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(Re) Naissance
Ce match décalé au lundi permet au Sporting de connaître le résultat de ses concurrents et par là même d’avoir son destin entre ses mains. Ce n’est pas négligeable ! L’équation est simple : Une victoire et après 7 années donc 5 particulièrement difficiles le Sporting peut retrouver la L1.
Tout est en place au moment du coup d’envoi. Furiani affiche complet et Tholot l’entraîneur de Châteauroux a laissé entendre qu’il n’était pas venu pour gâcher la fête. La fête que des dizaines de bénévoles préparent depuis plus d’une semaine, les 14500 sustenitori présents ont bien l’intention de la faire. Pour l’occasion Armand Césari n’est qu’un immense tifo bleu et blanc comme jamais il nous a été donné de voir dans ce stade qui en a pourtant vu de belles. A Paris une trentaine de Turchini se sont donnés rendez-vous dans un restaurant pour suivre la rencontre sur €urosport et partager ces moments de bonheur qui vont inévitablement suivre.
Privé de Cahuzac son emblématique capitaine, Frédéric Hantz peut heureusement compter sur le retour de Rothen remis plus vite que prévu de sa blessure à la cuisse.
Défense habituelle avec Novaes, Angoula, Mary, Choplin et Harek, mais changement au milieu de terrain où, surprise, c’est Diallo qui est aligné aux côtés de Rothen. Maoulida à droite et Khazri à gauche complètent la ligne intermédiaire tandis qu’une autre surprise nous attend avec la titularisation de Thauvin en attaque associé à Suarez.
Après la lecture d’un message de Cahuzac à l’attention des sustenitori, le match peut débuter.
Dès la 5ème minute on espère retrouver le scénario du match Bastia-Sochaux de Coupe de France, Rothen tirant un coup-franc de la droite, mais cette fois Choplin est un peu trop court.
Très vite nous nous apercevons que le discours de Tholot est une mauvaise blague. Les Castelroussins ne sont pas venus pour se faire croquer par les lions Bastiais comme un chrétien dans une arène romaine ! Il faut du reste une belle parade de Novaes à la 9ème minute pour éviter le pire. Arrive la 18ème minute et le premier but bastiais qui fait lever comme un seul homme tout le stade. Sur un ballon donné par Diallo à Maoulida, ce dernier adresse un centre que Khazri propulse dans les buts de Fernandez ! (18ème Bastia 1 Châteauroux 0).
Le plus dur est fait, mais les Berrichons ne s’en laissent pas compter et repartent à l’attaque. Heureusement pour nos Bleus, la finition n’est pas à la hauteur de la construction chez les visiteurs.
L’occasion est donnée à Rothen de refaire « le coup » du Havre avec un coup-franc plein axe. Moins de réussite cette fois, Fernandez captant le ballon sur sa ligne.
Après qu’Angoula est fait « ami ami » avec Néves (visiblement ils n’ont pas le même coiffeur) les Bleus vont doubler la mise par un Maoulida encore une fois déterminant : Passeur et buteur ! C’est encore Diallo qui est à l’origine de ce but, un défenseur de Châteauroux ratant l’interception permet à Maoulida de se présenter seul face à Fernandez. Il ne laisse pas passer l’occasion ! (39ème Bastia 2 Châteauroux 0).
Comme après le premier but, les castelroussins repartent à l’attaque. Ils bénéficient d’un coup-franc à une trentaine de mètres que Fournier dévie de la tête de façon peu orthodoxe, mais le ballon finit sa course dans les filets de Novaes qui ne peut que constater les dégâts. (42ème Bastia 2 Châteauroux 1). Force est de constater que ce n’est pas immérité pour les visiteurs, mais ce n’est pas le scénario que tout le peuple bleu attendait. L’arbitre siffle la mi-temps sur ce score qu’il va falloir au pire tenir, au mieux améliorer.
De retour des vestiaires les mêmes 11 Bastiais semblent toujours crispés par l’enjeu. Le ballon ne circule pas aussi bien qu’à l’habitude, et ce sont les visiteurs qui allument la première mèche dès la 48ème minute. Heureusement Novaes est à la parade. Néves, l’ami d’Angoula, sort sous les sifflets. Une façon pour les accaniti d’évacuer un peu de pression…
A la 60ème minute, M. Cailleux l’arbitre fait son « Piccirillo ». Thauvin, auteur d’un très bon match, est littéralement balancé dans la surface par Reynaud. Tout Furiani croit au penalty, mais non ! L’arbitre fait signe de jouer ! C’est la bronca, d’autant que sur la contre-attaque Grange adresse un tir qui frôle les montants de Novaes. Les deux équipes se rendent coups pour coups et c’est difficile à vivre pour les supporters.
Le bonheur est là, tout près à portée de main, mais un but de Châteauroux remettrait tout en question. Il reste encore 15mn à tenir. Déjà deux changements effectués par Tholot, et rien côté Frédéric Hantz. Il faut reconnaître que « rentrer » dans ce genre de rencontre n’ai pas aisé, et de toutes façons nos joueurs ne montrent pas de signes de fatigue.
Plus les minutes passent et plus elles semblent longues. Nos Bleus n’arrivent pas à inscrire ce 3ème but qui délivrerait tout un peuple et restent à la merci d’un contre assassin. Pour les ultimes secondes Vincent entre à la place de Maoulida qui sort sous les applaudissements. 2 minutes de temps additionnel qui se transforment en 3 ! Tenir, il faut tenir ! Et nos joueurs vont tenir !!!
A peine le coup de sifflet final a-t-il retenti que la pelouse est envahie par des centaines de sustenitori. La fête peut commencer, mais que l’accouchement a été difficile.
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