capital.

Pas question de laisser filer la victoire après ce succès en terre bretonne, et cela pour au moins 2 bonnes raisons :

D’abord, Niort, faut-il le rappeler est la dernière équipe à nous avoir battus. C’était le 18 septembre dernier… Ensuite, il est impératif de renouer avec la victoire à domicile. Bastia est 1er au classement général, 1er au classement à l’extérieur, mais « seulement » 2ème à domicile ! Un léger bémol à corriger donc !!!

 Forza Bastia !!

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