Sacré retour !
Lorsque nous arrivons à Furiani il est tout juste 17h. Quatre heures avant le début de la rencontre et pourtant de longues files de voitures en stationnement bordent la 4 voies ! Les abords du stade fourmillent déjà d’Accaniti impatients. Le décor est planté, il ne manque plus que les odeurs des traditionnels sandwichs-frites dont les vendeurs se sont vu interdire le commerce….
Placé en Sud haute nous sommes attristés de voir l’état de la pelouse qui semble toujours aussi mauvaise. Dire qu’elle devra encore accueillir une quarantaine de matchs cette saison… Un bon point par contre pour la sono nettement en progrès par rapport à la semaine dernière ce qui nous permet d’entendre la liste des 22 joueurs égrainée par le speaker. Il faut parfois savoir se contenter de peu…
Aréola est jugé apte pour disputer cette rencontre et prend la place dans les buts et le n°1 laissés libres par Landreau. Leca, titulaire face au Genoa, retrouve le banc. Une habitude pour lui. Diakité arrière droit, au détriment de Modesto brillant face aux Italiens, Squillaci Romaric dans l’axe et Palmieri à gauche forment la défense. Un peu plus haut la paire Gillet-Cahuzac, puis Maboulou, Boudebouz et Ayité et enfin seul en pointe Brandao. Le bon vieux 4-2-3-1 tant décrié de Frédéric Hantz et encore à l’honneur sous l’ère Makélélé…
Sentiment de supériorité ou amoureux fou du foot spectacle, ce dont nous doutons, toujours est-il que Bielsa le nouveau coach Marseillais n’aligne que trois défenseurs ! Certes il peut compter sur des Gignac, Payet, Alessandrini et autre Thauvin en attaque, mais tout de même ! Peut-être juste un rapport avec son surnom « El loco » ?
Nos Bleus entament la rencontre par le bon bout si bien que dès la 4ème mn suite à un coup franc de Maboulou c’est la panique totale dans la surface Marseillaise, finalement sans conséquence pour Mandanda. Ne voulant pas laisser nos joueurs prendre le match à leur compte, les visiteurs permette à Aréola d’effectuer sa première intervention trois minutes plus tard.
Il ne fallait pas arriver en retard puisqu’à la 9ème après une passe de Gillet, Maboulou plein axe à environ vingt mètres des buts place une demi-volée qui passe sous la barre de Mandanda (9ème Bastia 1 Marseille 0).
La joie est de courte durée côté Bastiais. Mendy bien décalé sur le flanc droit de notre défense effectue un bon centre qui est repris de la tête au premier poteau pas Gignac (12ème Bastia 1 Marseille 1). A peine remis c’est la douche froide la frappe, sans réelle danger, de Thauvin est malencontreusement déviée dans les buts d’Aréola par Romaric ! (17ème Bastia 1 Marseille 2)
Nos joueurs accusent le coup et commencent à perdre de leur superbe à l’image de Palmieri qui écope du premier carton jaune de la soirée. Les Marseillais jouent à leur main alors que nos Bleus ne se montrent plus vraiment dangereux.
La mi-temps arrive sur ce score de 2-1 en faveur des visiteurs qui n’ont pas eu à forcer leur talent outre mesure. La belle prestation de nos joueurs face à Gènes n’est plus qu’un lointain souvenir, même si des Marseillais au terme de leur préparation cela n’a pas grand-chose à voir avec des Génois au début de la leur…
Le Sporting engage pour la deuxième période et à l’image de la première se procure les premières occasions. Ni le centre tir de Gillet ni le coup franc d’Ayité qui frôle la lucarne ne permettent à Cahuzac et ses partenaires de revenir au score. An contraire, à l’heure de jeu alors que Tallo vient de remplacer Boudebouz, Squillaci commet l’irréparable en contrant de la main dans la surface le centre de Gignac. Ce dernier ne se fait pas prier pour inscrire sur penalty son deuxième but de la soirée (61ème Bastia 1 Marseille 3).
Alors que le sort du match semble scellé même s’il reste encore une bonne demi-heure, Mendy ceinture Maboulou dans la surface trois petites minutes plus tard. M. Jaffredo l’arbitre ne peut que siffler penalty et mettre un carton jaune au coupable. Après d’inquiétantes tergiversations c’est finalement Tallo qui se charge d’exécuter la sentence et de prendre Mandanda à contre-pied (64ème Bastia 2 Marseille 3).
Tout est relancé et le public l’a bien compris qui pousse son équipe comme il sait le faire dans ces moments là. Les Marseillais bousculés par 11 Bastiais survoltés craquent de nouveau à un quart d’heure de la fin de la rencontre. Maboulou décidément intenable ce soir et malgré un contrôle raté dans la surface s’arrache pour récupérer le ballon et frapper à ras de terre ne laissant aucune chance à Mandanda ! (73ème Bastia 3 Marseille 3). Sacré retour !
Vexés et sûrement « remontés » par leur coach les Marseillais reprennent le jeu à leur compte. Gignac d’une frappe croisée n’est pas loin de redonner l’avantage aux siens (80ème).
Kamano qui vient de remplacer le héros Bastiais de la soirée (81ème) pousse trop loin son ballon et rate ainsi une belle opportunité de partir en contre attaque (84ème).
Alors que nous sommes à la deuxième des trois minutes de temps supplémentaire accordé par l’arbitre, Makélélé fait entrer Modesto à la place d’Ayité cassant ainsi le rythme que les Marseillais tentaient d’imposer. En vain puisque M. Jaffredo sifflera la fin de la partie sans que le score n’évolue plus.
Ce n’est qu’une première rencontre et n’en tirons pas de conclusions hâtives et définitives. Cette équipe dont seulement six joueurs présents l’an passé au Sporting étaient titulaires ce soir a du cœur. Il faut revenir loin en arrière pour retrouver une remontée de deux buts à domicile. Ce soir elle l’a fait avec les tripes en arrachant au final un bon nul.
Les buts encaissés viennent toujours d’erreurs qui sont parfois qualifiées d’évitables. C’est bien le cas pour la balle contrée par Romaric et le penalty concédé par Squillaci. Pareille mésaventure n’arrive pas tous les jours…
Le changement effectué par le coach (Tallo à la place de Boudebouz) a « réveillé » ses joueurs et s’est au final révélé payant. Associé à Brandao à la pointe de l’attaque Tallo a apporté de la percussion est mis d’avantage les Marseillais sous pression à l’image de la faute de Mendy sur Maboulou. Tallo a marqué le penalty accordé par l’arbitre, mais afin de ne pas stresser d’avantage les Accaniti, et peut être le tireur lui-même, il serait bon d’éviter toute discussion entre joueurs avant d’exécuter la sentence !
Maboulou a survolé cette rencontre. Premier match en L1, deux buts marqués et à l’origine du penalty ! C’est plus que prometteur mais demande confirmation ce qui n’est pas le cas de Gillet pour lequel nos dirigeants seraient avisés de mettre d’ores et déjà quelques billets de côté afin de lever l’option d’achat en fin de saison. Makélélé pour son coaching complètent notre podium.
Les lampions de la fête tout juste éteints, il faut se tourner maintenant vers la suite du programme et le deuxième acte qui va conduire nos joueurs au Parc des Princes pour y affronter un PSG tenu en échec 2 à 2 à Reims. Nous avons encore en mémoire la déculottée de l’an passé (4-0) mais nous sommes prêts à miser une petite pièce qu’il n’en sera rien cette saison.
Et cela bien que nous ayons le 2àème budget de L1…
FORZA BASTIA!