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En route pour les ¼ !

En route pour les ¼ !

 

Match à 18 heures en semaine et la pluie depuis le matin, il n’en fallait pas plus pour qu’Armand Césari affiche sa plus faible affluence depuis des lustres. Si 3000 spectateurs sont annoncés, les travées sonnent bien creux au coup d’envoi.

A l’annonce de la composition des deux équipes, et malgré les discours de circonstance des deux coachs, la rencontre de samedi en championnat est privilégiée. Garande n’aligne qu’un seul joueur ayant disputé l’intégralité du Lyon-Caen de vendredi dernier (Yahia), et Ghislain Printant deux (Marange, Gillet). Ses autres titulaires sont Leca (capitaine), Cioni, Djiku, Peybernes, Romaric, Vincent, Keita, Ongenda et Cissé. Sur le banc, hormis Aréola et Kamano titulaires habituels, ont pris place Achilli, Kikabidze, Pino, Koné et Mokulu…

Malgré la pluie incessante la pelouse semble correcte au moment où les Caennais donnent le coup d’envoi.

La première occasion du match est bleue, mais Ongenda ne profite pas de l’hésitation du gardien Perquis (7ème).

Si la frappe de Raspentino est déviée par Calvé (10ème), la tête de Privat, esseulé en pleine surface, à la 12ème ne rate pas la cible. Il faut dire que Lemar a eu tout son temps pour ajuster son centre depuis le côté droit de notre défense. A leur première véritable occasion les visiteurs ouvrent la marque ! (12ème Bastia 0 Caen 1).

La réaction Bastiaise ne se fait pas attendre puisque dans la minute suivante Romaric est à deux doigts de réussir contrôle et frappe enchaînée. Malheureusement le ballon passe tout près du poteau droit des buts de Perquis (13ème).

Perquis est une nouvelle fois sollicité à la 16ème mais cette fois il gagne son duel face à Vincent et détourne en corner. Sur le corner encore Perquis à la parade sur la reprise de la tête de Gillet qu’il repousse préservant ainsi son but.

Alors que la pluie redouble, le rythme est quelque peu retombé après cette « flambée » bastiaise. Cependant le terrain semble pour le moment bien absorber le trop plein d’eau.

Un Cissé bien en jambes n’aurait sûrement pas raté sa reprise de volée en pleine surface, mais…. (34ème).

Perquis le dernier rempart caennais cède enfin sur un boulet de canon de Gillet qui vient se loger en pleine lucarne. Quel but ! (42ème). Pour effectuer cette frappe monstrueuse Gillet a bénéficié d’un travail remarquable de Keita qui d’un tacle rageur est parvenu à récupérer le ballon dans les pieds d’un joueur de Caen avant de le transmettre proprement à Gillet situé plein axe à environ 25m des buts. Du travail d’orfèvre. (42ème Bastia 1 Caen 1).

Cette égalisation juste avant que M. Kalt l’arbitre ne siffle la pause est tout à fait méritée tant Perquis n’a fait que reculer l’échéance. Ce « 11 » de Ghislain Printant est tout aussi vaillant que les habituels titulaires et manque tout autant de réalisme.

Pas de temps additionnel en cette fin de première mi-temps et pas de changement à la reprise de la deuxième. Même si le terrain est lourd, le faible nombre de joueurs ayant joué le weekend end dernier explique cet état de fait.

Comme en début de rencontre la première occasion est « bleue ». Cette fois c’est Cissé des 25m face aux buts qui frappe et oblige Perquis à détourner en corner (48ème).

Peut être gêné par la pluie ( !) M. Kalt ne voit pas la main caennaise qui détourne le centre de Marange vers Cissé. Le pénalty semblait pourtant évident (52ème).

Perquis est reparti sur les mêmes bases que durant la première période et est encore bien présent sur une nouvelle tentative de Vincent (55ème).

A la 61ème le fantomatique Ongenda est remplacé par Kamano. Plutôt habitué à évoluer à droite, c’est sur le côté gauche que notre « perle » va jouer ce soir.

Justement Kamano déborde sur son aile, pénètre dans la surface et dans un angle difficile tente une frappe que Yahia contre de la poitrine. Le ballon revient sur Vincent qui, surpris, ne peut que dévier le ballon à côté des buts. Un centre en retrait du premier vers le deuxième aurait sûrement été le geste le plus adéquat (68ème).

Ce qui devait arriver à force de louper de véritables occasions tombe sur la tête de nos joueurs à la 71ème au moment où la frappe, sans véritable danger, de Saez est contrée par Djiku qui prend Leca à contre-pied ! (71ème Bastia 1 Caen 2).

Il reste une vingtaine de minutes à nos Bleus pour revenir à la marque sur un terrain de plus en plus gorgé d’eau. Pas facile ! Pour ce faire Ghislain Printant modifie ses plans et fait entrer Koné, un attaquant, à la place de Keita un milieu défensif (74ème). Romaric redescend d’un cran aux côtés de Gillet. La distance entre milieu et les attaquants augmente et offre des espaces aux Caennais à l’image de cette action de Privat qui finit par buter sur Leca bien sorti (77ème).

C’est la dernière action de Privat, attaquant, qui est remplacé par Seube milieu défensif. Les intentions de Garande sont limpides (79ème).

Vincent qui commence à accuser le coup tente une frappe des 30m. Le ballon ne prend pas la direction du cadre, mais il est dévié de la tête par Djiku. Perquis est sur la trajectoire (83ème).

Vincent victime de crampes cède sa place à Mokulu à la 85ème. Le Sporting joue avec trois n°9, Cissé, Koné et Mokulu ! La « guerre des coachs » se poursuit puis Garande sont son avant centre pour un défenseur au même moment.

A ce petit jeu c’est Ghislain Printant qui gagne puisque à la 89ème Koné est à la réception d’une tête en retrait de Mokulu. Contrôle de la cuisse et reprise de volée du jeune pro qui vient se loger au ras du poteau de Perquis (89ème Bastia 2 Caen 2).

Le Sporting revient de loin avec cette égalisation à l’ultime minute du temps réglementaire.

  1. Kalt est encore une fois bienveillant avec les Caennais lorsqu’il ne donne qu’un carton jaune à Yahia qui retient Mokulu qui filait aux buts. A 11 contre 10 la prolongation qui s’annonce aurait été plus facile pour nos joueurs. Sur le coup franc frappé par Romaric la reprise de la tête de Cissé passe juste au dessus de la transversale de Perquis (92ème).

C’est au terme de 5 minutes de temps additionnel que l’arbitre siffle la fin de la rencontre. Les joueurs s’apprêtent à disputer 30 minutes supplémentaires sur un terrain de plus en plus difficile.

Les mots de Ghislain Printant à ses troupes pendant la courte pause sont sans équivoque : Pousser les Caennais à la faute par un pressing constant dans leur moitié de terrain et prudence en défense.

Kamano qui affole le côté gauche de la défense des visiteurs n’obtient qu’un corner sans suite (94ème). Il n’est pas plus heureux alors qu’il vient de récupérer dans la surface adverse un ballon qu’il avait perdu, mais Perquis se trouve ou bon endroit au bon moment (98ème).

Rebelote dans al minute suivante, mais Perquis ne peut rien à la 101ème ! Suite à un corner Cissé place une tête que Perquis repousse sur sa ligne. Deux bastiais et deux Caennais sont à la retombée du ballon mais Mokulu est le plus prompt et le catapulte au fond des filets ! Pour la première fois de la soirée le Sporting prend l’avantage au score (101ème Bastia 3 Caen 2).

Ce but a le don d’énerver les hommes de Garande qui en deux minutes écopent de deux cartons jaunes. Dire qu’en 90mn M. Kalt n’en avait sorti aucun et que nous en sommes maintenant à 5 (2 pour Bastia, 3 pour Caen).

L’arbitre siffle le début de la deuxième prolongation et les Caennais essaient de revenir au score mais sans danger pour nos joueurs jusqu’à la 109ème minute où Lemar d’une tête trouve le poteau droit de Leca qui semblait battu. Sûr qu’il y a dix jours c’était poteau rentrant !

Décidément M. Kalt a des problèmes de vue puisqu’il ne voit pas une nouvelle main, d’Appiah cette fois, dans la surface (112ème). Et que dire lorsque deux minutes plus tard alors que lui-même et son juge assistant désignent le point de penalty pour une main de Seube avant d’inexplicablement revenir sur cette double décision et d’indiquer un simple corner !

Perquis en état de grâce intervient une fois de plus pour sauver son but face à Kamano à la 115ème.

Les cinq dernières minutes ne changent rien au score et c’est finalement le Sporting qui s’impose et qui prend la direction des ¼ de finale au terme d’une rencontre qui avec un minimum de réalisme aurait du être « pliée » à la mi-temps.

L’essentiel, et peut être plus, et fait avec cette victoire. La qualification d’abord puisque c’était l’enjeu de la rencontre, et bien que les équipes alignées ce soir n’auront, ni d’un côté ni de l’autre, rien à voir avec celles qui le seront samedi soir, le Sporting a pris un ascendant moral sur Caen. Les propos du joueur Caennais, interrogé à la fin de la rencontre sur France4, qui ne trouve que « le contexte » pour justifier la défaite montre à quel point le moral a été atteint.

Ghislain Printant a donc réussi son pari avec cette équipe « bis ». Les jeunes Djiku, Keita, Vincent puis Koné lorsqu’il est entré en jeu, ont répondu présent. A dose homéopathique et bien encadrés par les anciens ils ne peuvent que progresser. Les bases, technique et volonté, ils les ont déjà. Il ne leur manque plus que la pratique au haut niveau dans un contexte cependant plus favorable que la place actuelle de relégable.

Etait-il nécessaire d’aller chercher ailleurs ce que nous avons sous la main ? Lequel des quatre précités peut-il être jugé inférieur à un Rodriguez ou à un Ongenda pour jouer au Sporting ? Saluons donc Ghislain Printant de dire ce qu’il fait et de faire ce qu’il dit !

La première manche de cette double confrontation avec Caen a été remportée par le Sporting. Dès samedi la deuxième se déroulera au stade Ornano. Pourquoi s’arrêter en chemin et ne pas enfoncer le clou ? Comme il serait agréable de terminer l’année sur une bonne note !

 

FORZA BASTIA!

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