Relégables !
Pour suivre cette rencontre ce ne sont pas loin d’une centaine d’accaniti qui occupent le parcage « visiteurs » du stade St Symphorien dont bon nombre venus de Corse : Si les relations entre certains supporters et le Club ne sont pas au beau fixe, c’est un message fort adressé aux joueurs. Des joueurs qui ont bien reçu le message puisqu’ils viendront tous saluer le parcage à l’issue de l’échauffement. Une première !
Pour affronter les Messins Makélélé modifie très légèrement le « 11 » de départ qu’il avait aligné face à Lens. Par obligation en ce qui concerne Ba suspendu et qui est remplacé par Cahuzac qui retrouve une place au milieu de terrain qu’il avait abandonné sur blessure, et par choix, et quel choix, puisqu’il titularise Ongenda en lieu et place de Boudebouz !
M. Desiage l’arbitre donne le coup d’envoi de la rencontre et il ne faut pas plus de quatre minutes pour assister à la première opportunité pour nos Bleus qui obtiennent un coup-franc à une bonne vingtaine de mètres des buts de M’Fa suite à une faute de Choplin sur Ayité qui tentait un débordement. Ongenda frappe mais son tir n’attrape pas le cadre de M’Fa (5ème).
Si le premier coup-franc est bastiais, le premier corner est messin. Il est sans danger pour Aréola qui capte le ballon sans problème (8ème).
A la 12ème minute, Ayité très actif en ce début de rencontre est contré. Le ballon revient sur Tallo qui frappe. Le ballon heurte la transversale des buts de M’Fa qui semblait battu.
Il faut tout juste deux minutes aux Messins pour réagir et ouvrir la marque à la suite d’un cafouillage dans la surface d’Aréola (14ème Metz 1 Bastia 0).
Bien en place jusqu’alors nos Bleus semblent assommés par cette ouverture du score. Il leur faut une dizaine de minutes pour repartir de l’avant à l’image de ce centre de Peybernes que Tallo reprend de la tête sans toutefois parvenir à cadrer (28ème).
Après un nouveau quart d’heure sans réel danger pour les deux gardiens, Ayité va faire chavirer le parcage bastiais en égalisant d’une superbe reprise de volée sur un centre délivré par Cahuzac. La frappe croisée du Togolais est limpide et ne laisse aucune chance à M’Fa (42ème Metz 1 Bastia 1).
Nos Bleus reviennent au score au meilleur moment mais son à deux doigts de se faire reprendre, la reprise de la tête de Ngbakoto passant de peu à côté des buts d’Aréola.
C’est sur ce score de un partout que M. Desiage siffle la pause.
Ce sont les mêmes 22 joueurs qui reprennent cette deuxième mi-temps et nos Bastiais se procurent la première occasion sur coup-franc. La frappe d’Ayité est renvoyée par le mur messin, Palmieri récupère le ballon mais sa frappe en demi-volée manque le cadre (51ème).
Nouvelle opportunité bastiaise à la 58ème, Ongenda profitant d’une erreur de Métanire tente une frappe qui finit dans le « petit filet ».
Alors que Maboulou vient d’être remplacé par Boudebouz pour le premier changement bastiais (62ème) les Messins profitent d’une nouvelle largesse de nos défenseurs pour reprendre l’avantage par Milan ! (64ème Metz 2 Bastia 1). Deux buts « casquette » sur deux erreurs c’est cher payé d’autant que nos joueurs étaient maîtres du ballon…
Pour son retour dans le championnat de France, « le grand » Florent Malouda assène un coup de coude à Cahuzac contraint de sortir le visage en sang. L’ex-international s’en tire sans le moindre avertissement ! (71ème). La commission de visionnage si prompte à sanctionner les Bastiais convoquera-t-elle le néo-messin ?
Notre capitaine est remplacé par Modesto (73ème) qui n’a pas le temps de prendre ses marques puisque dans la minute suivante Metz fait le break grâce à Falcon au terme d’une belle action côté gauche de notre défense menée par Krivets qui adresse un bon centre dans la surface d’Aréola (74ème Metz 3 Bastia 1).
Cette fois nos Bleus n’y croient plus et Aréola évite le 4-1 en sortant d’une claquette une volée de Krivets (77ème).
L’entrée de Mokulu à la place d’Ongenda à la 78ème et les quatre minutes de temps additionnel ne changeront rien et l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur cette lourde défaite de nos Bleus. Les coachs changent au Sporting, mais les résultats à l’extérieur restent les mêmes…
Nous nous en étions déjà aperçu, mais avec un bien meilleur résultat au final (à Bordeaux), avoir la possession du ballon n’est pas gage de réussite ! En dominant les Messins dans ce domaine (57 contre 43 en notre faveur) nos joueurs ont été bien moins efficaces que leurs adversaires qui ont frappés 19 fois aux buts contre 10. La différence est encore plus criante au niveau de la précision puisque hormis le but d’Ayité aucune des autres frappes bastiaises n’a été cadrées !
Notre attaque n’était pas composée hier soir de trois joueurs, mais de trois fois un joueur ! Manque de jeu collectif, manque d’automatisme, nous avons eu droit à trois « one man show » chacun jouant sa partition sans se soucier de son partenaire. Le but marqué vient d’un centre de Cahuzac et nos actions les plus dangereuses d’actions individuelles et de centres de Peybernes (28ème) ou de Palmieri (55ème).
Si l’attaque n’a pas été réaliste, le milieu de terrain a manqué d’efficacité à l’image de Gillet qui avec 60 ballons joués en a perdu 25 ce qui ne lui correspond pas. Cahuzac, rappelons-le de retour de blessure, est très en retrait par rapport au Belge avec 27 ballons joués et 7 de perdus en 73 minutes passées sur le terrain. L’entrée de Boudebouz n’a pas apporté ce que le coach en attendait lorsqu’il a remplacé Maboulou (37 ballons joués, 18 perdus) à l’heure de jeu.
Malgré tout la défaite ne vient pas de ces deux secteurs de jeu mais, une fois encore, d’errements défensifs qui au final nous coûtent trois buts. Aussi bon soit-il Squillaci n’a pas pu combler à lui seul les manques affichés par ses compères Romaric et Palmieri.
Lors de la conférence de presse après la rencontre, Makélélé a endossé la défaite et a reconnu ses erreurs. C’est assez rare pour être souligné. Il a annoncé des changements à venir notamment en défense. Comme quoi….
Après Paris, Lens et aujourd’hui Metz où il dit ne pas avoir reconnu ses joueurs, qu’en sera-t-il lors des prochaines rencontres ? Il va devoir trouver très rapidement des solutions, la prochaine rencontre étant programmée dès ce mercredi avec la réception du FC Nantes. Plus que jamais nos Bleus n’auront pas droit à l’erreur face aux Canaris qui comme les Lensois ont été privés de recrutement mais affichent en contre partie une cohésion que le Sporting et ses 24 mouvements de joueurs à l’intersaison est bien loin d’avoir trouvée.
A moins d’une correction infligée aux Lyonnais ce dimanche par les Parisiens, notre Sporting sera en position de relégable au terme de cette 6ème journée. Une place au classement que nous n’avions plus occupée depuis la saison 2009-2010 qui nous avait conduit en National…
Pas de catastrophisme dans notre propos mais juste de l’amertume alors que cette équipe nous avait donné beaucoup de plaisir face à Marseille et plus récemment à Bordeaux…
A l’issue de la rencontre Sébastien Squillaci s’est vu remettre le trophée du meilleur joueur de la saison 2013-2014 décerné par les adhérents du Club des Supporters du SC-Bastia à Paris.
Nous tenons à le remercier de sa présence malgré la défaite qu’il a eu beaucoup de mal à digérer.
Nous tenons également à remercier Jo Bonavita et M. Jacky Ancel qui nous ont permis d’organiser cette petite cérémonie.
FORZA BASTIA!