Le jeu et l’antijeu
Le jeu
Nos joueurs viennent de vivre une semaine difficile. En effet comment oublier cette fin de match à Furiani face à Lens, cette rentrée aux vestiaires avec Alain Seghi le visage ensanglanté et les commentaires aussi inappropriés que rapide le l’exécuteur parisien ?
Frédéric Hantz aura bien tenté de ne focaliser que sur le jeu, les joueurs ne sont pas sourds ni aveugles.
Le déplacement à Amiens était néanmoins au programme de cette 12ème journée. Après les joutes de la saison passée en national, c’est donc à l’échelon supérieur que se retrouvent les deux formations. Le début de saison est diamétralement opposé pour les deux équipes. Alors que le Sporting se présente au Stade de la Licorne en étant 3ème au classement général, Amiens traîne en queue de peloton à la 18ème place.
L’équipe alignée par le coach bastiais comporte 3 de 4 recrues de l’intersaison. Rothen, Maoulida et Genest sont titulaires et Marque est sur le banc.
D’entrée de jeu, deux styles s’opposent. Côté bastiais comme d’habitude on propose un jeu fait de passes courtes quand les amiénois « balancent » de grandes balles vers l’avant. L’arrière garde « bleue » qui joue en blanc pour l’occasion, ne se laisse pas prendre et Novaes n’est pas spécialement inquiété.
Les Bastiais maîtrisent les débats, mais ne sont pas assez percutants. Faire circuler le ballon c’est bien, mais il faut à un moment jouer un peu plus direct pour créer le danger. Malheureusement il manque trop souvent la bonne dernière passe, celle qui déstabilise l’adversaire. C’est du reste suite à un corner joué à deux entre Harek et Khazri que ce dernier va trouver la faille, son tir étant dévié et prenant Bonnefoi à contre-pied. (29ème Amiens 0 Bastia 1)
L’égalisation arrivera au plus mauvais moment a-t-on coutume de dire. XXX se trouve curieusement seul sur le côté droit de notre défense déserté par Genest et Angoula. Un centre au cordeau et une reprise de la tête de Zobiri qui trompe Novaes. Sans se voyant reproché par son capitaine son manque d’implication dans son marquage sur le buteur. (45ème Amiens 1 Bastia 1)
Retour aux vestiaires donc sur ce score nul alors que nos adversaires du soir n’ont vraiment rien montré dans le jeu ce qui justifie amplement leur classement.
Pas de changement à la reprise ni d’un côté ni de l’autre concernant l’effectif. Au niveau du jeu, les locaux semblent armés de meilleures intentions. Nos Bleus continuent dans le même registre, mais sans grand danger finalement soit par maladresse, soit suite à de trop nombreux hors-jeu sifflés contre Maoulida soit par manque de conviction au moment de la frappe. Rothen par exemple n’a pas du tirer une fois au but durant la partie !
Les premiers changements arrivent. Genest cède sa place à Moizini qui n’aura aura beaucoup de mal face au géant Lybohy. Les entrées de Karbouchi et de Puyo côté amiénois vont apporter de la vitesse, et comme nos joueurs commencent à baisser le pied, Novaes va être mis un peu plus à contribution que durant la première période.
Cependant nos Bleus ne laissent passer aucune occasion de contre attaquer, les locaux abusant de fautes de mains pour stopper ces actions. Toujours mieux qu’un croque-en-jambe, mais avec le même résultat : l’action est stoppée nette !
Sur l’une de ces actions, Moizini passe enfin son vis-à-vis, entre dans la surface et tire au but dans un angle fermé. Le ballon passe derrière le gardien et vient percuter le poteau ! La balle de match, à quelques minutes du coup de sifflet final. Rageant certes, mais les locaux auraient pu réaliser le hold-up un dernier tir passant au dessus des buts de Novaes.
Score final 1 à 1. Deux points de perdus pour le Sporting à n’en pas douter.
Malgré les appréhensions de notre coach avant le match, aucun incident, aucun mauvais geste durant ce match. L’arbitre, n’aura distribué que 2 cartons jaunes en toute fin de match.
On pourra noter que dans une ambiance sereine et à domicile, le RC Lens s’est incliné 2 à 0 face à Guingamp, un promu. Comme quoi…
L’antijeu
A la fin du match, les dirigeants présents ont rapidement évoqué la situation « administrative » du Club avec notamment ce match « à domicile » à organiser soit à Gueugnon soit à Grenoble… Aucune décision définitive n’était prise, si ce n’est que par respect pour les joueurs il est HORS DE QUESTION de déclarer forfait (Yves Pianelli)
Le Sporting n’étant pas, semble t-il, capable d’organiser une rencontre à Furiani, comment en si peu de temps le faire à l’extérieur ?
Puisque la décision prise par la Ligue à l’encontre du Sporting n’est pas une sanction, pourquoi la règle applicable justement lorsqu’un terrain est suspendu de façon ferme s’applique-t-elle ? (Le club dont le terrain est suspendu n’a pas le droit de jouer dans un stade de la ligue dont il dépend, ni dans un stade d’une ligue limitrophe)
Furiani étant redevenu une citadelle imprenable, aucune défaite depuis plus d’un an et demi) c’est là que la Ligue devait frapper pour nuire au Sporting. Cette suspension de fait de notre terrain pour une durée indéterminée, mesure inique s’il en est, est une nouvelle première étrennée par notre Club.
Alors que les joueurs ne sont pas fautifs, hormis Cioni qui le paye de 4 matchs de suspension, ce sont encore eux qui vont être les victimes de ce coup bas de Thiriez par l’intermédiaire de ses vassaux.
Pour une institution qui dit prôner l’équité sportive, où est la justice ?
Après la tentative par l’intermédiaire de la DNCG la saison passée, sachez Monsieur, que grâce à vos turpitudes, le peuple bleu ressortira encore plus uni et plus déterminé à vous faire boire le calice jusqu’à la lie. Toutes vos basses manœuvres nous rendent plus forts.
UNITI VINVEREMU E FORZA BASTIA
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