Tout est vu…
Ce simili derby arrive-t-il au bon moment pour le Sporting ? Nous nous posons la question depuis le week-end dernier après la victoire niçoise à Marseille et la « déculottée » de nos joueurs à domicile face au P.S.G…
En effet, les joueurs des deux formations allaient aborder cette rencontre dans un état d’esprit très différent. Tous les observateurs ont vu les images de Canal+ où, dès la fin du match, Abriel le capitaine des Aiglons place ses partenaires au cœur du derby quand nos joueurs par l’intermédiaire de forums ou de réseaux sociaux en étaient à se faire traiter d’eunuques ou pire de « merde » par leurs propres supporters…
Lorsque vous traversez une passe difficile il y a sûrement meilleur façon de se préparer…
Après une victoire et un nul en déplacement avec une formation organisée en 3-5-2, c’est curieusement dans un inhabituel 4-3-1-2 que Frédéric Hantz a décidé d’aligner Leca, Diakité, Squillaci, Modesto, Palmieri, Cahuzac, Sablé, Romaric, Yatabaré, Bruno et Cissé.
S’il avait fallu six minutes aux Parisiens pour ouvrir le score, cinq suffisent aux Niçois pour faire pencher la balance en leur faveur ! Lorsque l’on sait que le Sporting n’a inscrit qu’un seul but lors de ses cinq dernières rencontres, la tâche s’annonce d’entrée compliquée.
Certainement déçus par ce début de match raté nos joueurs tentent de réagir sur corner (Cissé 8ème) mais sans succès. Alors qu’un gros tacle de Mendy sur Palmieri ne vaut au Niçois qu’une remontrance verbale, la faute de Diakité quelques minutes plus tard vaut au Bastia un carton jaune…
Est-ce l’étincelle qui va mettre le feu aux poudres ? Peux être lorsque nos mettons en parallèle les propos du même Mendy « On savait que Bastia pouvait disjoncter et on a mis l’accent sur ça. Ça a bien fonctionné… »
Après une première échauffourée dans la surface bastiaise, Modesto et Maupay écopent chacun d’un carton jaune. Puis c’est Cahuzac qui est lui aussi averti deux minutes plus tard. Dans la foulée Squillaci commet une grosse faute sur Abriel non sanctionnée celle là. Nos joueurs se mettent à confondre engagement et agressivité ce qui avec M. Varéla comme arbitre ne pardonne pas. Pour mémoire, avant ce match il a dirigé 14 matchs de L1. Bilan : 46 cartons jaunes et 6 rouges avec une « bienveillance » toute particulière à l’encontre du Sporting qu’il a arbitré deux fois cette saison. P.S.G-Bastia 2 jaunes. Bastia-Lyon 4 jaunes, 1 rouge (Cahuzac). Un bilan qui va s’alourdir à la 40ème lorsqu’il adresse un deuxième carton jaune à notre capitaine synonyme d’expulsion. Menés 1 à 0 et réduit à 10 contre 11 la tache se complique alors qu’il faut bien le reconnaître nos joueurs n’ont pas montré grand-chose de positif jusque là.
Indirectement Bruno fait les frais de cette expulsion puisqu’il est remplacé par Boudebouz.
Au retour des vestiaires les esprits semblent s’être apaisés. Les Niçois sont maîtres du jeu, mais à la 59ème nos Bastiais sont à deux doigts de revenir au score. Malheureusement Yatabaré manque l’occasion qui aurait pu relancer le match.
Frédéric Hantz tente le pari de la vitesse et sort Cissé au profit de Raspentino à l’heure de jeu. Ce sont pourtant les Azuréens qui vont doubler la mise à la 72ème Maupay se trouvant à point nommé pour pousser le ballon au fond des filets (72ème Nice 2 Bastia 0). Les carottes sont belles et bien cuites le Sporting se dirigeant tout droit vers une nouvelle défaite. La 4ème en 5 matchs. Ce n’est pas la sortie de Yatabaré et son remplacement par Ilan à 7 minutes de la fin de la rencontre qui peut inverser le cours d’une partie où nos joueurs auront réussi le double « exploit » de réussir moins de passes que lors du match face au P.S.G (71% contre 74) mais surtout de ne cadrer aucun de leurs 6 tirs au but !
Comment dans ces conditions espérer gagner un match ?
Malgré un calendrier à venir à priori favorable, la situation se complique pour le Sporting. Aux indisponibilités dues aux blessures vont s’ajouter celle de Cahuzac (carton rouge) de Diakité (3ème carton jaune en moins de 10 journées) et selon toute vraisemblance une suspension pour Squillaci car la commission de visionnage se montrera sûrement moins clémente à son encontre qu’elle l’avait été après le match aller où le même Squillaci avec reçu un coup volontaire de Cvitanich.
De gros soucis en perspective pour notre coach qui semble peu à peu perdre le contrôle de son groupe. Avec une « forme optimale » sans cesse reportée, le manque de complémentarité et d’organisation sont flagrantes. Son équipe manque cruellement de constance et ce ne sont pas les quelques bons passages entrevus ici ou là qui vont permettre de remporter les 7 ou 8 points encore nécessaires pour assurer le maintien. Frédéric Hantz en est bien conscient lorsqu’il parle de « danger pour la fin de saison ».
Coûte que coûte il va falloir retrouver cette invincibilité à domicilie qui a permis au Sporting de passer 29 journées de championnat plus ou moins loin de la zone de relégation. Des équipes comme Sochaux ou Valenciennes que l’on disait condamnées sont revenus dans la course au maintien. Que nos joueurs s’en inspirent pour sauver ce qui peut l’être dans cette saison à vite oublier. Viendra ensuite le temps de se poser la question de l’avenir de chacun.
FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!
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