Cruel…

Cruel…

 

C’est devant plus de 13000 spectateurs et presque autant de « bandere » que nos joueurs vont tenter d’enregistrer une deuxième victoire consécutive après celle obtenue le week-end dernier à Nice.

Pour la première fois de la saison Makélélé aligne deux fois de suite le même « 11 » de départ à savoir Aréola derrière la défense composée de Diakité, Squillaci, Peybernes et Palmieri. La paire Gillet-Boudebouz est reconduite juste devant la défense et derrière Maboulou. Kamano à droite, Ongenda à gauche et Ayité au centre forment la ligne d’attaque.

Le « So Elli » accompagne l’entrée des équipes sur la pelouse alors que dans les tribunes les « bandere » sont agitées frénétiquement.

Nos joueurs donnent le coup d’envoi et si Gillet est le premier à tenter, la réaction des Monégasques ne se fait pas attendre. En effet suite à une perte de ballon de notre milieu Germain sert Ferreira-Carrasco qui prend sa chance. Sa frappe manque le cadre. L’avertissement n’a pas servi de leçon puisque dans la minute suivante profitant d’un loupé d’Ongenda cette fois-ci c’est Ferreira-Carrasco qui sert Germain. Ce dernier ne rate pas son face à face avec Aréola et ouvre la marque. C’est la douche froide à Furiani ! (5^ème Bastia 0 Monaco 1).

A la 12^ème le coup-franc tiré par Boudebouz plein axe à une trentaine de mètres des buts monégasques est capté sans difficulté par Subasic.

Au prix d’une belle intervention Squillaci évite le 0-2 en substituant le ballon dans les pieds de Traoré (13^ème). Si nos Bleus ont la possession du ballon, les « Rouge et Blanc » se montrent les plus dangereux en contre-attaques. Toutes leurs actions mettent à mal notre arrière garde qui semble particulièrement fébrile.

C’est au terme d’une action bien construite que Maboulou se trouve à point nommé pour égaliser. Boudebouz adresse une passe lumineuse à Kamano dont le centre est repris d’une tête plongeante par le protégé de Tholot. Furiani explose ! (22^ème Bastia 1 Monaco 1).

Si l’arbitre Antony Gautier s’était montré clément à l’encontre de Palmieri qui avait stoppé volontairement le ballon de la main quelques minutes plus tôt, il lui adresse le premier carton jaune de la rencontre à la 36^ème pour une faute commise sur Dirar. Il sanctionne deux minutes plus tard Raggi auteur d’un tirage de maillot sur Ayité, Raggi qui pour l’occasion paye pour l’ensemble de ses partenaires qui n’hésitent pas à intervenir de façon illicite dès qu’ils sont en danger.

Toujours aussi dangereux en contre les Monégasques sont à deux doigts de doubler la mise à la 41^ème lorsque Traoré lobe Aréola. Heureusement Peybernes plus chanceux que face à Lorient sauve sur la ligne.

C’est sur ce score de 1-1 que les deux équipes regagnent les vestiaires pour la pause. Le Sporting a fait le plus dur en revenant au score mais s’en tire bien tant les visiteurs ont su se montrer très dangereux en plusieurs occasions.

Les 22 mêmes joueurs reprennent pour la deuxième période et la physionomie de la rencontre ne change pas non plus. Nos Bleus tentent comme sur la frappe d’Ayité que repusse Subasic (50^ème) mais les Monégasques répondent du tac au tac et Aréola doit se détendre pour éviter le pire sur un tir des 25 mètres de Kondogbia (53^ème).

Après une nouvelle parade d’Aréola, le « géant » Traoré (2m03) est remplacé par Martial (63^ème) qui ne tarde pas à se mettre en valeur sa frappe du gauche passant à quelques centimètres du cadre (64^ème).

A la 66^ème Makélélé effectue son premier changement. Kamano est, curieusement, remplacé par Romaric qui vient se positionner devant la défense…

Comme il fallait s’y attendre, les Monégasques ayant disputé une rencontre de Ligue des Champions mercredi, leur jeu baisse d’intensité. Ce qui est plus surprenant c’est que nos joueurs semblent avoir du mal à trouver un second souffle pour en profiter. Cette légère baisse de régime n’empêche cependant pas les joueurs de la Principauté de  venir inquiéter Aréola à la moindre occasion comme sur cette frappe lointaine de Ferreira-Carrasco (73^ème).

Pour le dernier ¼ d’heure Makélélé sort Ongenda et Cissé entre sous les ovations de Furiani. Pas le temps pour le revenant de se mettre en jambe que les joueurs de Jardim double la mise à la 79^ème. Ayité auteur d’une faute sur le côté gauche de notre défense offre un coup-franc aux Monégasques. Ferreira-Carrasco dépose le ballon sur la tête de Kondogbia qui voit sa reprise lober Aréola (79^ème Bastia 1 Monaco 2).

Il reste dix minutes de jeu à nos joueurs pour tenter d’arracher le nul. Ce sont pourtant les Monégasques qui sont tout près de ruiner les espoirs de tout Furiani. Heureusement Silva la joue « perso » et rate complètement sa frappe (80^ème).

Cissé touche son premier ballon à la 83^ème suite à un coup-franc mais Subasic dégage des deux poings. Nos Bleus attaquent mais s’exposent aux contres de Monaco. A la 84^ème Ferreira-Carrasco met fin à nos espoirs en profitant d’un raté de Palmieri. Aréola s’interpose avec brio sur la frappe de Martial, mais le Belge qui a bien suivi n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide.

Les premiers spectateurs quittent le stade et les trois minutes de temps additionnel ne changent rien au score. Le Sporting s’incline pour la deuxième fois consécutive à Furiani.

Contrairement aux rencontres face à Lorient, Nantes et Lens nos joueurs ont mis de l’intensité dans cette partie. S’ils avaient affiché le même état d’esprit face à ces trois là, nul doute que le Sporting n’occuperait pas cette place de relégable qui est aujourd’hui la sienne.

Nos Bleus ont su relever la tête et égaliser alors qu’ils étaient menés à la marque dès la 5^ème minute. C’est un bon point. S’ils n’ont tiré que 9 fois aux buts (17 fois pour les Monégasques) Maboulou et ses partenaires ont cadré à 5 reprises soit presque autant que lors de leurs 5 dernières rencontres où ils n’avaient été précis que 7 fois. Ces tentatives arrivent au terme d’actions dont certaines étaient bien construites. Voilà pour le positif.

Cruel, mais tellement prévisible…

Les « évènements » qui ont émaillé la fin du match à Nice et la victoire, miraculeuse, obtenue après vingt ans de disette ont eu pour effet d’occulter la faiblesse de notre jeu, même si nous l’avons dit il y a un mieux incontestable ce soir par rapport aux dernières rencontres.

Dans son interview d’avant match Ayité affirmait que si l’attaque ne marque pas ce n’est pas la seule faute des attaquants, tout comme si la défense encaisse des buts ce n’est pas la seule faute des défenseurs. Cependant la fébrilité et les largesses de cette dernière face à des Monégasques qui n’en demandaient pas tant est inquiétante. Inquiétant également le manque de fraîcheur physique de nos joueurs qui ne semblent pas capables de fournir des efforts dans la durée. Makélélé n’a pourtant procédé qu’à deux changements de joueurs durant la rencontre. Et quels changements…

A la 66^ème minute alors que le score est toujours de 1-1, Kamano attaquant cède sa place à Romaric qui entre au poste de milieu défensif. Le Sporting se prive à ce moment là d’une pointe offensive auteur de la passe décisive pour Maboulou.

La sortie d’Ongenda est plus compréhensible dans la mesure où ce dernier était particulièrement discret. Malheureusement Cissé qui l’a remplacé n’aura joué en tout et pour tout qu’un seul ballon, à la 83^ème,  durant les 18 minutes qu’il a passé sur le terrain. Difficile dans ces conditions de se montrer dangereux…

Si nos joueurs ont été valeureux hier soir, ce n’est malheureusement pas suffisant à ce niveau.

Avant une rencontre, déjà, capitale face à Guingamp le week-end prochain, c’est Auxerre 9^ème de L2 que nos Bleus vont rencontrer ce mardi en Coupe de la Ligue. Un délai sûrement trop court pour que nos dirigeants prennent une décision quant au maintien de ce tandem hétéroclite à la tête de l’équipe. Une nouvelle semaine va donc passer avec pour les accaniti toujours autant de doutes sur l’avenir du Sporting parmi l’élite. Une semaine de trop ?

 

FORZA BASTIA!