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Un bon muscat pétillant !

Un bon muscat pétillant !

 

Nous nous interrogions hier pour savoir quel breuvage nous serions amenés à siroter à la fin de ce Bastia – Reims. Champagne ou Javel ? En définitive aucun des deux, mais nous avons apprécié un bon muscat pétillant. Flashback…

Des tribunes moins garnies que d’habitude (12724 spectateurs), le groupe Bastia1905 qui se désolidarise du « Uniti » d’avant match et le message (*) inscrit sur la banderole déployée dans la tribune Est au début de la rencontre sont les aspects les plus visibles du mécontentement actuel d’une partie du public.

Frédéric Hantz avait-il eu écho de la « supplique », toujours est-il que Cissé, Boudebouz et Krasic sont sur le banc au moment du coup d’envoi du match qui voit le Sporting évolué dans le 3-5-2 qui lui a bien réussi à Toulouse et Lorient. Landreau effectue son retour dans les buts avec devant lui le trio Squillaci-Romaric-Modesto. Diakité à droite, Palmieri à gauche, Sablé, Yatabaré et Ilan composent le milieu de terrain avec la paire Bruno-Raspentino en attaque. En fonction des joueurs disponibles et de l’état de forme de certains, c’est assurément le meilleur « 11 » que Frédéric Hantz peut aligner.

C’est une formation Bastiaise volontaire qui entame la rencontre avec dès la 4ème minute un centre de Bruno en direction d’Ilan, mais Agassa s’interpose tout comme sur le premier corner de la partie. Suite à une faute plein axe sur Ilan à 28m des buts, Romaric expédie « une mine » qu’Agassa ne peut que repousser sur sa ligne. Raspentino qui a bien suivi pousse le ballon au fond des filets et met fin à l’inefficacité offensive à domicile vielle de plusieurs semaines (9ème Bastia 1 Reims 0).

De l’envie, un bon pressing, une bonne circulation de balle, la recette est simple finalement !

A la 20ème minute sur un bon ballon de Romaric, Yatabaré effectue dans la surface rémoise un enchaînement contrôle de la poitrine- retourné qui aurait pu être élu but de la semaine. Malheureusement le ballon passe juste au dessus de la transversale d’Agassa. Sur la relance Ayité est à deux doigts de remettre les deux équipes à égalité sa frappe heurtant le poteau droit de Landreau avant de finir sa course en sortie de but.

Réponse du berger à la bergère avec cette fois un une-deux Bruno-Raspentino, mais le Belge idéalement placé ouvre trop son pied et manque complètement le cadre (28ème). Après avoir bien maîtrisé le début de partie, le Sporting connait un léger passage à vide de la 30ème à la 40ème, mais les joueurs d’Hubert Fournier n’en profitent pas, et c’est au contraire Raspentino qui profite d’un contrôle raté de Tacalfred pour immédiatement lancer Bruno qui ne tremble pas lors de son face à face avec Agassa. (42ème Bastia 2 Reims 0).

C’est sur ce score que M. Lesage l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires.

Ce sont les mêmes joueurs qui entament la deuxième période.

Yatabaré au pressing contre Weber et le ballon est récupéré par Bruno. Bizarrement l’arbitre estime le Belge, qui de toute façon avait perdu son duel avec Agassa, hors-jeu. Sablé écope du premier carton jaune de la partie à la 49ème alors que le défenseur qui fauche Yatabaré quelques minutes plus tard s’en tire sans la moindre remontrance. Inutile de préciser que sur le bord du terrain Frédéric Hantz fulmine. Ses propos tenus à la fin du match à Nice nous reviennent immanquablement à l’esprit.

A la 57ème Yatabaré gâche une bonne occasion en contre en se faisant reprendre par Krychowiak. Le Sporting, involontairement ou non, laisse le ballon aux Rémois comme lors de sa période creuse de la 1ère mi-temps. Fournier tente d’en tirer profit et fait entrer simultanément Charbonnier et Atar deux attaquants. Dix minutes plus tard c’est au tour de Frédéric Hantz de retoucher son « 11 » Cissé prenant la place de Raspentino en phase de reprise. L’entrée de Boudebouz sous les sifflets à la 72ème  montre à quel point le joueur est « pris en grippe » par les accaniti. Ilan qui sort n’aura pas marqué contre Reims cette fois !

Yatabaré, à la peine physiquement, à la lutte avec Courtet ne maîtrise pas son geste et laboure la face du Rémois de ses crampons. Carton rouge malheureusement incontestable brandi par l’arbitre ce qui va obliger les Bastiais à terminer la rencontre en infériorité numérique.

Plus que jamais nos Bleus évoluent en contre, et à la 81ème minute le centre millimétré de Palmieri n’est repris ni par Bruno ni par Cissé idéalement placés devant les buts d’Agassa.

Une faute de Charbonnier qui empêche une relance de Squillaci lui vaut un carton jaune, un peu sévère, sensé faire office d’onguent pour nos Bleus après l’expulsion de Yatabaré.

A cinq minutes du coup de sifflet final Bruno est remplacé par le jeune Corréa qui après Achilli se voit offrir une première participation à une rencontre de L1.

Les quatre minutes de temps additionnel ne permettent pas aux visiteurs de revenir au score ce qui aurait pu compliquer la tâche de nos joueurs qui retrouvent le goût de la victoire au terme d’une partie qui, si elle n’a pas atteint des sommets, aura permis de retrouver un état d’esprit qui avait tendance à faire défaut ces temps derniers.

Dans un rôle d’outsider dixit Frédéric Hantz lors de sa conférence de presse d’avant match le Sporting a assuré l’essentiel : la victoire ! Une victoire qui va faire du bien et faire retomber quelque peu la pression actuelle autour du Club. Avec deux buts marqués à Furiani, les derniers remontaient au 1er février, et zéro encaissé ce qui n’était plus arrivé depuis la réception de Bordeaux le 18 janvier le sentiment du travail bien fait est bien présent. Il nous faut cependant relativiser cette impression à la lecture de quelques statistiques : Seulement 44% de possession de balle à domicile face à Reims. 66% de passes réussies, 7 tirs (dont 3 cadrés pour 2 buts) pour nos joueurs contre 11 mais pas un seul cadré pour les visiteurs. Il y a donc encore du pain sur la planche pour le coach.

Comment expliquer cette baisse de régime en fin de première mi-temps et la difficulté à « relancer » la machine en deuxième alors que le rythme « imposé » par Reims maître du ballon n’était pas très élevé ?

Une victoire qui fait du bien, nous l’avons dit, mais un nouveau joueur expulsé. Après Cahuzac et ses 2 matchs de suspension et en attendant la sanction annoncée de Squillaci, le rouge reçu par Yatabaré va compliquer la tache de Frédéric Hantz pour les semaines à venir. Heureusement avec 40 points au compteur au  grand pas vers le maintien a été fait hier soir. Le salut viendra-t-il des jeunes pousses inconnues qui semblent plus appréciées du côté de Furiani que les anciennes stars ?

(*) Pour la saison prochaine : mieux que des anciennes stars… des Cahuzac.

 

 

 

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!

 

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