Du rêve à la réalité…
Toutes les conditions sont remplies pour assister à un bon match face au leader incontesté et incontestable ce samedi à Furiani. Un stade quasiment plein (15000 spectateurs), mais seulement une poignée de supporters parisiens, du soleil et des Bastiais qui c’est promis-juré, ont la volonté de bousculer les « Qatari’s boys ».
Prudent Frédéric Hantz aligne à domicile un 5-3-2 qui devrait éviter « les purges » habituelles encaissées face aux Parisiens depuis le retour en L1 (0-4, 1-3, 0-4). Nous retrouvons donc devant Leca Diakité, Squillaci, Modesto, Romaric et Harek en défense, Cahuzac, Boudebouz, Sablé au milieu avec un Khazri (et non Kharzi n’est-ce pas M. Antonetti) quasiment au même niveau que Cissé en attaque. Cette composition semble cohérente. Une défense renforcée qui a fait ses preuves à Toulouse et Lorient, et une attaque où Cissé sera moins seul.
Frédéric Hantz aimerait sûrement avoir les mêmes problèmes d’effectif que Laurent Blanc qui se permet de laisser sur le banc trois internationaux français, Pastore et Thiago Silva…
Si chacun d’entre nous espérait un exploit, un miracle même au vu des forces en présence, très vite nous sommes confrontés à la réalité : Cela ne sera pas pour aujourd’hui ! Modesto dès les premières secondes offre une occasion de but à Lavezzi avant de se reprendre et de sauver sur la ligne.
Ce n’est que partie remise pour le P.S.G qui ouvre la marque à la 6ème minute par Ibramovitch qui de la tête place le ballon dans la lucarne d’un Leca qui ne peut que constater les dégâts (6ème Bastia 0 Paris 1). Pire qu’au match aller où le même Ibramovitch avait du attendre la 10ème mn pour tromper Landreau ! Il y a d’autres façons de se mettre en confiance…
Le Sporting obtient son premier corner à la 15ème mn, mais comme tous les coups de pieds arrêtés obtenus durant ce match il sera mal tiré ou mal négocié alors que ce sont tout de même de bonnes opportunités à saisir. Dommage !
Ibramovitch qui avait marqué d’une aile de pigeon en octobre dernier, se « contente » cette fois avec le même geste technique d’une passe décisive qui met sur orbite Lavezzi qui n’a aucun mal a trompé Leca dans le face à face qui suit. 19 minutes de jeu et déjà 0-2…
Le spectre de la « valise » plane sur Furiani d’autant que nos Bleus semblent plus spectateurs qu’acteurs depuis le début de la rencontre. Aucune pression sur le porteur du ballon, et une défense qui se retrouvent constamment en un contre un ce qui face à des attaquants du calibre de celui des parisiens n’est pas sans risque. Chaque accélération des visiteurs est synonyme de danger pour Leca qui malgré tout fait face sur des tirs d’Ibramovitch ou de Rabiot. Malgré une possession du ballon sans partage le score n’évolue pas jusqu’à la mi-temps sifflée par M. Bastien l’arbitre.
Le discours de Frédéric Hantz durant la pause et un changement tactique avec l’abandon du 5-3-2 pour un 4-4-2 transforment nos 11 « spectateurs » en 11 « joueurs » !
Un marquage beaucoup plus serré et quelques fautes « judicieuses » obligent les Parisiens à plus d’effort… Le « Dieu » Ibramovitch en perd ses nerfs et écopent même d’un carton jaune !
Les hommes de Laurent Blanc sont toujours maîtres du ballon mais commettent des fautes dans leurs relances ce dont ne profitent ni Khazri, ni Romaric, ni Boudebouz.
Frédéric Hantz effectue son premier changement à la 70ème. Cissé cède sa place à Bruno puis à la 75ème c’est Cahuzac qui sort remplacé par Raspentino dont c’est le retour. Khazri recule d’un cran ce qui ne l’empêche pas de tenter une reprise à 30m des buts de Sirigu. Sans succès. Sablé touché à la cheville cinq minutes auparavant est quant à lui suppléé par Ilan dont la reprise de volée sur une déviation de la tête de Squillaci passe au dessus.
Ces trois changements ont modifié la composition du milieu défensif où Romaric se retrouve seul. Une contre-attaque des Parisiens avec une nouvelle déviation d’Ibramovitch pour Lavezzi va sceller le sort du match à la 88ème minute (88ème Bastia 0 Paris 3).
Pas de miracle à Furiani en ce 8 mars 2014. Le Sporting s’incline une nouvelle fois face à l’ogre parisien qui aura joué à sa main avant de rencontrer les allemands du Bayer Leverkusen mercredi prochain.
Si la différence de possession de la balle (30% contre 70%) semble astronomique, elle est malgré tout habituelle pour les Parisiens. Grâce à une deuxième mi-temps où nos joueurs ont laissé leurs complexes aux vestiaires, les chiffres clés de la rencontre ne sont pas si catastrophiques que cela : 11 tirs contre 12 en faveur des visiteurs, mais seulement 3 de cadrés contre 8. Leca s’en sort bien, 2 des 3 buts encaissés l’ont été lors de face à face à Lavezzi, l’autre venant d’une tête à bout pourtant d’Ibramovitch à 6m des cages.
Le manque de précision dans le dernier geste, notamment de la part de Boudebouz (37 ballons joués, 7 gagnés, 20 perdus) donne un large avantage aux Parisiens qui totalisent 91% de passes réussies contre 75% aux nôtres. Si nos Bleus ont centré à 17 reprises contre 11 fois pour le P.S.G, ces centres n’ont rien amené de concluant.
Ces « bons » chiffres sont à mettre en exergue avec les performances individuelles des joueurs et ne font que confirmer le niveau des joueurs en présence. Lavezzi le Parisien ayant joué le moins de ballon (36) en a touché presque autant que le « meilleur » Bastiais Romaric (41) et a marqué 2 fois en tirant 3 fois aux buts…
Certes c’est une troisième défaite consécutive à Furiani qui sanctionne ce match, mais qui croyait vraiment à un autre résultat ? Pas les sites de paris en ligne en tout cas dont les côtes ne laissaient planer aucun doute. Pas les joueurs Bastiais de la 1ère mi-temps n’ont plus qui auront laissé aux Parisiens plus de liberté qu’ils ne l’espéraient ! Peut être ceux qui sont entrés en jeu à la reprise et qui avec un peu plus de précision dans le dernier geste auraient pu espérer revenir au score.
Les résultats obtenus à Toulouse et à Lorient et après cette 2ème mi-temps face au P.S.G nos joueurs ont montré qu’avec du caractère et une organisation adéquate ils pouvaient faire bonne figure dans ce championnat et pourquoi pas obtenir d’ici la 38ème journée cette victoire face à un « gros ». Pour cela plus que deux possibilités : A Lyon pour la 35ème et face à Lille à Furiani lors de la 36ème. Que les six rencontres à venir d’ici là leur permettent de bien se positionner au classement afin, une fois n’est pas coutume, d’affronter ces « gros » sans complexe.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!