Pas encore ça !
Il y aura eu une semaine de décalage entre les propos du coach à la fin de la rencontre disputée et perdue face à Metz « Il va y avoir du changement » et la réalité traduite dans les faits ! Il faut bien le reconnaître question « changement » nous étions restés sur notre faim entre la composition et l’état d’esprit affiché face à Nantes…
Pour cette troisième rencontre en une semaine Makélélé aligne pour la première fois de la saison quatre véritables défenseurs en défense ! Exit Romaric qui se retrouve sur le banc, exit Palmieri qui lui monte d’un cran. Sont donc alignés de droite à gauche Diakité, Squillaci, Peybernes et Marange. En milieux défensifs nous retrouvons la paire Ba-Gillet avec côté gauche Palmieri, Pino dans l’axe et enfin Ayité et Maboulou aux avant-postes. Leca, Modesto, Boudebouz, Ongenda, Tallo et Mokulu complètent le banc.
Alors que Béria écope du premier carton jaune après tout juste deux minutes de jeu, les Lillois se rendent maîtres de la possession de la balle sans toutefois inquiéter l’arrière garde Bastiaise. Aréola effectue son premier arrêt, pas trop difficile, sur une frappe de Delaplace à la 13ème.
Nos Bleus sont plutôt spectateurs en ce début de rencontre et n’arrivent pas à ressortir proprement et rapidement le ballon pour perturber la solide défense lilloise (seulement 2 buts encaissés depuis le début de la saison).
Ce sont les Nordistes qui se montrent de nouveau dangereux à la 19ème avec cette belle frappe enroulée de Mendés, mais le ballon sort en frôlant le poteau d’Aréola. Nos défenseurs ne laissent guère d’espace aux attaquants locaux qui en sont réduits à tenter des frappes lointaines à l’image de celle de Béria contrée (29ème).
Le premier corner de la rencontre est pour le Sporting. Malheureusement la reprise de la tête de Squillaci passe au dessus des buts d’Enyeama (32ème).
Pino qui vient de récupérer un ballon au milieu de terrain lance Maboulou en profondeur. Légèrement excentré l’attaquant voit sa frappe contrée par Souaré bien revenu, et Enyeama peut s’emparer du ballon. C’est la première véritable attaque de nos Bleus et nous abordons déjà la 36ème minute.
Suite à un coup franc à priori sans danger, Origi finit par récupérer le ballon à une vingtaine de mètres des buts d’Aréola. Sa frappe croisée ne laisse aucune chance à notre gardien qui ne peut que constater les dégâts (38ème Lille 1 Bastia 0).
Forts de cet avantage les Lillois tentent de doubler la mise avant la mi-temps, sans succès.
Diakité touché à la ½ heure de jeu est contraint de laisser sa place pour la deuxième période. Romaric entre en défense centrale ce qui décale Peybernes au poste d’arrière droit.
Les Lillois reprennent la direction des opérations, mais le premier coup-franc est pour les Bastiais. Romaric le tire… dans le mut. Décidément que d’opportunités gâchées sur les coups de pied arrêtés !
Les Locaux font bien circuler le ballon et sont capables de se projeter rapidement en attaque. C’est ce qu’ils font lorsque Marcos Lopes déborde sur la droite avant de décaler Origi. Le Belge se joue de Palmieri et adresse une frappe croisée que cette fois Aréola détourne en corner (55ème).
Palmieri, et nous pouvons l’excuser, a du mal à (re)trouver ses repaires au milieu de terrain. Makélélé le remplace par Ongenda à la 57ème tentant ainsi de donner plus de vitesse à notre jeu.
Sur un coup franc nos Bleus sont à deux doigts de se faire prendre comme face au PSG. Pas assez attentifs ils laissent Lopez lancer Kjaer, mais la frappe de ce dernier finit dans le petit filet (58ème).
Si notre défense « tient la route » pour l’instant, celle de Lille passe une soirée bien tranquille. Alors que les Nordistes bénéficient d’un corner et que nous sommes menés au score, tous nos joueurs sont en défense ! Pas un seul n’est positionné prêt à recevoir un ballon pour tenter une contre attaque ! (64ème).
« Si tu veux marquer des buts, tire aux buts ! » hurlait Guy Roux à son attaquant Guereiro lors d’une rencontre de l’AJ Auxerre. Nous n’avons pas pu nous empêcher de faire le rapprochement avec notre pauvre attaque ! Si tu veux marquer des buts, donne- toi en au moins la possibilité…
Les Lillois qui éprouvent malgré tout des difficultés à s’approcher des buts d’Aréola tentent la méthode qui a réussi à Origi en première mi-temps. Cette fois c’est Gueye qui tente et contraint Aréola à un arrêt en deux temps (66ème). Aréola encore sollicité 4 mn plus tard sur un centre de Mendes dégage des deux poings (72ème).
Maboulou ne peut cadrer sa reprise de la tête sur un centre d’Ayité alors que nous abordons le dernier ¼ d’heure. Les opportunités bastiaises se comptent sur le(s) doigt(s) d’une seule main…
Devant tant d’impuissance offensive Makélélé tente le tout pour le tout. Il sort BA et fait entrer Mokulu à la 76ème.
Resté seul devant la défense, Gillet ne peut éviter la frappe de Rodelin plein axe à 20m des buts d’Aréola. Encore une fois notre gardien s’interpose (82ème).
Prudent Girard le coach de Lille profite de la sortie de son milieu de terrain Delaplace blessé pour faire entrer un défenseur supplémentaire en la personne de Rozenhal que Frédéric Hantz aurait bien aimé recruter l’an passé (83ème).
Il faut attendre la 89ème pour voir la première frappe cadrée bastiaise de cette deuxième mi-temps c’est dire si offensivement le Sporting a été inexistant. Cette frappe d’Ayité est captée en deux temps par Enyeama qui aura passé une soirée bien tranquille.
M. Varéla l’annonce accorde 3mn de temps additionnel et Lille par Mendes part en contre attaque depuis le rond central. Là encore la leçon n’a pas été retenue (3ème but encaissé à Metz) puisque l’attaquant Lillois arrive jusqu’aux 16m sans être inquiété. Sa frappe frôle le poteau d’Aréola (91ème).
Le reste du temps additionnel ne change rien à la physionomie de la rencontre et l’arbitre siffle la fin du match sur cette victoire de Lille qui l’emporte par la plus petite des marges mais s’en avoir aucunement été inquiété 94mn durant.
Seul un meilleur goal-average permet au Sporting de ne pas retrouver la zone rouge puisque hormis Guingamp 6 points, six équipes totalisent comme la nôtre 7 points.
Face à un adversaire solide mais sans panache et sur une pelouse qui cette fois ne peut servir d’excuse, notre équipe a montré l’étendue de ses faiblesses. Si la défense, malgré le but encaissé, a eu meilleure allure que le bric-à-brac aligné jusqu’à maintenant, elle devra être jugée face à des attaquants plus efficaces que ceux de Lille (7 buts marqués en 8 rencontres). Diakité sorti sur blessure, Makélélé pourra-t-il le week-end prochain reconduire la ligne de début de match ? Ce serait vraiment une bonne chose.
Le trou énorme entre les lignes, la défense plus la paire Ba-Gilet et l’attaque n’a pas permis de profiter de la surface de jeu impeccable. De longs ballons en avant « au casse-croûte » que nos attaquants n’ont pas pu exploiter ont été la marque de fabrique du jeu bastiais tout au long de la rencontre.
Nous n’avons pas vu de dédoublement arrière latéraux-milieux ou attaquants. Cela donne en tout et pour tout 10 centres. C’est peu comparé à la trentaine des Lillois. Tout comme face à Nantes le nombre de tirs aux buts est famélique : 6 dont 2 cadrés, le deuxième à la 89ème minute… « Tire aux buts… »
Si Pino a tenté quelques « mises sur orbite » nous n’avons pas vu le jeu de contre attaque qui devait être la force du Sporting grâce à ses joueurs techniques et ultra-rapides.
En résumé, si la défense a relativement bien tenu et demande à être revues, l’animation offensive frise toujours le degré zéro. Comment notre équipe a-t-elle pu en « planter » 3 à Marseille ? En serait-elle capable aujourd’hui ?
Il va pourtant falloir que les choses évoluent dans le bon sens. Et rapidement ! Le temps perdu ne se rattrape pas ni les points. Des points face à Lorient (7 points comme Bastia), prochain adversaire du Sporting à Furiani il en faudra 3 pour s’éloigner le plus rapidement possible de la zone de relégation.
PS :
« Nous partîmes à 500, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes 3000 en arrivant au port ».
Nous étions presque 40 inscrits, mais suite à de nombreux désistements nous ne retrouvâmes qu’à 26 !
C’est le triste constat que nous devons faire au lendemain de ce déplacement à Lille. Les aléas de la vie font que ce qui était possible hier ne l’est peu être pas aujourd‘hui. Certes ! Mais le minimum de respect est souhaitable vis-à-vis des organisateurs et des autres participants aux déplacements. Prévenez !!!
FORZA BASTIA!
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