Avant qu’il ne soit trop tard !
Réunions collectives, entretiens individuels, la bave aux lèvres… Nous allons voir ce que nous allons voir face à des Lorientais désignés comme adversaire idéal eu égard à leurs dernières visites à Furiani… Qui plus est avec 4 défaites, 0 but marqué et 8 encaissés lors de leurs quatre dernières rencontres de championnat, comment peut-il en être autrement?
C’est dans le tant décrié 4-2-3-1 utilisé l’an passé par Frédéric Hantz que Makélélé aligne son équipe au coup d’envoi. Diakité absent Peybernes retrouve le poste d’arrière droit et Romaric celui de défenseur central aux côtés de Squillaci. Marange est lui de nouveau titularisé arrière gauche. Au milieu le coach tente l’association Boudebouz-Pino, Ayité complétant la ligne de 3 devant la paire Ba-Gillet. Tallo occupe seul donc le poste d’attaquant de pointe.
Au terme d’une première mi-temps soporifique le score est toujours de 0-0. En tout et pour tout une très belle action en une touche de balle côté bastiais. Comme quoi la pelouse…
Si nos joueurs ont été maîtres du ballon (57% contre 43) c’est tout simplement parce que nos adversaires savent comment jouer contre le Sporting. La pauvreté de notre jeu offensif est toujours aussi criante : 3 tirs dont 2 cadrés quand dans le même temps les Lorientais en ont déclenché 6 en en cadrant 2.
L’association Pino-Boudebouz aura vécu 45 minutes puisque dès la reprise c’est « l’indispensable » Ongenda qui entre à la place du Colombien qui aura touché 20 ballons et réussi une passe sur deux en une mi-temps…
Peybernes (csc) et Sunu auront été les buteurs pour Lorient alors qu’une frappe du fantasque Ayew, comme nous le qualifions dans la présentation de la rencontre, heurtera le poteau alors qu’Aréola était battu.
Pas d’excuse de jeu en infériorité numérique à évoquer à la fin de la rencontre. La possession du ballon reste sensiblement la même (56% contre 44) mais les Bretons auront tiré 8 fois supplémentaires aux buts (4 cadrés) contre 3 (1 seul cadré) pour nos Bleus. Lors des trois dernières rencontres nos joueurs ont, en tout et pour tout, tiré 16 fois aux buts (une moyenne de 5 tirs par match) et cadré 5 fois ! Comment avec de tels chiffres espérer remporter une rencontre ? Les journées défilent et la stérilité offensive dévient aveuglante. Après Nantes et Lille, Lorient est la troisième formation face à laquelle nos joueurs sont incapables de marquer.
Vu la pauvreté du jeu proposé il faut reconnaître qu’à part sur un exploit individuel les possibilités sont bien minces…
Nos défenseurs, et alors que nous jouons à domicile, sont ceux qui ont touché le plus de ballons parmi les quatorze à avoir participé à la rencontre ! Les deux latéraux Marange et Peybernes (dont ce n’est vraiment pas le poste !) en ont respectivement gagné 15 et 12 mais en ont tous les deux perdu 20. Leur apport offensif frisant le zéro, leurs homologues Lorientais et leur gardien ont passé une soirée somme toute tranquille.
Le remplacement de Pino à la reprise n’a pas apporté de changement notable dans le « jeu » bastiais. Ongenda qui bénéficie d’un crédit sans limite de la part du coach n’a pourtant joué qu’un ballon de plus que le Colombien (21 contre 20) en a gagné trois de plus (4 contre 1) mais en a perdu tout autant (9). Nous ne nous étendrons pas sur le coup-franc, « volé » à Boudebouz, qui est passé largement au dessus de la cage de Lecomte. Pourquoi se faire prêter ce joueur alors que nous avions le jeune Ba ?
Alors qu’Ayité a signalé au banc qu’il s’est blessé, Makélélé fait sortir Ba et entrer Modesto (59ème). Romaric monte d’un cran. Pas le temps de se repositionner correctement que les Lorientais nous crucifient avec un deuxième but marqué suite à un ballon perdu au milieu (62ème).
Ayité est finalement remplacé à la 63ème. Par Rodriguez qui s’échauffe depuis la reprise ? Non ! Par Mokulu qui lui était assis sur le banc ! Basta les leçons d’autoritarisme sur un jeune de 18 ans ! Entrée couronnée de succès puisque le Belge aura joué 4 ballons (1 gagné 2 de perdus) en 30 minutes passées sur le terrain ! Deux attaquants de pointe c’est bien, mais lorsqu’il n’y a plus personne pour centrer… Ce ne sont pas les longs ballons balancés à la va-comme-je-te-pousse par Modesto qui pouvaient créer un quelconque danger.
Nous sommes au ¼ du championnat avec un parcours de relégable. A la même époque l’an dernier nous avions 15 points. Un jeu pas toujours emballant, mais des joueurs avec une détermination sans faille. Il y a urgence à réagir et c’est pourquoi nous avons écouté avec attention les propos de Pierre-Marie Géronimi à la fin de la rencontre : « On ne peut pas continuer comme ça… » Effectivement nous plussoyons ! Sauf que…
Sauf que si nous sommes d’accord sur le constat et les objectifs, nous ne le sommes pas sur la façon d’y parvenir : « … on va se poser, parler, discuter… ». La mascarade a assez duré ! On ne devient pas forcément un bon entraîneur parce que l’on a été un bon (très bon) joueur. Les exemples sont légions. Arrêtons avant qu’il ne soit trop tard !
Les joueurs recrutés l’ont été par les dirigeants et par le coach et c’est ensemble qu’ils doivent tirer les conclusions de cet échec. Avec trente joueurs sous contrat dont les cinq jeunes issus de la CFA et qui n’ont quasiment aucune chance d’être alignés, avec Kikabidze et Kamano qui en ont guère davantage, avec Cissé payé pour regarder les matchs depuis la tribune, le Sporting a-t-il les moyens de faire table rase et de tenter de sauver sa place en L1 ?
Les 15 prochains jours sans match pour cause de trêve internationale apporteront-ils la réponse à cette délicate question ?
PS : Les vautours tournent toujours au dessus des bêtes blessés.
Après avoir été approché et avoir décliné l’invitation de médias au sujet de l’interdiction de déplacement à Furiani des supporters Lensois, nous avons été contacté hier soir par RTL pour donner notre avis après la défaite subie face à Lorient. Nous n’entrerons pas dans ce jeu où la recherche du sensationnel prime avant tout.
FORZA BASTIA!
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