Verts de désespoir…
Dans son édition de vendredi Corse-Matin nous proposait ses statistiques sur le bilan d’une double réception en L1. Le Sporting ayant perdu contre Monaco, il ne restait plus que trois possibilités :
– 1 défaite et une victoire : 21%
– 1 défaite et un nul : 12%
– 2 défaites : 4%
Le résultat de nos Bleus hier se situe, malheureusement, dans cette dernière catégorie. Est-ce vraiment une surprise ?
Après deux rencontres jouées en « 3-5-2 », le coach revient à un (son) « 4-2-3-1 » à priori plus offensif. Retour donc comme titulaires de Khazri, Boudebouz et Krasic alors qu’Ilan retrouve le banc aux côtés de Samuel, Achilli, Sablé, Keita, Maoulida et Bruno.
Palmieri blessé c’est tout naturellement qu’Harek récupère le poste d’arrière gauche. Diakité, Squillaci et Modesto complètent la défense. Cahuzac et Yatabaré sont à la récupération derrière le trio d’entrants Khazri, Boudebouz et Krasic chargés d’alimenter Cissé en balles de but.
Alors ce « 4-2-3-1 » plus offensif que le « 3-5-2 » ?
Bien que pour Frédéric Hantz « les statistiques c’est comme les minijupes, c’est beau mais cela cache l’essentiel » voici quelques données pouvant nous aider à nous faire une opinion suite aux deux dernières rencontres disputées à Furiani.
Le coach a raison ! Le système importe peu, c’est ce qu’en font les joueurs qui est important !
9 tirs lors de ces deux rencontres soit en moyenne 1 toutes les 10 minutes c’est bien trop peu surtout avec un nombre de tirs cadrés frisant le ridicule.
Avec un système à priori plus défensif, nos Bleus ont obtenu plus de corners face à Monaco que face à St Etienne (6 contre 3) et d’avantage centré (27 fois contre 23) ! Aucun de ces corners, de ces centres et aucune de ces frappes n’ont été concluants. Pas besoin d’être devin pour affirmer qu’un travail devant le but est nécessaire… Le fait que Romaric avec 4 buts soit le meilleur buteur de l’équipe est assez édifiant…
A l’issue de la rencontre nous avons noté deux commentaires de Frédéric Hantz qui nous interpellent.
Le premier : « Nous avons deux amateurs et un stagiaire sur la feuille de match ».
C’est vrai que les blessures de Landreau, Cioni, Palmieri, Ba et Raspentino affaiblissent quantativement le groupe, mais qui a souhaité un effectif réduit ? Alors que la volonté affichée par le Club est de s’appuyer sur des jeunes du centre de formation, cet argument est-il recevable ? Nous ne le pensons pas d’autant plus qu’ils ne sont pas entrés sur le terrain contrairement aux joueurs habituellement appelés dans le groupe (Ilan, Bruno et Sablé). Ce qui devrait être une fierté, faire jouer NOS jeunes, est ici brandi comme un handicap…
Le deuxième : « Il nous a manqué de la fraîcheur pour pouvoir rivaliser ».
Nos joueurs ont disposé d’une semaine complète d’entraînement et d’une journée de récupération en plus que les Stéphanois qui ont joué et arraché le nul durant les arrêts de jeu dimanche soir face à Marseille. Cette remarque est inquiètante surtout si nous la rapprochons d’une autre de notre coach qui prévoit une forme optimum de ses joueurs pour le mois de mars, soit dans une semaine… Il est vrai que mars compte 31 jours…
Il n’est pas question de forme physique ni de système de jeu pour constater que le Sporting n’a pas sa place dans le « top 10 ». L’actuelle 9ème place est autant due à la « victoire » contre Nantes qu’à la faiblesse de bon nombre d’équipes de ce championnat.
Nous n’avons pas une équipe capable de rivaliser avec les meilleurs et nous nous compliquons la tâche en « donnant » la victoire à nos adversaires. Si Modesto avait offert le nul à ses partenaires au match aller, son moment d’égarement hier permet au géant vert stéphanois de mettre les siens sur de bons rails. Et que dire de la mésentente entre Harek et Leca qui ôte tout espoir d’une hypothétique égalisation ?
Ouvrons les yeux et ne rêvons plus ! A part la prochaine réception du PSG dans deux semaines (nous souffrons déjà…), il ne restera pls que deux « gros » à affronter d’ici la fin du championnat (Lyon à Gerland le 26 avril, et Lille à Furiani le 4 mai). Que nos joueurs, dont beaucoup ne seront plus là l’an prochain, (au fait Cahuzac il est mauvais pour ne pas encore l’avoir prolongé ?), nous offrent de quoi ne pas terminer cette saison dans l’indifférence. Il reste quelques beaux challenges comme la rencontre à Nice, le derby à Furiani ou une « vraie » victoire contre Nantes.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!