Jamais deux cent trois !

Jamais deux cent trois !

La conférence de presse d’avant-match le laissait présager. Frédéric Hantz a bien apporté quelques modifications à une équipe qui venait pourtant d’enchaîner 2 victoires, et quelles victoires ! Quel que soit l’adversaire, c’est son groupe qui lui dicte ses choix, alors Lyon ou Brest à Furiani qu’importe.

Environ 14000 spectateurs à Armand Césari et une dizaine d’habitués des déplacements organisés par le Club des Supporters de Bastia à Paris réunie au Bar Bat découvrent la composition concoctée par le coach.

Landreau est dans les buts avec devant lui une défense où Harek effectue son retour dans l’axe aux côtés de Marchal pourtant sorti rapidement  le week-end dernier à Valenciennes. Sur les ailes Cioni et Palmieri sont eux fidèles aux postes. Le milieu de terrain est composé de la paire Faty-Yatabaré à la récupération, de Rothen, Thauvin et Maoulida pour l’animation offensive. Modeste est seule en pointe. Choplin et Beauvue font donc les frais du retour de Rothen et de Thauvin et prennent place sur le banc avec Bonnefoi, Inkoom, Sablé, Khazri et Ilan.

Au moment où M. Millot l’arbitre siffle le coup d’envoi, le Sporting va tenter la passe de trois victoires consécutives quand les Brestois espèrent eux mettre fin à la série de trois défaites consécutives, une des raisons qui a coûté sa place à Landry Chauvin remplacé par Corentin Martins le pompier de service, provocant une crise au sein même de la direction du club Breton. Chacun ses problèmes !

Ce sont les visiteurs qui engagent, mais nos Bleus prennent rapidement le match en mains et s’installent dans la moitié de terrain adverse. Tour à tour Maoulida, Modeste, Thauvin, Marchal et Rothen font passer quelques frissons dans la défense du néo-coach, sans toutefois parvenir à concrétiser.

Après avoir une première fois joué les déménageurs face à Maoulida (8^ème) Hartock le gardien Brestois récidive à la 20^ème. Alors qu’il se jette sur Maoulida, l’arbitre siffle une faute contre l’attaquant ! Il faut attendre la 25^ème pour voir les Bretons tenter d’inquiéter Landreau, mais le tir de Benschop n’est pas cadré. Juste avant la demi-heure Modeste hérite d’un ballon à six mètres des buts d’Hartock, mais surpris de se retrouver en si bonne position, il ne peut tromper le gardien qui s’est jeté dans ses pieds.

Alors que Maoulida se fait soigner sur la touche, Grougi tente de tromper Landreau mais sans plus de réussite que son partenaire cinq minutes auparavant. Touché à la cuisse, Maoulida cède sa place à Khazri (33^ème). Dans la foulée Landreau dégage d’une main ferme un tir croisé de Benschop. Le Sporting domine de la tête et des épaules, mais une mauvaise relance a failli permettre aux Bretons d’ouvrir le score ! Avertissement sans frais reçu cinq sur cinq. Il reste six minutes de jeu avant la pause et Bastia bénéficie d’un coup-franc à 20m côté gauche des buts d’Hartock. Khazri se saisit du ballon, tire et le dépose au ras du poteau (40^ème Bastia 1 Brest 0). Le plus dur est  fait et au meilleur moment dit-on. Les deux « mini-occasions » brestoises avant de rentrer aux vestiaires ne change rien au tableau d’affichage.

Pas de changement de joueurs pour entamer la deuxième mi-temps.

Il ne faut pas plus de cinq minutes à nos Bleus pour prendre le large à la marque. Rothen côté gauche récupère le ballon et centre devant la cage d’Hartock. Thauvin coupe la trajectoire du ballon et double la mise (50^ème Bastia 2 Brest 0).

Les visiteurs sont assommés et Martins en profite pour effectuer son, premier changement. Ayité qui vient de remplacer Benschop est à deux doigts de réduire la marque, sa frappe heurtant le poteau de Landreau (59^ème) ! Cioni cède sa place à Inkoom dans les minutes suivantes.

Nos Bleus laissent quelque peu le ballon aux Brestois pour mieux jouer en contre à l’image du 3^ème but de la soirée inscrit par Thauvin (nouveau doublé à l’occasion). Un long dégagement de Landreau est dévié de la tête par Modeste. Tout comme face à Valenciennes le week-end dernier, Thauvin se lance dans une longue chevauchée et s’en va tromper Hartock d’une frappe croisée côté opposé (71^ème Bastia 3 Brest 0).

Les pendules sont remises à l’heure par rapport au match « aller » où le 3-0 encaissé avait rendu la route du retour bien longue aux quelques accaniti « Parisiens » qui avaient effectué le déplacement! Mais ce score ne semble pas contenter nos joueurs qui continuent à inquiéter un Hartock bien fébrile à l’image de sa sortie « kamikaze » dans les pieds de Modeste. L’arbitre n’hésite pas une seconde, carton rouge pour le gardien et penalty à venir pour Bastia !

Moment de franche rigolade avec l’entrée, de Cappone dans les buts. Les familiers de Furiani auront compris !

Qui de mieux placé pour tirer ce penalty que Modeste? Après plusieurs semaines de disette il ne laisse pas passer l’occasion d’inscrire son 11^ème but de la saison (78^ème Bastia 4 Brest 0). Il ne reste plus que dix minutes lorsque Frédéric Hantz offre à Thauvin, de nouveau étincelant, une sortie sous les ovations du public. C’est on ne peut plus mérité, le jeune joueur « marchant sur l’eau » actuellement. Les deux ou trois tentatives de part et d’autre des dernières minutes ne change rien au score, et l’arbitre siffle la fin du match sur cette belle victoire où nos Bleus ont encore marqué quatre buts. Le coach peut être satisfait d’autant que cette fois la défense a tenu bon.

Une fois n’est pas coutume, aucun carton jaune n’a été adressé à nos joueurs. Sept fautes au compteur, ceci explique peut être cela ! Bien que nos Bleus n’aient jamais donné l’impression d’être dominés, la possession de la balle est Brestoise (48% contre 52%)! Si le nombre de tirs est quasi identique (14 pour Bastia, 13 pour Brest) nos joueurs en ont cadré 7 (dont les 4 buts) quand les visiteurs ne sollicitaient Landreau qu’à 3 reprises. Le score sans appel s’explique bien plus facilement au travers des actions offensives avec notamment 6 corners à 2 en faveur des nôtres mais surtout par les 32 centres à comparer aux 11 bretons.

Cette troisième victoire consécutive devrait suivant les affirmations du coach, être synonyme de maintien. En effet, une troisième victoire à l’extérieur et une série de trois victoires consécutives étaient les conditions sine qua none nécessaires. C’est chose faite aujourd’hui, et les premiers résultats de nos poursuivants enregistrés hier ne peuvent que renforcer cette idée. Les défaites de Valenciennes, Brest et Troyes ainsi que le nul d’Ajaccio à Sochaux permettent au Sporting (12^ème avec 39 points) de creuser l’écart sur Valenciennes (13^ème 36 points) et de mettre le premier non relégable Reims, qui accueille Lyon ce dimanche, à 8 points. De quoi passer une semaine « tranquille » avant le prochain déplacement à Lorient.

 Une poignée de Turchini qui rêve d’un nouvel exploit des Bleus, effectuera ce déplacement depuis Paris. Rejoignez-nous afin de confirmer la 3^ème place occupée par les accaniti dans le classement du plus grand nombre de supporters présents pour soutenir son club à l’extérieur !

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !