Pour un miracle ?

Pour un miracle ?

La première défaite de la saison à Furiani a du mal à passer auprès des supporters. Ce n’est pas tant la défaite en elle-même, conserver notre invincibilité toute la saison aurait de toute façon été bien difficile, mais la manière dont elle a été concédée : Sans véritable combat de nos joueurs face à une équipe dans laquelle figuraient plusieurs jeunes, avec des changements pour le moins surprenants et surtout après, une nouvelle fois, avoir mené au score.

Cette défaite à domicile aurait pu être anecdotique si les deux derniers matchs à l’extérieur face aux 19 et 20^ème du classement s’étaient terminés par autant de victoires qui tendaient leurs bras à nos Bleus. Mener 1-0 à l’extérieur (à Sochaux puis à Istres face à Ajaccio) et n’être pas capable d’enfoncer le clou lorsque l’occasion se présente fait courir le risque d’une égalisation. C’est malheureusement ce qui s’est produit lors de ces deux rencontres, nos joueurs frôlant même la défaite à Sochaux !

A cette apparente léthargie se double une impression de grande fatigue chez certains de nos Bleus alors que Frédéric Hantz avait annoncé une équipe compétitive pour la fin novembre. Un coach qui surprend également dans la composition de son groupe, dans son « 11 » de départ comme dans ses changements en cours de match.

S’il est bon qu’un « 11 » type se soit dégagé, ne faut-il pas toutefois le remettre en cause lorsque des séries de trois matchs par semaine se présentent comme c’est le cas actuellement ? Alors que le Sporting n’avait eu quasiment aucun blessé à déplorer depuis le début de la saison, Diakité, Khazri, titulaires, et à un degré moindre Sablé ont fait les frais de ce calendrier loufoque et des cadences aussi irrégulières qu’infernales qu’il impose.

Nous ne sommes pas présents à l’IGESA, mais des mises à l’écart du groupe de valeurs sûres comme Maoulida ou Késéru dans cette période surchargée est pour le moins surprenante, comme l’est le « cas » de Genest, qui bien que conservé à l’issue de la préparation estivale, n’affiche pas la moindre minute de temps de jeu.

A nos yeux la partie de chaise musicale observée lors de ce bien triste match face à Lyon reste totalement incompréhensible. Alors que le coach prêche pour une certaine stabilité, Cahuzac, Boudebouz, Ba et Raspentino auront à un moment du match évolué à un poste qui n’est pas le leur avec le résultat que nous savons…

Pour ce dernier match à l’extérieur de la phase « aller » avant la trêve, le Sporting se déplace à Lille pour y affronter les Nordistes ce dimanche à 17h.

17h un horaire particulier qui oblige à aménager la préparation et bouleverser le planning de la journée (repas, sieste, collation, ..), en tout cas un horaire qui ne réussit pas trop bien à nos joueurs. Les quatre rencontres disputées en fin d’après-midi se soldent par une victoire (Evian-TG), un nul (Marseille) et deux défaites (PSG, Lyon).

Pour ce cinquième rendez-vous à cet horaire nous signerions volontiers pour le même résultat que l’an passé (0-0).

Après une série de contre-performances notamment des défenseurs, Frédéric Hantz avait « tapé du poing sur la table » avant ce déplacement à Lille en écartant du groupe Marque, Mary et Sans soit trois des quatre défenseurs centraux qu’il avait à disposition. Le « pari » avait été payant puisque nos joueurs avaient obtenu un nul 0-0 confirmé la semaine suivante par un nouveau 0-0 à Toulouse. Lille pointait alors à la 9^ème place après un début de saison difficile surtout en Ligue des Champions.

Le Lille de ce week-end est 3^ème au classement général avec une défense en béton mais une attaque en carton ! Une défense avec Enyeama comme goal qui aura passé 1061 minutes sans encaisser de but, à quelques encablures du record détenu par Huard depuis 20 ans. Ce but encaissé va-t-il inconsciemment rendre les Lillois moins efficaces n’ayant plus ce challenge comme objectif ?

Comme l’an passé Frédéric Hantz va être amené à modifier son groupe. Pas par choix cette fois, mais par obligation. Cahuzac (carton rouge face à Lyon) et Romaric (merci à la commission de visionnage de la LPF !) seront suspendus, Bruno et Khazri blessés manqueront à l’appel. Trois joueurs présents sur la feuille de match dimanche dernier dont les deux milieux défensifs.

Bonne nouvelle cependant avec le retour de blessure de Diakité et Sablé, mais seront-ils suffisamment prêts après respectivement 2 et 5 matchs sans jouer ?

Cioni sorti sur blessure face à Lyon sera bien du voyage dans le Nord tout comme Késéru et Maoulida écartés lors de la venue des Gones à Furiani. Comme lors de la rencontre l’an passé, le jeune Abdoulaye Keita sera sur la feuille de match. Pour le même résultat ?

Les changements de joueurs que les circonstances imposent au coach entraineront-ils un changement de schéma tactique ? Peut être bien que oui, peut être bien que non dirait tout bon Normand qui se respecte. Si la volonté de « produire du jeu » est sympathique, elle n’en est pas moins suicidaire à l’extérieur avec un groupe manquant de gnac et de volonté de se surpasser qui était pourtant la marque de fabrique de notre Sporting. C’est un des messages que le coach doit faire passer à ses joueurs étrangement absents à quelques exceptions près. Un état d’esprit qui nous aurait évité des désillusions et qui nous permettrait d’aborder ce match beaucoup plus sereinement.

Face à Lille qui reste sur 4 victoires à domicile (où il n’a subit qu’une seule défaite cette saison) qui a marqué 12 buts et en a encaissé seulement 2, le « 11 » bastiais sera composé à partir du groupe suivant : Landreau, Leca, Cioni, Diakité, Modesto, Squillaci, Harek, Palmieri, Sablé, Ba, Boudebouz, Genest, Barbato, Raspentino, Késéru, Keita, Maoulida et Krasic.

Les accaniti présents ce dimanche au stade Pierre Mauroy sont prêts à assister à un hold-up. Gants et cagoule (pour se protéger du froid !) indispensable…

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!