Au mental (lo) !

Au mental (lo) !

 

 

La dernière victoire de nos Bleus en championnat à Furiani remontait au 23 août dernier. Deux mois et demi de disette et de frustration ! Inutile de préciser avec quel bonheur les trois points obtenus face aux Montpelliérains ont été accueillis par le « peuple bleu »…

Choc psychologique ou tout simplement l’utilisation des meilleurs éléments à leur bonne place sur le terrain, le débat est ouvert…

Ghislain Printant a beaucoup parlé avec les joueurs avant de commencer le travail sur le terrain d’entraînement de l’IGESA. Des « règles de vie » ont été mises en place. Quelles sont ces « règles de vie » ? Si rien n’a été dévoilé l’absence dans le groupe des « 18 » de Rodriguez puis l’éviction d’Ongenda à quelques heures du début du match semblent montrer qu’un certain laxisme devait être de mise sous l’ère Makélélé…

Le « 11 » aligné par Ghislain Printant pour débuter ce match au combien important ne laisse aucun doute sur ce qu’il attend de ses joueurs : De la combattivité et de l’engagement qui doivent mener à la victoire.

Aréola est maintenu dans les buts malgré sa sortie moyenne à Guingamp, et si Diakité apte physiquement malgré quelques doutes en début de semaine, Squillaci et Palmieri composent la ligne de défense, le retour de Modesto en défense centrale est un message clair. Cahuzac et Gillet sont placés devant la défense à la récupération et Boudebouz chargé de l’animation offensive. Un rôle qu’il a eu du mal à tenir avant d’être, durant la suspension de Cahuzac, repositionné plus en retrait. Kamano à droite et Ayité à gauche épaulent le revenant, là aussi un signe fort, Tallo exclus du groupe suite à des propos jugés peu amènes à l’encontre du Sporting. Sûrement le « 11 » le plus « volontaire », le plus apte alliant « niaque » et technique aligné pour renouer avec le succès.

Près de 12000 supporters ont répondu à l’appel des dirigeants et s’apprêtent à pousser 90 minutes durant au moment où M. Jaffredo siffle le début de la rencontre.

La tension est palpable sur la pelouse qui a retrouvé quelques couleurs et dès la 5^ème minute suite à une faute sur Cahuzac l’arbitre est obligé d’intervenir pour séparer les protagonistes. Le coup-franc est tiré par Boudebouz sur la tête de Tallo mais Jourdren intervient.

Les deux formations font preuve de beaucoup d’engagement en ce début de match, Montpellier n’hésitant pas à porter le danger dans le camp bastiais dès que l’occasion se présente. Ce sont d’ailleurs les visiteurs qui s’offrent la première occasion du match à la 17^ème lorsque Mounier lance Bérigaud dans le dos de la défense. Palmieri revenu gêne l’attaquant dont le lob passe de peu à côté ! Avertissement sans frais, mais grosse frayeur parmi les accaniti.

L’avertissement a été salutaire puisque quatre minutes plus tard un corner tiré en retrait arrive sur Cahuzac. Sa frappe est mal renvoyée par Barrios et le ballon arrive dans les pieds de Tallo dont la frappe instantanée termine sa course au fond des filets de Jourdren (21^ème Bastia 1 Montpellier 0).

Ce but libère nos Bleus qui enchaînent les bons mouvements. A la 37^ème Cahuzac réalise l’exploit de faire avertir simultanément deux montpelliérains alors que la « faute » commise sur lui était loin d’être évidente ! Nous retrouvons Boudebouz pour tirer le coup-franc. Le ballon arrive à la limite des 16,50m et Gillet reprend et trompe Jourdren. Joie de courte durée puisque l’assistant de M. Jaffredo a signalé un hors-jeu peu évident (38^ème).

Une belle frappe de Kamano est captée au ras du poteau par le gardien montpelliérain à la 41^ème, Kamano n’ayant pas plus de réussite deux minutes plus tard alors qu’après avoir éliminé El Kaoutari notre jeune attaquant manque le cadre.

Les deux équipes s’apprêtent à regagner les vestiaires pour la pause lorsque Modesto sollicite Gillet. Ce dernier prolonge de la tête vers Tallo à la lutte avec Hilton dans la surface de réparation. Contrôle de la poitrine et lob du pied droit pour le 2-0 ! (45+1 Bastia 2 Montpellier 0).

Une bien belle mi-temps de nos Bleus durant laquelle ils auront tiré 7 fois aux buts en cadrant à 5 reprises. Il y a longtemps que nous n’avions pas vu tant de frappes et de précision de la part de nos attaquants.

Si Courbis fait entrer Lasne pour la deuxième mi-temps alors que Ghislain Printant lui n’effectue aucun changement de joueur, les intentions ne sont plus les mêmes. A 2-0 nos Bleus semblent avoir la consigne de « voir venir » et de contrer les Montpelliérains. Le remplacement à la 63^ème de Tallo, tout juste averti, par Peybernes ne laisse aucun doute la volonté du coach est de ne pas encaisser de but qui relancerait les visiteurs. A l’inverse Courbis fait entrer un attaquant, Camara, à la place de son défenseur Tiéné également averti par M. Jaffrédo.

Le pari de Ghislain Printant est à deux doigts de réussir à la 73^ème lorsque Boudebouz bien décalé côté gauche par Kamano repique au centre et frappe du droit. Malheureusement sa frappe heurte la transversale d’un Jourdren battu !

Il y a toujours de l’engagement dans cette rencontre et visiblement les deux coachs souhaitent la terminer à 11 contre 11. C’est sûrement pourquoi Palmieri qui a reçu le premier carton jaune de la partie est remplacé par Marange pour le dernier quart d’heure.

Kamano qui a beaucoup donné cède sa place à Cissé pour les dix dernières minutes. Montpellier tente mais il y a toujours côté bastiais un pied ou une tête pour éloigner le danger. S’ils ont réussi à tirer quatre fois aux buts dans cette deuxième période, les attaquants de Courbis n’ont pas cadré une seule de leurs tentatives. C’est dire s’ils ne sont pas dans les meilleures conditions pour tenter. La frappe de Lasne contrée à la 88^ème par Peybernes l’illustre parfaitement.

Les trois minutes de temps additionnel ne change rien au score, et c’est avec soulagement que les Turchini accueillent les trois points de la victoire. Une victoire « bonifiée » par les défaites de Lorient, Lens et Caen et qui propulse le Sporting à la 15^ème place du classement.

Certes il n’y a que trois points d’avance sur la lanterne rouge et un seul sur le premier relégable, mais avant la nouvelle trêve internationale qui arrive sortir de la zone rouge et bon pour le moral. Accessoirement cela peut influencer la décision d’un postulant au poste d’entraîneur…

Dans la situation actuelle du Sporting il ne fallait pas s’attendre à un match de gala. La victoire était essentielle, elle est là.

Nos joueurs ont fait le plus dur en première mi-temps avec ces deux buts marqués. Ils ont fait preuve d’abnégation et de volonté pour les défendre et auraient pu « tuer » le match si la frappe de Boudebouz avait connu un meilleur sort.

La sortie de Tallo a pu surprendre mais Ghislain Printant avait une totale confiance dans une défense à laquelle il a adjoint Peybernes. Subir pouvait paraître risqué, nous l’avons vu en d’autres circonstances, mais comme souligné plus haut, les Montpelliérains ne se sont guère montrés dangereux incapables qu’ils étaient de se défaire d’un pressing et d’un marquage de tous les instants.

Ce changement tactique en cours de match nous ne l’avions vu qu’une seule fois jusqu’à présent et il avait permis au Sporting de revenir de 1-3 à 3-3. C’était lors du premier match de la saison face à Marseille. L’entêtement à persister dans un système ou dans le choix de joueurs ne peut mener qu’à une catastrophe. Makélélé l’a appris à ses dépends.

Ghislain Printant l’a dit et répété il souhaite retrouver au plus vite son poste à la direction du centre de formation. A moins d’un miracle il devra cependant sûrement encore diriger la séance de ce lundi tant il est improbable qu’un nouvel entraîneur arrive avant demain. Avant la rencontre Mathieu Césari a été clair à ce sujet. Aucune négociation n’a été engagée avec quiconque après le refus de Frédéric Antonetti.

Si les critères retenus pour le choix du futur occupant du poste sont clairement établis, les deux entraîneurs figurants sur la fameuse « short-list » se sachant deuxième voir troisième choix y correspondent-ils vraiment ? Comme l’a dit Pierre-Marie Géronimi au micro de SCB-TV « Il est plus difficile de jouer et surtout d’entraîner à Bastia que n’importe où ailleurs ».

Les « 9 » vont-ils enfin s’accorder et mettre la main sur une nouvelle perle rare du niveau de Frédéric Hantz ? C’est tout le mal que nous leur souhaitons, que nous nous souhaitons et que nous souhaitons pour NOTRE Sporting.

 

FORZA BASTIA!