Raté(s)
Si pour les accaniti ce nul est une nouvelle déconvenue, il ne doit pas l’être pour Jérôme Rothen qui déclarait vendredi matin au micro de ACorsica TV : « Au début du match on a un point. Si on prend un point cela ne sera pas un mauvais résultat ». Tout un programme que la prestation d’ensemble des Bastiais a malheureusement confirmé.
Si Cahuzac retrouve son poste en milieu défensif ce qui permet de compenser l’absence de Yatabaré suspendu, Choplin se retrouve une nouvelle fois sur le banc entrainant de fait le retour d’Harek dans l’axe de la défense. C’est une formation en 4-2-1-2-1 que Frédéric Hantz aligne pour affronter les Toulousains : Landreau, Cioni, Marchal, Harek, Palmieri – Cahuzac, Faty – Rothen – Thauvin, Khazri – Modeste.
Au terme de 45mn insipides les deux formations rejoignent les vestiaires sous les sifflets d’une partie du public. Il y a de quoi tant le « spectacle » présenté est indigne notamment du côté des Bastiais qui en cas de victoire seraient quasiment assurés du maintien.
Dominés dans la possession du ballon (41%-59%) Cahuzac et ses coéquipiers n’ont tiré au but que 6 fois sans cadrer une seule frappe ! Si la mi-temps est sifflée sur ce score de 0-0, c’est également la faute des Toulousains qui eux n’ont cadré qu’une frappe sur leurs 8 tentatives, Landreau déviant des deux pieds la frappe de Didot à la 44ème mn.
A la reprise, et sûrement après quelques paroles bien senties de Frédéric Hantz, les mêmes joueurs Bastiais reviennent sur la pelouse. Pas de changement non plus à Toulouse où Casanova se satisferait sûrement du nul. D’entrée nos joueurs sont plus volontaires et tentent de bousculer leur adversaire par l’intermédiaire de Khazri et Thauvin.
Si nos Bastiais ont donné l’impression d’être bien meilleurs dans cette deuxième mi-temps, c’est en partie parce que la première a frôlé le néant. La possession du ballon sur l’ensemble du match est toujours en faveur des visiteurs (46%-54%) mais ils n’ont tiré au but que 2 fois durant ces 45mn sans inquiéter Landreau (0 tir cadré). Côté Sporting ce n’est guère mieux avec 2 tirs cadrés sur 10 tentatives… Une rencontre aussi pauvre en occasion ne pouvait déboucher que sur un nul 0-0 et c’est sur ce score que M. Fautrel siffle renvoie les deux équipes à la douche.
Nos joueurs nous devaient une revanche après le match disputé à Lorient. Les deux rencontres consécutives à domicile qui suivaient étaient l’occasion rêvée de se remettre sur les bons rails et de s’assurer une fin de championnat « tranquille ». Le bilan de ces deux rencontres se solde par une défaite et un nul, moins bien que lors des matchs « aller » où ils avaient obtenu deux nuls !
Cette deuxième manche face à des Toulousains solides mais sans réel génie a manqué de rythme et de « folie ». La faute à qui ? Aux coachs qui n’ont pas osé en ne faisant entrer Sablé à la place de Cahuzac (à sa demande d’ailleurs) à la 86ème et Beauvue à celle de Thauvin à la 89ème pour l’un, et en remplaçant deux de ses joueurs sur blessure pour l’autre ? Le saura-t-on jamais ?
Les statistiques de nos joueurs lors de cette partie sont globalement le reflet du score. Les trois Bleus ayant joué le plus de ballon sont Palmieri (64) devant Cioni et Rothen (59). Nos deux latéraux ont tous les deux centré à 4 reprises. C’est bien peu pour réellement apporter du danger et inquiéter Ahamada. Ah ! Si Faty avait converti en but le centre de Palmieri à la 13ème…
La défaite face à Lille était rageante, nos joueurs avaient vraiment les moyens de battre les Nordistes. Le 3-3 obtenu par les Sochaliens face à ces mêmes Lillois après avoir été menés 3-0 en est la preuve. Ce nul face à Toulouse précède un déplacement à Marseille où il sera difficile voir impossible de gagner, les Marseillais restant sur une série de 7 rencontres sans défaite et sans encaisser de but. Après ce match au Vélodrome, où quelques représentants du Club des Supporters de Bastia à Paris seront présents, il ne restera plus que 3 rencontres à disputer : Réception de Montpellier, déplacement à Nancy le miraculé, et réception de Sochaux lors de l’ultime journée. Soyons optimistes et calculons comme Rothen : « Nous avons 1 point à l’entame de chacune de ces rencontres » de quoi atteindre la barre fatidique des 42 ou 43 points nécessaires au maintien…
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !
Photo de Une : G Baldocchi.