Le Sporting et les fantômes.
Plus de 200 accaniti garnissent les travées du parcage « visiteurs » avec l’espoir de voir leurs favoris rééditer la performance de l’an passée où Ilan puis Thauvin avaient marqué mettant le Sporting sur de bons rails à l’entame des matchs « retour ».
Cahuzac et Harek blessés obligent Frédéric Hantz à revoir sa composition. Malgré la fin de sa suspension, Diakité ne récupère pas le poste d’arrière droit, Cioni y est maintenu. Landreau dans les buts, Modesto, Squillaci et Palmieri complètent la défense. Sablé remplace Cahuzac aux côtés de Romaric en milieu défensif, avec Boudebouz préféré à Krasic à droite, Ilan au milieu et Khazri à gauche. Késéru est bien présent en pointe malgré son léger traumatisme, mais il porte un casque de protection à l’instar de Petr Cech le gardien de but de Chelsea.
Un « 11 » somme toute sans grande surprise, mais le coach dispose-t-il vraiment de beaucoup de solutions de rechange ?
Les rémois équipe en forme du moment, ils viennent de battre Marseille au Vélodrome et Monaco ce mercredi en Coupe de la Ligue, ont certes un jour de moins de récupération mais ils enregistrent le retour de sept titulaires pour affronter le Sporting.
Nos Bleus qui ont livré un match très moyen dans un stade désert face à l’ACA vont-ils pouvoir élever leur niveau de jeu ce soir et mettre fin à la triste série de contre-performances à l’extérieur ?
Après une bonne entame de match de la part de nos joueurs, Késéru et Ilan ont tenté plusieurs frappes sans succès toutefois, Reims ouvre le score sur sa première véritable occasion à la 24ème minute par De Preville aidé en cela par la passivité de notre côté droit qui aura laissé Fortés remonter tout le terrain avant de centrer. Malgré les protestations de Landreau qui estime qu’Ayité qui était en position de hors-jeu l’a gêné, M. Turpin valide le but. (24ème Reims 1 Bastia 0).
Les Rémois plutôt attentistes jusque là semblent stimulés par ce but et se montrent plus menaçant pour Landreau.
A la 38ème De Préville dans un face à face avec Landreau s’écroule dans la surface. M. Turpin ne siffle pas le penalty que M. Valéra avait accordé aux Parisiens… Cependant, il n’hésite pas 3mn plus tard lorsque Sablé fauche Ayité dans la surface. Là encore c’est suite à une remontée de balle sur tout le côté droit de notre défense que les Rémois se sont créés cette occasion… Krychowiak prend Landreau à contre-pied et double la mise pour Reims. (44ème Reims 2 Bastia 0).
Après un début de mi-temps « tranquille » il a suffit que les Rémois accélèrent le jeu pour faire vaciller le Sporting.
L’espoir renaît dans le parcage dès la 48ème minute. Une frappe de Késéru est déviée en corner par Agassa. Khazri tire le corner et Romaric de la tête réduit la marque. (48ème Reims 2 Bastia 1). Le discours du coach à la mi-temps aurait-il porté ses fruits ? Hélas, trois fois hélas, l’espoir n’aura duré que deux petites minutes. Les Rémois reprennent leurs distances au tableau d’affichage à la suite d’une série d’hésitation et de mésentente au sein de notre défense. D’une frappe puissante de l’extérieur de la surface Oniangui trouve le chemin des filets pour le 3-1. (50ème Reims 3 Bastia 1).
Des nuls le Sporting en a ramené de Reims, mais des 3-3 jamais. Difficile d’espérer quelque chose de bon ce soir !
A la 62ème Frédéric Hantz effectue son premier changement. Un changement pour le moins curieux puis Krasic entre numériquement à la place de Sablé. C’est Boudebouz qui recule aux côté de Romaric ! Trois minutes plus tard le nouveau changement opéré par le coach est plus logique puisque c’est Maoulida qui entre à la place de Késéru au centre de l’attaque. Ce changement ne modifie pas la physionomie du jeu côté bastiais, ce sont même les locaux qui vont profiter d’un nouveau boulevard, côté gauche cette fois, pour inscrire un quatrième but. (81ème Reims 4 Bastia 1). La note devient salée ! Le mieux entrevu lors des deux dernières rencontres (1-0 face à Nice et à l’ACA) est oublié, et le fantôme des lourdes défaites refait son apparition. Logique en cette période où les petits païens fêtent Halloween…
Afin de le remettre dans le bain en vue d’un probable retour comme titulaire, Frédéric Hantz fait entrer Diakité à la place de Cioni pour les dernières minutes.
Oubliée l’entame de match relativement correcte de nos joueurs. Les accaniti ont hâte que M. Turpin mette fin au supplice, et font à peine attention au coup-franc que nos Bleus obtiennent à la dernière minute du temps additionnel. Khazri le tire et dans un angle qualifié d’impossible trompe Agassa d’une balle en pleine lucarne. (93ème Reims 4 Bastia 2).
Ce but, s’il permet au score d’être moins lourd, n’enlève cependant rien au fait que notre équipe est d’une totale indigence à l’extérieur. Après Nantes, Bordeaux, Monaco, St Etienne et Paris, c’est une nouvelle désillusion qui frappe les accaniti pourtant bien présents dans leur rôle de soutien.
Comment expliquer ce comportement à la Dr Jekyll et Mr Hyde ?
4 victoires et un nul à domicile, 9 buts marqués, 2 encaissés.
5 défaites et deux nuls à l’extérieur, 5 buts marqués, 17 encaissés !
Frédéric Hantz est-il plus mauvais que ses prédécesseurs sur ce point là ?
Après une étude comparative des bilans sur les 20 dernières saisons, nous pouvons l’affirmer, la réponse est NON. Ses résultats sont sensiblement les mêmes (Voir tableau plus bas).
Frédéric Hantz a montré depuis plus de trois ans l’entendue de ses capacités. Nous nous interrogeons tout de même sur certains de ses choix tactiques et humains. Comme lui nous aimerions voir plus souvent des victoires à l’extérieur. Cependant, un minimum de prudence ne s’impose-t-il pas lorsque l’adversaire se nomme Monaco, PSG ou même un Reims au mieux de sa forme ? Garder ses fondamentaux est-ce approprié en toutes circonstances ? Mourir avec ses idées c’est courageux, mais lorsque tout un club en est tributaire est-ce raisonnable ?
A 3-1 en faveur de Reims, comment expliquer la sortie de Sablé et l’entrée de Krasic. Comment expliquer le passage de Boudebouz en « 6 », un poste nouveau pour lui, alors qu’il n’aura été que l’ombre de lui-même une heure durant ? Un Krasic qui tarde à retrouver un niveau compatible avec la L1 en plus…
L’effectif dont dispose le coach n’est pas pléthorique, et certains départs lui ont été imposés par les évènements. Malgré tout doit-on regretter le départ de Marchal et l’arrivée de Squillaci malgré sa bourde d’hier soir ?
Quelle est la part de responsabilité des joueurs dans cette série de mauvais résultats à l’extérieur ?
Une explication bien curieuse nous a été fournie par plusieurs d’entre eux. « La peur de mal faire à Furiani », la réputation de citadelle imprenable à défendre les « obligeraient » à se sublimer à Armand Césari et inconsciemment « à lever le pied » à l’extérieur où somme toute la pression est moins forte !
En effet hormis la saison 2010-2011 en National où la survie du Club était en jeu, rarement nos joueurs n’ont eu « le couteau sur la gorge ». Un bon parcours à domicile, quelques points glanés ici ou là, et le maintien est assuré. Bien difficile à admettre pour les supporters, mais tellement réel pour les principaux acteurs… l’unique challenge est de tacher de faire mieux que la saison passée avec 11 joueurs qui n’étaient pas présents, cela a-t-il un sens ?
La semaine qui vient devra servir à préparer la rencontre face à rennes où, vu les circonstances, une victoire est obligatoire. Elle devra également, et peur être surtout, servir à une sérieuse remise en question des uns et des autres afin d’apporter des réponses et des solutions à ce paradoxe « domicile/extérieur ». Si un changement radical et immédiat dans les résultats est illusoire, il est impératif de se donner les moyens de ne pas revenir au bercail la musette copieusement garnie à chaque déplacement. La trêve internationale laissera au coach, à son staff et aux joueurs une semaine supplémentaire pour mettre en place une stratégie allant dans ce sens.
Malgré toute sa déception, Mickaël Landreau a tenu ses engagements. A l’issue de la rencontre il est venu auprès des supporters afin de recevoir son trophée du Meilleur joueur de la saison 2012-2013, trophée que les adhérents du Club des Supporters de Bastia à Paris lui ont attribué. Un grand merci et un grand bravo à lui.
Merci également au staff bastiais et au responsable de l’organisation et de la sécurité du Stade de Reims, M. Fillols qui nous ont donné leur accord et l’autorisation d’organiser cette petite cérémonie.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!
Matchs à l’extérieur du Sporting |
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Bilan général des 20 dernières saisons (L1 et L2) |
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Bilan général de Frédéric Hantz |
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Victoires |
66 |
soit 3,3 |
par saison | | | Victoires |
10 |
soit 5 |
par saison |
Nuls |
103 |
soit 5,15 |
par saison | | | Nuls |
9 |
soit 4,5 |
par saison |
Défaites |
202 |
soit 10,1 |
par saison | | | Défaites |
19 |
soit 9,5 |
par saison |
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Bilan des 12 saisons en L1/D1 |
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Bilan de Frédéric Hantz en L1 |
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Victoires |
30 |
soit 2,5 |
par saison | | | Victoires |
4 |
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Nuls |
58 |
soit 4,8 |
par saison | | | Nuls |
5 |
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Défaites |
131 |
soit 11 |
par saison | | | Défaites |
10 |
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Bilan des 8 saisons en L2/D2 |
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Bilan de Frédéric Hantz en L2 |
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Victoires |
36 |
soit 4,5 |
par saison | | | Victoires |
6 |
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Nuls |
45 |
soit 5,6 |
par saison | | | Nuls |
4 |
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Défaites |
71 |
soit 8,9 |
par saison | | | Défaites |
9 |
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