Le Mercato d’été: Bilan.
L’intersaison a été mouvementée au Sporting. Le Club a enregistré 15 départs dans l’effectif professionnel. Ces départs ont été étalés durant toute la période estivale tout comme l’ont été les arrivées. De Diakité première signature dès l’ouverture à Boudebouz qui lui a paraphé son contrat dans les ultimes minutes du mercato, pas moins de 12 joueurs sont venus compléter l’effectif Bastiais. A ces recrues il faut ajouter les 3 joueurs qui ont signé un nouveau bail poursuivant une aventure de quelques mois (Landreau) à plusieurs années (Harek). Présentations !
Adama BA.
Tout jeune joueur âgé de 20 ans, il arrive de Brest où il a passé 2 saisons pour 15 apparitions et signe son contrat le 9 juillet. Il est retenu dans le groupe pour le déplacement à Nantes, mais n’entre pas en jeu. Pour la 2ème journée, il entre en jeu à la 75ème minute lors de la rencontre face à Valenciennes. 4 minutes plus tard il ouvre son compteur but et place le Sporting en bonne voie pour obtenir la victoire qui s’impose finalement 2-0. Titularisé pour le match suivant à Bordeaux, Frédéric Hantz le sort dès la 35ème mn. De nouveau dans le groupe pour les matchs face à Toulouse et Guingamp, il n’entre cependant pas en jeu. Non retenu pour les 3 gros matchs, il retrouve une place de remplaçant face à Lorient.
Après un bon début semble « plafonné ». Il est jeune et est dans les meilleures conditions pour éclater. C’est juste une question de travail pour lui et de patience pour les supporters.
Ryad BOUDEBOUZ.
A bientôt 24 ans, Ryad Boudebouz quitte le cocon du FC Sochaux où il a fait toutes ses classes. C’est la dernière recrue estivale, il signe même pour le Sporting dans les ultimes minutes du mercato. Il a commencé sa saison avec Sochaux club avec lequel il a disputé les deux premières rencontres inscrivant au passage un but aux Lyonnais. Il débute sous les ordres de Frédéric Hantz qui le titularise à Guingamp lors de la 5ème journée. Son intégration se passe bien au sein du groupe, et son entente de plus en plus remarqué avec Khazri risque de faire mal aux défenses adverses. Lorient a eu le déplaisir d’en être la première victime avec un but dès la 6ème minute qui rend forcément le match plus facile pour ses partenaires, et une passe décisive sur corner pour la tête de Romaric. Incontestablement une très bonne recrue pour le Sporting.
Gianni BRUNO.
Encore un jeune en attaque. Le Sporting prépare l’avenir même si Bruno n’est que prêté par Lille. Aligné à sept reprises dont quatre comme titulaire il a inscrit deux buts dont celui qui a redonné espoir à ses partenaires et sonné la révolte à la fin de la rencontre à St Etienne. S’il n’a pas marqué face à Lorient, il est toutefois l’auteur de deux passes décisives lors de cette dernière rencontre. S’il continue sur cette voie là, le remplaçant tant espéré de Modeste est tout trouvé.
Il a joué deux matchs entièrement cette saison face à Valencienne et St Etienne. Résultat une victoire à domicile et un nul à l’extérieur. Si le coach est superstitieux il sait ce qu’il lui reste à faire.
Drissa DIAKITE.
On ne peut pas dire que ce joueur n’était pas désiré ! C’est le premier à avoir rejoint le Sporting cet été après une première approche au mercato d’hiver. Il était parti sur des bases énormes, 8 titularisations en 8 matchs, mais c’était sans compter sur la commission de discipline de la LFP. Une première sanction avec un match avec sursis qui « saute » dès la rencontre suivante. Une nouvelle convocation à la Ligue prévue pour la fin du mois d’octobre devrait alourdir la note. Drissa joueur physique saura-t-il s’adapter ou sera-t-il condamné à jouer par intermittence ?
Ludovic GENEST.
De retour d’Istres où il était prêté la saison dernière. Un mystère que ce joueur pour les supporters. Auteur de bons matchs de préparation, c’était une condition que lui avait fixée Frédéric Hantz pour être conservé dans le groupe, il est bien resté au Sporting mais n’a pas joué une seule minute depuis le début de la saison. Retenu à trois reprises dans le groupe, uniquement à domicile, il a passé les trois matchs sur le banc. Remarquable avec l’équipe de CFA2 mais vraisemblablement jugé trop juste pour la L1, il aurait pu rendre service à bien des clubs en L2. Une saison de perdue ?
Claudiu KESERU.
Classé parmi les priorités du recrutement, il est le seul avec Landreau à avoir participé à toutes les rencontres depuis le début de la saison : 9 participations dont 5 comme titulaire. Arrivé très jeune au FC Nantes, il enchaîne trois belles saisons avant, à l’image du club de se perdre entre prêts et retour au bercail. Il signe finalement à Angers et c’est là que nos dirigeants vont le chercher et le convainquent de rejoindre le Sporting malgré quelques offres intéressantes. Dans une équipe qui a eu du mal à effectuer les nécessaires réglages en attaque, il n’a pour l’heure scoré qu’à une seule reprise lors de la rencontre contre Toulouse. Auteur de l’ouverture du score, il effectuera la passe décisive à Romaric qui donnera la victoire aux Bleus réduits à dix contre onze suite à l’expulsion de Palmieri.
Milos KRASIC.
Les anciens avaient eu Rep ou Tarantini, les jeunes pourront dire “Krasic a joué au Sporting!”. Il y a parfois des paradoxes qui permettent que des évènements aussi improbables se réalisent. L’arrivée d’un tel joueur en fait partie. Un palmarès long comme le bras dans de grands clubs européens, comparé à Nedved, il a tout pour réussir. Et pourtant…
C’est après une saison en demie teinte à Fenerbahçe qu’il arrive en prêt dans les derniers jours du mercato. Unique objectif : se relancer. Un pari pour le Sporting. A cours de forme il n’est aligné par Frédéric Hantz qu’à partir de la 6ème journée face à Marseille. Un centre-tir sur la transversale en début de match aurait pu le transformer en héros si le ballon avait été quelques centimètres plus bas. Alors qu’il a du mal physiquement, il nous offre contre Lorient un but de toute beauté qui permet aux Bleus de creuser l’écart face aux Merlus. Certes il lui reste encore du travail pour retrouver son niveau de la Juve, mais le pari semble déjà gagné.
Jean-Louis LECA.
De retour au Sporting après six années passées dans l’ombre de Nicolas Penneteau à Valenciennes, Leca sait qu’il ne jouera pas beaucoup cette saison. Le titulaire du poste est un monument, mais il se tient prêt. A 28 ans, et au contact de Landreau il peu encore progresser pour, pourquoi pas, devenir enfin le numéro un l’an prochain.
François MODESTO.
Il fallait qu’il ait une sacrée envie de finir sa carrière au Sporting, son club formateur, pour quitter l’Olympiacos avec lequel il trustait les titres et jouait régulièrement en Ligue des Champions. A 35 ans il rentre donc au bercail et s’affiche comme un titulaire indiscutable au centre de la défense. Deux matchs de suspension ramenés de Grèce l’ont privé du grand chelem. Présent depuis la troisième journée, son entente et sa complémentarité avec Squillaci font merveille. Alors que le Sporting était à la dérive face à St Etienne il s’est trouvé à point nommé pour obtenir une égalisation à laquelle personne ne croyait dix minutes plus tôt.
Florian RASPENTINO.
La deuxième recrue du mercato est prêtée par Marseille. Déjà prêté la saison passée mais à Brest cette fois il découvre son quatrième club en quatre saison. Est-ce une des raisons pour laquelle il semble avoir du mal à s’acclimater ? Arrivé très tôt au sein de l’effectif bastiais, le coach comme les dirigeants souhaitaient visiblement le faire venir. Titularisé pour le premier match à Face, Frédéric Hantz le sort à la mi-temps. Un mauvais signe en général. Sur le banc lors des 2 et 3ème journées il n’entre pas en jeu contrairement aux 4 et 5ème journées où il joue respectivement 34 et 20mn. De nouveau titulaire à St Etienne, c’est au bout de 55mn cette fois que le coach le remplace…
Même pas retenu dans le groupe pour affronter Lorient, il vit mal cette situation et s’exprime à ce sujet dans la presse. En recherche de temps de jeu il faut bien reconnaître qu’il est loin du compte. Ses prestations sur le terrain donnent-elles tort au staff ? Son retour à Marseille lui permettrait-il de jouer davantage ? Rien n’est moins sûr.
ROMARIC.
Romaric est arrivé le 31 juillet au Sporting avec un excédent de poids du à un manque de préparation. Le coach n’hésite cependant pas à l’intégrer immédiatement dans le groupe, il entre même en jeu lors des deux premières rencontres. Son placement et sa technique lui permettent de tenir sa place et il se trouve à point nommé pour offrir la victoire au Sporting face à des Toulousains pourtant en supériorité numérique. Toujours titularisé depuis la 6ème journée (Bastia-Marseille 0-0) il s’offre un deuxième but d’une tête magistrale contre Lorient. Véritable métronome au milieu de terrain il constitue avec Cahuzac une bonne doublette de récupérateur. Son physique de colosse lui permet une bonne conservation du ballon dont profitent ses partenaires. Il s’est engagé un an plus un an en cas de maintien. Nous le reverrons donc vraisemblablement avec le maillot bleu la saison prochaine. Nous ne nous en plaindrons pas !
Sébastien SQUILLACI.
C’était un peu l’arlésienne de ce début de mercato. Viendra ? Viendra pas ? Finalement c’est à la mi-juillet qu’il débarque au Sporting. Comme pour Rothen dans un passé récent sa capacité à retrouver le niveau physique nécessaire à la bonne pratique du football suscite bien des questions et des débats. N’est-il pas resté quasiment deux ans sans jouer (1 match en 2012-2013, 6 matchs en 2011-2012)? Effectivement il y a de quoi s’interroger. Pourtant la réponse est la même que pour Rothen. Ce sont des joueurs sains qui non seulement ne sont pas handicapés par ce peu de temps de jeu, mais qui vont en tirer profit. Sorti sur un problème de santé à Monaco et absent pour cause de blessure à St Etienne, Squillaci a toujours été titulaire lors des autres rencontres. Sa complémentarité avec Modesto au centre de la défense est bonne et son jeu propre et efficace : 1 seul carton jaune depuis le début de la saison.
En plus de ces douze « nouveaux », 3 joueurs ont renouvelé le bail avec le Sporting.
Julien SABLE.
Arrivé en cours de saison dernière à un moment où le Sporting encaissait buts sur buts, il avait très vite trouvé ses marques participant à 21 matchs. En fin de contrat son souhait était de prolonger l’aventure même si le coach ne le conservait que comme joueur d’appoint. Le joueur d’appoint affiche aujourd’hui 6 participations dont 4 comme titulaire en 9 rencontres. Pal mal ! Comme milieu de terrain ou en défense centrale contre St Etienne il affiche un enthousiasme de junior, mais une clairvoyance de vieux briscard !
Féthi HAREK.
Plus ancien joueur dans l’effectif après Cahuzac, Féthi a tout connu. De la descente en National aux deux montées successives. Des tribunes désertes aux 11000 abonnés de cette saison. Défenseur latéral de métier, il n’en a pas moins tenu les postes de milieu de terrain et de défenseur central. Lorsque la saison dernière la défense prenait l’eau de toute part, Frédéric Hantz n’a pas hésité à le positionner en défense centrale poste qu’il n’avait jamais occupé auparavant. Résultats : 2 matchs consécutifs à l’extérieur (Lille et Toulouse) et deux scores nul et vierge ! Cet intermède bénéfique pour le Sporting l’aura finalement moins été pour lui. Palmieri appelé à le suppléer au poste d’arrière gauche lui a finalement « piqué » la place. Mais sa polyvalence a poussé le staff et les dirigeants à faire le maximum pour le conserver. Il a été aligné 8 matchs sur 9 cette saison dont 6 comme titulaire. Comme défenseur central ou latéral….
Mickaël LANDREAU.
Le super cadeau de Noël de décembre 2012 était en fin de contrat en mai dernier. Après 6 mois absolument remarquables, (où en serait le Sporting sans sa venue ?) l’angoisse a tenaillé les accaniti plusieurs semaines durant. Un gardien de ce calibre sur le marché et libre de surcroît le risque de le voir continuer l’aventure ailleurs était important. C’est pourtant au Sporting qu’il a décidé de poursuivre, et vraisemblablement de terminer, sa carrière commencée à Furiani un soir d’octobre 1996 ! Même avec des défenseurs d’un autre calibre devant lui cette saison, Mickaël Landreau n’en a pas moins permis au Sporting de glaner de nouveaux points. Son arrêt évitant le 0-3 à St Etienne est là pour en témoigner si besoin était.
Le recrutement bastiais a été cité en exemple à plusieurs reprises depuis le début de la saison. Si le soleil et la plage sont des arguments, le manque de moyens financiers du Club constitue néanmoins un frein. Pourtant nous trouvons dans l’effectif du Sporting 12 internationaux passés (2) ou actuels (10) auxquels nous pouvons ajouter Cahuzac et Palmieri titulaires de la sélection Corse ! Le coach a donc à disposition de quoi réussir une bonne saison. Une fois l’ensemble du groupe au même niveau de forme nul doute que le Sporting en fera trembler plus d’un. Nous en avons déjà eu un petit aperçu face à Marseille ou Monaco malgré le score. Le meilleur est à venir avec dès le 19 octobre prochain le match au Parc des Princes face au PSG.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!
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