Des Bleus comme on les aime!
La défaite face à Lille en Coupe de la Ligue replonge le Sporting, et ses supporters, dans le doute. Le score sans appel (0-3) ne reflète pas vraiment la physionomie de la rencontre certes, mais il est bien réel. Il est du comme souvent, trop souvent, à d’énormes erreurs individuelles qui à ce niveau de compétition ne pardonnent pas. Des erreurs individuelles que la « gnac » qu’une possible place en ½ finale de coupe aurait pu (du) combler. Hélas alors que face à Lorient nos Bleus avaient fait preuve d’une énorme volonté pour conserver à 10 contre 11 le score (2 à 1), elle était aux abonnés absents pour le match suivant. Les blessures et cet état de fait obligent Frédéric Hantz à revoir sont groupe pour la deuxième manche en quatre jours face aux Lillois.
Le discours du coach a été on ne peut plus clair. Il attend de la part de ses joueurs des qualités mentales permettant de se sublimer dans les moments difficiles. Rapport de causes à effets, toujours est-il que Sans, Marque et Mary ne sont pas du voyage. Marchal blessé, c’est donc avec Choplin comme seul défenseur central « de métier » que le Sporting se déplace à Lille. De fait le groupe est fort remanié et c’est dans une composition inédite que le Sporting débute : Bonnefoi, Angoula, Harek et Choplin en défense central, Palmieri en arrière gauche. Sablé, Yatabaré, Cioni en milieu droit, Ilan, Thauvin et Modeste complètent le « 11 ». De son côté Lille récupère Landreau, Balmont, Basa, Mavuba et Roux.
Les Nordistes s’installent immédiatement dans le camp bastiais, mais la défense fait bonne garde. Il faut attendre la 27ème minute pour connaître la première grosse frayeur dans le « parcage visiteurs » où près de 200 Turchini ont pris place. Sur un coup-franc à une vingtaine de mètres sur la droite des buts de Bonnefoi, Payet enroule le ballon qui vient heurter le poteau. Un gros ouf de soulagement car notre gardien était bel et bien battu. Ce sera la seule grosse action de la première mi-temps que les Lillois dominateurs dans la possession du ballon n’auront pas su enflammer. Les sifflets qui saluent leur retour aux vestiaires témoignent de la déception des supporters locaux.
Pas de changement à l’entame de la deuxième période. Les Lillois reprennent leur one-man-show. Un nouveau coup-franc à la 52ème fait frissonner les Accaniti mais le ballon passe juste au dessus des buts de notre gardien. Alors que Garcia a effectué deux changements simultanés à la 64ème, Fred Hantz attend lui la 72ème pour remplacer Cioni par le jeune Keita. Ces changements ne changent pas grand-chose, les Lillois poussant face à des Bastiais défendant bec et ongles la cage de Bonnefoi qui sort avec autorité dans les pieds de Payet à la 77ème puis de Kalou à la 86ème. Nous sommes dans le temps additionnel et les Lillois bénéficient d’un ultime coup-franc à l’entrée de la surface face au but. Chedjou le frappe dans le mur. Yatabaré a-t-il contré le ballon de la main comme le réclament les Lillois ? Non assure M. Rainville l’arbitre. Le temps additionnel semble bien long, et c’est avec soulagement qu’est accueilli le coup de sifflet final par un « parcage » bleu en folie qui contraste avec la bordée de sifflet qu’adressent les spectateurs locaux à l’encontre de leurs joueurs. Spectateurs et joueurs qui ont peut-être « pris de haut » notre équipe après le match de mercredi dernier. Et pourtant, à l’issue de la rencontre le Sporting n’est qu’à trois petits points du LOSC.
Pour la deuxième fois de la saison, après l’autre 0 à 0 obtenu à Ajaccio, le Sporting n’encaisse pas de but en championnat et obtient le point qu’il était venu chercher. Mais plus qu’un point c’est l’assurance qu’avec de l’application et l’implication de tous notre équipe peut résister et éviter les errements si préjudiciables. Certes, ce n’était pas un grand Lille en face, mais peu importe seuls le résultat et ses conséquences importent. Un petit point qui fait grimper le Sporting à la 12ème place et qui va, n’en doutons pas, redonner de la confiance au groupe.
Toutefois savourons ces quelques moments de joie à leur juste valeur. Nous nous sommes enthousiasmés pour un corner obtenu par nos Bleus ou par un tir lillois hors-cadre quand nos joueurs devront affronter tour à tour Toulouse, Marseille et Montpellier. Il y a du pain sur la planche avant de basculer dans la phase des matchs « retour » avec les 21 ou 22 points qui nous permettront de connaître une deuxième partie de saison moins stressante !
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !
Humeur
Si le Stadium Nord est agréable à l’œil côté extérieur, difficile d’en dire autant une fois à l’intérieur. Fade et sans saveur, n’importe quelle équipe pourrait y résider tant il est impersonnel. A quelques kilomètres de là, celui de Valenciennes est entièrement dédié à son club. Les accès sont bien conçus et les parkings nombreux. Les plus proches sont payants ( !) et pour les plus éloignés des navettes gratuites assurent la liaison. Est-ce une raison pour facturer 15€ les places en tribune « visiteurs », le tarif le plus élevé que nous ayons acquitté depuis le début de la saison, et cela sans possibilité de ½ tarif pour les enfants par exemple?
Nous avons eu affaire, dixit un professionnel du métier, neutre, présent parmi nous à un service d’ordre « très, trop, tatillon ». Les supporters venus en car depuis Paris ont du patienter un bon ¼ d’heure à l’intérieur, sous l’œil des forces de l’ordre présentes en nombre, avant de pouvoir en descendre. Le car était pourtant stationné dans le parking du stade réservé aux seuls visiteurs.
L’accès à la tribune se fait en franchissant un unique tourniquet doté d’un lecteur magnétique récalcitrant. Passé ce tourniquet nous frisons le grotesque avec la fouille des sacs et une palpation effectuées par les stadiers puis par les CRS dont la seule motivation semble d’être de « faire péter les plombs » aux visiteurs.
Bienvenue chez les (presque) Chtis !
Photo de Jérôme Négroni
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