Malhonnêteté ou incompétence ?
Nous partîmes cinq cents (en fait 14); mais par un prompt regroupement
Nous nous vîmes trois mille (en tout cas plus de 40) en arrivant à Guingamp…
C’est en effet 14 accaniti ne craignant ni la pluie ni les 4h30 de route qui quittent Paris pour aller défier les Guingampais dans leur antre au nom si bizarre, Le Roudourou. A l’image du Sporting, ce club aux moyens limités (mais avec tout de même quelques entrées dans les hautes sphères dirigeantes du football français) arrive à drainer un nombre impressionnant de spectateurs. Il véhicule une image du foot comme nous l’aimons et joue dans un stade qui ne nous réussit pas trop mal ces dernières années. Une raison supplémentaire d’y aller encourager nos joueurs.
Pas de surprise dans la composition du 11 de départ. Palmieri suspendu, Romaric retenu à Abidjan par des problèmes administratifs et Boudebouz titulaire comme l’a annoncé Frédéric Hantz lors de sa conférence de presse vendredi matin, l’équipe alignée à l’entame de la rencontre est la suivante : Landreau, Diakité, Squillaci, Modesto, Harek, Cahuzac, Sablé, Khazri, Boudebouz, Ilan et Késéru.
Les Guingampais donnent le coup d’envoi, mais la première banderille est bastiaise. Les locaux éloignent le danger sans problème. A la 6ème minute le tir de Khazri est trop mou pour inquiéter Samassa qui dégage du poing un bon centre de Boudebouz deux minutes plus tard. Les Bretons répondent par Mathis (10ème) sans plus de succès. Alors que jusqu’alors les « occasions » venaient plutôt suite à des erreurs techniques, il faut toute la classe de Landreau pour sauver sur sa ligne un ballon placé de la tête par Mandanne consécutif à une remarquable action partie côté gauche (24ème). Khazri trop altruiste laisse échapper une superbe opportunité (32ème) en cherchant à décaler Késéru. Vraiment dommage car il s’était remarquablement ouvert le chemin du but. Sur l’action suivante, Ilan en pleine surface contrôle de la poitrine un centre de Késéru mais place le ballon au dessus des buts de Samassa (34ème).
L’arbitre M. Chapron renvoie les deux équipes aux vestiaires sur ce score nul et vierge du en grande partie à un gros déchet technique des milieux de terrain.
Ce sont les mêmes 22 acteurs qui reprennent les hostilités pour la deuxième mi-temps.
Les retardataires ont tort car à la 47ème Khazri expédie une « mine » dans la lucarne de Samassa qui ne peut que constater les dégâts (47ème Guingamp 0 Bastia 1). Véritable poison pour les défenseurs locaux, Khazri est à deux doigts de doubler la mise quatre minutes plus tard, mais sa frappe rate le cadre. A la 64ème c’est au tour de Késéru de donner des sueurs froides à Samassa, mais sa frappe sur coup-franc rate elle aussi le cadre.
Yatabaré se crée une belle occasion (68ème) en éliminant Squillaci et Modesto, mais le ballon se dérobe au moment de frapper et finit sa course en sortie de but.
Ilan qui aura pas mal tenté de jouer en remise avec Késéru, malheureusement sans succès, est remplacé par Raspentino ce qui oblige Boudebouz à se positionner dans l’axe (70ème) puis c’est au tour de Késéru de céder sa place à Maoulida (76ème) cette fois un changement poste pour poste. Nos Bastiais semblent se contenter de cette courte mais précieuse victoire alors que visiblement il y a moyen « de tuer le match ».
Il reste moins de cinq minutes dans le temps réglementaire et c’est le moment que choisit M. Chapron l’ami des Corses (voir le doigt d’honneur adressé en toute impunité au public du GFCA l’an passé) pour donner un coup de pouce aux locaux en leur accordant un penalty pour une « faute » de Diakité sur Mandanne. Le public reconnaissant applaudit des deux mains cette offrande que Yatabaré convertit en but en prenant Landreau à contre-pied (88ème Guingamp 1 Bastia 1). Que dire du nouveau cadeau du même aux mêmes deux petites minutes plus tard lorsque cette fois il accorde un penalty pour une main involontaire d’Harek…. hors de la surface de réparation ? Alors que tout un stade, hormis une poignée d’accaniti, croit à un renversement de situation aussi inespéré qu’injuste, Landreau détourne la frappe de Yatabaré ! Les cris de joie ont brusquement changé de côté ! Dépité ( ?) M. Chapron adressera un carton jaune à Modesto alors que quelques noms d’oiseaux sont échangés entre plusieurs joueurs aux abords de la surface bastiaise.
Soucieux de ne prendre aucun risque, nos Bleus ne tenteront même pas de tirer le corner qu’ils obtiennent à la toute dernière minute du temps additionnel.
C’est un sentiment mitigé que nous inspire ce résultat. Repartir avec les trois points du match aurait été extraordinaire. Les laisser filer et se contenter d’un seul alors que nous sommes passés tout près de la défaite c’est finalement pas si mal. Mais est-ce normal de se questionner sur les raisons qui poussent un arbitre à (tenter d’) influencer le résultat d’un match ? Quand joueurs et entraineurs se remettent en question chaque semaine, le même comportement des « intouchables » ferait à n’en pas douter un grand bien à notre sport préféré.
Des remises en questions et des interrogations il y en aura forcément du côté de Frédéric Hantz avec ces deux changements qui au final auront affaibli l’ensemble, Maoulida et Raspentino n’ayant rient apporté durant la vingtaine de minutes qu’ils ont passée sur le terrain. Pourquoi après avoir mené au score nos joueurs n’ont-ils pas poursuivi leurs offensives ?
La semaine qui arrive sera très importante dans l’optique des trois rencontres, et quelles rencontres, programmées du 21 au 28 septembre. Avec une défense « qui tient la route » (5 buts encaissés dont 1 coup-franc direct et un penalty en 5 matchs) nos joueurs peuvent et doivent croire en leurs possibilités. Face à des équipes sûres de leur force comme le sont Marseille, Monaco ou St Etienne, ils auraient tout à y gagner.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!
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