Degré(s) 0 …

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Il fallait être fou ou passionné par le Sporting, bien que les deux ne soient pas incompatibles, pour aller assister à cette rencontre alors qu’il neigeotait et que la température proche de 0° avec un ressenti avoisinant les -5 ! Il y avait pourtant entre 100 et 150 accaniti qui avaient choisi de braver le froid afin d’encourager « leur » Sporting.

Une fois n’est pas coutume, la composition du « 11 » de départ annoncée par le Corse Matin du jour est la bonne : Landreau dans les buts, Cioni-Marchal-Harek-Palmieri en défense, Yatabaré et Faty qui supplée Sablé blessé en milieux défensifs, Rothen pour l’animation offensive avec Khazri et Beauvue sur les côtés, enfin Modeste en pointe. Seule recrue du mercato non alignée le mystérieux Inkoom.

Que peut donner une rencontre entre le 15^ème et le 19^ème du championnat qui va se dérouler sur un terrain très dur en raison de la température polaire qui règne sur Troyes ? Deux attaques moribondes face aux deux plus mauvaises défenses de L1, qui des attaquants ou des défenseurs sortira vainqueur de ce match dans le match ? Une seule chose est sûre : La défaite est interdite pour les deux formations.

Le Sporting démarre « fort » et obtient rapidement deux corners mais, qui selon la formule consacrée, ne donnent rien. Toutefois le ton semble donné.

Dès la 12^ème minute Harek est contraint de quitter ses partenaires semblant souffrir d’un genou. C’est un Choplin en chaleur, maillot à manches courtes, qui le remplace poste pour poste dans l’axe de la défense. Le Sporting reprend le jeu à son compte mais la finition n’est toujours pas au rendez-vous. A la 23^ème, M. Ennjimi qui avait déjà des problèmes de vue lors de la rencontre Bastia-Marseille du 12 décembre dernier n’a toujours pas consulté de spécialiste et « ne voit pas» la main de Jarjat en pleine surface ! Il faut attendre la ½ heure de jeu pour voir Landreau en action sur une frappe de Darbion. Nos Bleus reprennent le contrôle du ballon mais à quelques minutes de la pause grosse frayeur chez les accaniti lorsque Camus centre fort devant le but de Landreau. Fort heureusement pas de Troyen à la réception ! Et que dire de cette ultime attaque bastiaise durant le temps additionnel lorsque Modeste reprend un centre de Beauvue ? Thuram à la parade repousse le ballon sur sa ligne, ballon qui revient sur la tête de Modeste qui cette fois tente une tête qui passe au dessus de la transversale… Le bronca dans le parcage à peine estompée qu’une nouvelle fois Landreau évite le pire en effectuant une belle horizontale sur une tentative d’Othon. Trois occasions coup sur coup avant que l’arbitre ne revoit tout le monde aux vestiaires.

Sans être géniaux, loin s’en faut, nos Bleus ont dans l’ensemble maitrisé cette mi-temps, mais une nouvelle fois sans concrétiser les quelques véritables opportunités qu’ils se sont procurées.

Pas de changement de joueurs à la reprise ni d’un côté ni de l’autre.

Ce sont les Troyens qui obtiennent le premier corner et Darbion qui tente d’abuser l’arbitre s’écroule dans la surface. Pas de carton… Pas de coup-franc et encore moins de carton lorsque Modeste à la lutte avec Bréchet s’écroule alors que le chemin du but s’ouvrait devant lui.

Le jeu des deux formations s’étiole les erreurs techniques succédant aux mauvais choix tactiques. Alors que Furlan tente de relancer son équipe en apportant de la « fraîcheur » à son attaque, nos remplaçants continuent de trottiner le long de la ligne de touche. Il faut attendre la 78^ème minute pour qu’une blessure de Marchal cette fois contraigne Frédéric Hantz à effectuer son deuxième changement. Légère réorganisation avec l’entrée de Thauvin qui oblige Khazri à redescendre d’un cran tout comme Faty qui se retrouve en défense centrale aux côtés de Choplin.

Dans les minutes suivantes, sur un coup-franc tiré par Nivet, Marcos reprend de la tête un ballon que Landreau va chercher au ras de son poteau droit. Sur l’action suivante c’est au tour de Thuram de briller lorsqu’il détourne du bout des doigts un retourné de Rothen à 6 mètres des buts !

L’entrée de Thauvin a au moins le mérite de maintenir les Troyens dans leur moitié de terrain. Au moment où le speaker annonce 4mn de temps additionnel c’est Beauvue qui comme face à Nice le week-end dernier place une tête au ras du montant de Thuram. Ce sera la dernière action du match.

Comme la température, le niveau de la rencontre est proche du 0.

C’est donc sur un 6^ème match sans but marqué (sur les 8 disputées depuis a reprise en janvier) que le Sporting rentre aux vestiaires. Avec 17 tirs aux buts pour seulement 2 de cadrés, soit moins de 2%, difficile de concrétiser surtout si le gardien adverse sort deux belles parades sur ces 2 tirs !

Trop de déchet dans la finition, un schéma tactique sans surprise pour nos adversaires, des changements de joueurs contraints et forcés, il était difficile d’espérer plus de cette rencontre entre équipes « de notre championnat », même si certains réfutent cette qualification. Comment ne pas l’admettre après avoir assisté aux matchs de nos joueurs à St Etienne ou face au PSG ? Nos Bleus n’ont pas perdu et c’est le seul point positif de la soirée, le nul étant même valorisé grâce aux résultats de nos principaux concurrents dans la lutte pour le maintien (Défaites de Reims, Ajaccio, Evian TG et Nancy, nul de Sochaux). Le coach a estimé à 5 le nombre de victoires nécessaires à ce maintien, mais aucune n’est arrivée depuis cette affirmation alors que les journées défilent réduisant inexorablement les opportunités.

Nous ne ferons pas de commentaire cernant « l’état d’esprit » de nos joueurs durant cette rencontre. Nous n’avons pas assisté au « non match » face à Nice, mais ce qui est sûr c’est qu’il faudra présenter un autre niveau de jeu pour s’imposer dans le derby. Après le camouflet niçois comment serait accueillie une nouvelle déconvenue à Furiani ?

A nos joueurs de faire le nécessaire. A vos chartes. Prêts ? Partez !

Un grand merci à nos dirigeants qui nous ont énormément aidé.

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA!