Makélélé de retour à Paris…
Le comité directeur du SCB informe l’ensemble de ses supporters et ses partenaires qu’à compter de ce jour, M. Claude Makélélé n’est plus l’entraîneur général du Sporting Club de Bastia.
Dès cet après-midi la séance d’entraînement sera assurée par Ghislain Printant et Hervé Sékli et ce jusqu’à la nomination du prochain entraîneur général.
C’est par ces quelques lignes que nous apprenons que le Sporting met fin à la mission de Makélélé au Club. La nouvelle ne surprendra personne pas même l’intéressé. Et pour cause…
Après cinq mois à la tête de l’équipe, dont trois de compétition le bilan est bien maigre :
Une 19ème place au classement avec 10 points au compteur glanés « grâce » à 2 victoires 4 nuls pour 6 défaites en 12 journées de championnat. 9 buts marqués, 17 encaissés. Le pire départ depuis la saison 1994-1995 origine de la victoire à trois points…
Le choix de Makélélé au poste d’entraîneur en avait surpris plus d’un. A la recherche d’un coach expérimenté après le départ de Frédéric Hantz le choix d’un des adjoints de Blanc au PSG ne correspondant pas au profil. Loin s’en faut. Novice au point de ne pas avoir choisi lui-même d’adjoint, c’est par le truchement de son agent que Tholot est recruté. Un numéro deux (ou trois) qui devient numéro un, un numéro un qui devient numéro deux, le Sporting étrenne la formule…
Makélélé étant passé par de grands clubs, il doit nécessairement possédé un bon carnet d’adresses. C’est un des arguments qui peut justifier sa venue. Rodriguez un jeune Colombien de 18 ans, Ongenda la future star du PSG 19 ans et Aréola, faute de certitudes avec Lens, 21 ans sont les joueurs pour lesquels sa présence au Sporting est déterminante. Qui a effectué le reste du recrutement ? Le coach l’avait-il validé lui qui il y a quelques jours a affirmé que seuls 12 des joueurs de son affectif avaient le niveau L1 ?
Son arrivée tardive à Bastia cet été alors que tout était à reconstruire avait déjà suscité quelques questions. Le côté « bling bling » ne cadrant pas avec la mentalité locale, le manque d’implication dans le Club (à combien de matchs de la CFA2 a-t-il assisté ?), la non retenue de jeunes pro Corses dans ses compositions d’équipe et le manque de résultats ne pouvaient que mener au divorce entre les supporters et lui.
Son interview au moment de l’annonce de sa mise à l’écart ne fait que confirmer la distance qu’il existait entre Makélélé et le « peuple Bleu ». Il n’aura jamais eu le moindre mot en direction des supporters du Club.
Nous lui souhaitons cependant de réussir ailleurs.
Le communiqué du Club qui annonce la fin de la mission de Makélélé ne cite pas le nom de son successeur. La tâche pour en trouver un ne doit pas être évidente. Et pour cause…
Une ribambelle de postulant doit pourtant être à l’affût ! Après ce que nous ne pouvons que qualifier d’erreur avec le choix de Makélélé, il faut cette fois-ci à nos dirigeants ne pas se tromper. S’il est évident qu’un entraîneur expérimenté doit arriver pour relever le défi ce dernier devra également appréhender au mieux le « contexte », ah ! ce fameux contexte, Corse. C’est la condition sine qua none pour qu’il obtienne l’indispensable soutien du public.
Le nouvel entraîneur devra également faire avec un effectif qu’il n’aura pas choisi. Aura-t-il la possibilité de recruter au pourquoi pas de se séparer de joueurs que son prédécesseur n’a pas estimé avoir le niveau L1 ? Le licenciement de Makélélé et de son adjoint va sûrement rendre difficile financièrement parlant l’arrivée de nouveaux joueurs. C’est pourtant une des conditions de notre maintien en L1 pour la saison prochaine.
Comment le groupe qui, au moins en façade, semblait apprécier Makélélé va-t-il réagir à quelques jours de la réception de Montpellier ? Si le jeu proposé sur le terrain n’était pas à la hauteur des espérances, ce sont bien les joueurs qui étaient sur la pelouse. A eux de nous montrer qu’ils sont plus que 12 à avoir le niveau L1…
En attendant nous souhaitons d’ores et déjà bienvenue et bonne chance à notre futur nouveau coach.
FORZA BASTIA!