Savoir ne pas perdre…
… A défaut de ne pouvoir gagner. C’est en quelques mots (maux) le résumé de cette rencontre qui opposait un Bordeaux mi-figue mi-raisin en championnat à un Sporting décimé par l’absence de pas moins de six habituels titulaires.
Ces absences et la distance n’ont pas rebuté sept accaniti « parisiens » à se lancer à l’assaut de Chaban-Delmas ! C’est une petite centaine de Turchini qui garniront le parcage visiteurs pour soutenir les Bleus.
Frédéric Hantz n’avait d’autres choix que d’apporter des modifications dans la composition du « 11 » devant débuter le match. Devant Landreau si Cioni Choplin et Palmieri sont présents, Mary effectue un retour comme titulaire au sein de la défense ce qui ne lui est plus arrivé depuis le 24 novembre dernier. Au milieu la nouveauté c’est la première apparition d’Inkoom depuis son arrivée tardive au mercato. Pas vraiment son poste semble-t-il, mais les choix sont bien limités. Faty continue de suppléer Sablé avec Khazri en milieux défensifs. Beauvue sur le côté gauche et Ilan sont chargés d’alimenter Maoulida en bons ballons au centre de l’attaque à la place de Modeste « interdit » de participation suite à des accords assez stupides il faut bien le reconnaître…
Côté Bordelais, cette rencontre placée entre deux tours de Ligue Europa oblige Gillot le coach local à ménager ses troupes. Les Girondins qui restent sur quatre défaites consécutives n’ont plus rien à espérer en championnat. Une aubaine pour le Sporting ?
Les Bordelais engagent et le ton est rapidement donné. La « solidité » de la charnière centrale ne leur a certainement pas échappée et ils jouent de longs ballons dans le dos de la défense sans trop de succès Landreau intervenant sans trop de problème. Les locaux sont maîtres du jeu, mais leur premier tir n’intervient qu’à la 20ème minute. Nos Bleus desserrent tout doucement l’étreinte, et se montrent menaçants à la 22ème et obtiennent un corner. Un mieux qui dur une dizaine de minutes avant que les Girondins ne reprennent le contrôle du match sans toutefois vraiment inquiéter Landreau. L’arbitre siffle la pause sur se score de 0 à 0 pour lequel nous signerons volonté en fin de match…
Gillot affiche clairement ses intentions en faisant entrer simultanément Diabaté et Obraniak pour la deuxième mi-temps.
Le premier changement bastiais intervient à la 53ème minute avec la sortie d’Inkoom qui a visiblement eu du mal à se situer à ce poste inhabituel de milieu de terrain. Comme souvent cette entrée entraîne un jeu de chaise musicale : Harek entre en jeu au poste d’arrière gauche ce qui permet à Palmieri de retrouver un poste de milieu offensif sur ce même côté entrainant par là même l’exil de Beauvue sur la droite…
A la 54ème minute l’arbitre ne voit pas la main de Choplin en pleine surface de réparation, et quelques instants plus tard c’est la transversale qui vient au secours de nos Bleus. Serions-nous aidés par les dieux du football aujourd’hui ? Hélas non. Les changements opérés par le coach n’ont pas encore été tout à fait intégrés par Harek et Palmieri si bien que ni l’un ni l’autre n’est vraiment présent pour empêcher Ben Khalfallah d’adresser un bon centre à Diabaté. Ce dernier prend le dessus sur Mary et du bout du pied trompe Landreau. Avec notre attaque aux abonnés absents depuis la reprise en janvier, il va être difficile de revenir au score, Carasso ayant passé un après-midi bien tranquille jusqu’à présent.
A la 65ème Barbato remplace un Ilan bien pâle et une dizaine de minutes plus tard nous assistons à la première frappe bastiaise du match ! Les Bordelais se contentent d’assurer et attendent le coup de filet final. Nos Bleus tentent le tout pour le tout, et dans les arrêts de jeu Khazri prend comme à Paris un carton jaune alors qu’un adversaire l’empêche de jouer rapidement un coup-franc… C’est Landreau qui tire le coup-franc dans la moitié de terrain girondine. Sur cette action c’est Sans, entré une poignée de seconde plus tôt, qui cadrera le seul et unique tir bastiais du match. Nous jouions la 93ème et dernière minute….
Notre équipe était certes décimée, mais à qui la faute ?
Notre coach qui a clairement fait comprendre à Mary et Sans qu’il ne comptait plus sur eux, et obligé de les rappeler. Comment ressent-il cette obligation ? Et les joueurs, au demeurant professionnels jusqu’au bout, comment vont-ils « avaler » de ses retrouver au mieux remplaçants, au pire non retenus la semaine prochaine ?
Il ne faut pas se voiler la face la fin de saison va être très difficile et le maintien est loin d’être obtenu. Si Landreau limite les dégâts, 2 buts encaissés en 4 matchs, l’attaque « brille » pas son absence avec 1 seul but marqué durant la même période. Tout comme il ne fallait pas incriminer uniquement la défense lors des nombreuses et lourdes défaites du début de saison, il ne faut crier haro sur nos attaquants. A eux quatre nos milieux ont gagné 33 ballons et en ont perdu 59. 4 tirs en plus de 90mn, 1 seul cadré, et 10 centres en tout et pour tout dont aucun de Beauvue dont c’est le rôle essentiel…
Le prochain match verra le retour de Marchal, de Yatabaré et de Thauvin, mais ce sera pour accueillir Lyon à la lutte avec plusieurs équipes pour la deuxième place en Ligue des Champions. Pas le meilleur adversaire même si un match n’est jamais gagné d’avance. De récents exemples sont là pour nous le rappeler. Nos joueurs n’ont pour l’instant pas réalisé « l’exploit », la victoire contre « un gros ». Pourquoi les Lyonnais n’en feraient-ils pas les frais ?
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !