Champagne pour les uns, grimaces pour les autres !
Préambule…
Avant de revenir en détails sur cette rencontre disputée devant plus de 200 Turchini présents dans le parcage « visiteurs » nous voudrions revenir sur les propos de Frédéric Hantz tenus lors de sa conférence de presse d’avant-match, et plus précisément sur la façon dont est arbitré le Sporting. Hier les Rémois ont commis, ou du moins l’arbitre a sifflé 20 fautes contre les « Rouge et Blanc ». 2 cartons jaunes. Contre les Bastiais 9 et 4 cartons jaunes. No comment !
Avec l’effectif dont il dispose actuellement le coach n’a pas trop de possibilités surtout pour le poste de milieu défensif. C’est donc avec quelques inquiétudes que nous apprenons la composition du 11 de départ : Landreau, Angoula, Marchal, Choplin, Palmieri, Sablé, Rothen, Maoulida, Thauvin, Ilan et Modeste. La paire Ilan-Rothen n’a pas laissé un souvenir impérissable du côté de François Coty. Toutefois ce qui nous rassure c’est la titularisation de Landreau car nous ne rêvons pas il porte bien le maillot du Sporting ! Sans vouloir heurter Novaes et Bonnefoi, il y a une différence de niveau incontestable.
Dieu seul le sait, mais si ce n’était pas Landreau dans les buts quelle aurait été l’issue de l’action de Fortés ? Un arrêt impeccable qui sera sûrement le tournant du match et cela dès la 15ème minute de jeu. Deux minutes plus tard c’est Courtet qui rate le cadre. C’est pourtant le Sporting qui ouvre la marque suite à un beau débordement de Rothen côté gauche (nous rajeunissons de quelques années !) et un centre dans la surface qu’Ilan reprend d’un ciseau acrobatique au nez et à la barbe d’Agassa et de ses partenaires. Un but splendide qui fait exploser le « kop » bastiais. Agassa-Ilan, et ce jour de manifestation, l’amour n’est pas réciproque. Deux buts pour Ilan cette saison, les deux face à Agassa ! (21ème Reims 0 Bastia 1).
Les Rémois ne baissent pas les bras, mais Landreau est maître dans les airs, rassure et replace ses partenaires quand le besoin s’en fait sentir. Les Bastiais se montrent également menaçants notamment sur des coups de pieds arrêtés. La première mi-temps est agréable à suivre, mais le score n’évolue pas jusqu’à la pause.
Le même « 11 » bastiais fait son retour sur la pelouse pour la deuxième période. Signorino qui a pris un ballon en pleine face reste aux vestiaires côté rémois remplacé par un Diégo plus offensif. Les visées de Fournier sont claires.
Pourtant, ce sont de nouveau les Bastiais qui marquent et cela à la 47ème, Thauvin expédiant un boulet de canon sous la transversale d’Agassa ! (47ème Reims 0 Bastia 2). De quoi couper les jambes des Rémois et donner des ailes aux Bastiais. A la 54ème Courtet rate le cadre au grand soulagement des Turchini. Fournier ne veut pas perdre cette rencontre importante, et il le démontre en faisant entrer Fauvergue, avant-centre, à la place de Tacalfred défendeur central ! Les Rémois frisent la correctionnelle quelques minutes plus tard, Krychowiak sauvant sur sa ligne une frappe d’un Thauvin des grands jours. La troisième tentative de Courtet est la bonne à la 63ème minute. Libre de tout marquage il reprend un centre de Diego qu’un Bastiais ne peut contrôler. (63ème Reims 1 Bastia 2). Grosse frayeur cinq minutes plus tard lorsque Fauvergue rate le ballon d’un crampon alors qu’il se trouvait en position idéale. Alors qu’à 0-2 les Bleus avaient toutes les cartes en mains, la confiance semble avoir changé de camp. A la 67ème minute Maoulida sort sur blessure et Frédéric Hantz en profite pour réorganiser son équipe. Marque rentre au poste d’arrière gauche, Palmieri monte d’un cran à la place de Thauvin qui migre côté droit. Marque est plus défenseur que Palmieri et pourtant cela ne rassure pas les accaniti…
Après ¼ d’heure de pressing rémois, nos Bleus parviennent à rééquilibrer le jeu. C’est même Modeste qui rate le break à dix minutes de la fin, sa frappe trouvant le poteau d’un Agassa battu. Angoula lui aussi blessé est suppléé par Cioni pour les cinq dernières minutes. Le parcage explose à la 90ème Modeste se trouvant à point nommé pour reprendre un centre de Palmieri. Joie de courte durée, l’arbitre de touche signalant un hors-jeu qui se révélera inexistant à la vue des images TV. Il va falloir encore patienter quatre minutes de temps additionnel avant que l’arbitre ne siffle la fin du match. Quatre minutes durant lesquelles Marque sera le quatrième Bleus avertis, et cela pour sa seule et unique faute… Le temps parait bien long, et lorsque l’arbitre siffle enfin, c’est le soulagement et la joie côté bastiais !
Même si Modeste n’a pas marqué, nos Bleus ont tenu parole et offre cette victoire à leur capitaine Cahuzac.
Une victoire difficile alors que nos joueurs avaient le match en mains avec notamment la balle du 0-3 sauvée sur la ligne d’un Agassa aux fraises. Une victoire tout de même, sur un concurrent direct qui plus est, acquise par un groupe qui a retrouvé les valeurs de combativité qui avaient tant fait défaut face au CAB. Une victoire où Landreau à incontestablement joué un rôle important avec son arrêt de classe internationale au ¼ d’heure de jeu. Devant lui la défense a encore connu quelques soucis et sans la maladresse des attaquants rémois, le résultat ne nous aurait peut-être pas été aussi favorable. Nous pensons entre autres aux ratés de Ramare et Courtet dans les ultimes minutes de la partie.
En plus des trois points nous retiendrons de cet après-midi l’action de Thauvin infligeant un terrible tout de rein aux deux Rémois venus pour le « sécher » et cette reprise magistrale d’Ilan. Nous retiendrons également la joie partagée par toute la tribune bleue au moment de la remise du trophée de meilleur joueur de la saison passée à Jérôme Rothen auteur d’une passe décisive ce soir qui ouvre le chemin de la victoire.
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !
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