D’un nul à l’autre…
Le Sporting, notre Sporting passe la trêve hivernale en position de relégable (19ème) ce qui ne lui était plus arrivé depuis si longtemps que nous avons renoncé à chercher à quand remontait cette douloureuse période… Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Le changement d’entraîneur intervenu après une pitoyable défaite à Guingamp alors lanterne rouge, et le mercato qui ouvre ses portes ces jours-ci et dont les supporters attendent beaucoup permettront-ils au Sporting de poursuivre l’aventure en L1 la saison prochaine ?
Nous allons essayer de répondre à ces questions avec toute la mauvaise foi et la non objectivité du supporter que nous sommes et que nous assumons !
Pour d’obscures raisons que seuls les neuf administrateurs connaissent, après quatre années de succès, de titres et de maintien en L1, le contrat de Frédéric Hantz n’a pas été renouvelé. C’est donc sans entraîneur et avec pas moins de onze joueurs sur le départ que se retrouve le Sporting à la fin de l’exercice 2013-2014. Il faut tout reconstruire au moment où le projet A Corsica Vince aurait du être le socle sur lequel le Club devait bâtir son avenir.
A la surprise générale c’est l’improbable et inédit duo Makélélé-Tholot qui est appelé à la barre. Totale inexpérience du premier, CV d’une pauvreté affligeante pour le deuxième, seul le fait d’avoir le même agent pouvait générer un tel attelage. Et c’est le Sporting qui va essuyer les plâtres…
Alors que nous avons vu débarqué une liste longue comme le bras de joueurs inconnus (Kikabidzé, Apodi, Mokulu), en devenir ( ?) (Ongenda, Aréola, Rodriguez) et quelques « paris » (Pino, Peybernes, Ba), c’est la « valeur sûre » Brandao qui « pète un câble » dès la deuxième journée en répondant de façon « un peu trop voyante » aux infectes provocations de son compatriote Motta.
Cependant malgré les blessures (Cahuzac, …) et la suspension de Brandao, le premier mois de compétition est tout à fait correct puisque après un nul méritoire face à Marseille (3-3), une défaite sans combattre face au PSG (2-0), une victoire face à Toulouse (1-0) et un nul à Bordeaux (1-1) qui aurait pu (du) se transformer en victoire sans la myopie de l’infâme Fautrel et de son accesseur, le Sporting occupe la 13ème place à 3 points du podium !
Septembre sonnera la fin de la récréation puisqu’aucune victoire ne viendra s’ajouter à celle obtenue face à Toulouse. Les deux rencontres disputées à domicile se soldent pas deux nuls face à Lens (1-1) et Nantes (0-0) et les deux à l’extérieur par autant de défaites : Metz (1-3) et Lille (0-1). Deux points de pris sur douze possibles et c’est à la 16ème place que se positionne le Sporting au soir du 27 septembre.
A y regarder de plus près le mois d’octobre laisse aux supporters une étrange sensation. Alors que nos Bleus s’inclinent cette fois à Furiani (0-2) face à Lorient qui reste sur quatre défaites consécutives (sans marquer le moindre but !), la victoire obtenue lors de la journée suivante à Nice (1-0) « change la donne » pour ceux qui commençaient à réclamer la tête de Makélélé. La nouvelle défaite à Furiani (1-3) face à Monaco et mise de côté « grâce » à la victoire, bien que difficile, glanée en Coupe de la Ligue face aux babys boys auxerrois.
C’est le revers à Guingamp qui scellera le sort du tandem Makélélé-Tholot, revers qui place le Sporting à la 19ème place du championnat au soir de la 12ème journée. Nous n’oublierons pas de sitôt notre amicu Filippu criant sa colère devant le car des joueurs dans lequel un Makélélé abasourdi avait pris place sans prononcer un mot…
Ghislain Printant et Hervé Sékli sont chargés des entraînements dès le lundi suivant, un nouveau coach devant débarquer « dès jeudi » aux dires de Pierre-Marie Géronimi attristé d’avoir du licencier son premier entraîneur. Et cela malgré des résultats il faut bien le reconnaître en deçà des attentes.
Nous ne reviendrons pas sur l’épisode Antonetti, juste pour reprendre ses propose : « Ce n’est pas le bon moment… »
Arrive la 13ème journée de Championnat et la première pour le nouveau coach. Montpellier fera les frais de la prise en main de l’équipe par un Ghislain Printant qui en quelques jours seulement et quelques aménagements au sein de l’équipe a réussi à redonner une âme à ses joueurs. La victoire (2-0) puis le nul obtenu toujours à Furiani lors de la journée suivante face à des Lyonnais « marchant sur l’eau », ils restaient sur cinq victoires consécutives, semblent avoir enfin remis le Sporting sur les bons rails. Les deux journées suivantes nous montrent que le mal est profond puisque après une défaite évitable face à Reims (but de la victoire pour Reims marqué suite à une mésentente entre deux de nos défenseurs à la 85ème minute) celle subie à Furiani face à Evian TG (1-2) est inexplicable !
C’est une équipe courageuse, amputée de nombreux titulaires, qui aurait pu ramener un nul, voir plus, de son match à St Etienne. Malheureusement la « guigne » du mal classé fait que deux frappes bastiaises consécutives trouvent les poteaux quand dans le même temps les Stéphanois marquent sur une de leurs rares occasions… Bastia est 20ème avant de recevoir Rennes qui vient d’encaisser sur sa pelouse un cinglant 0-4 face à Montpellier !
Malgré un banc Rennais un peu « chaud », un N’Tep plus provocateur que joueur et grâce à deux buts de Boudebouz et Cahuzac, son premier en L1, le Sporting retrouve le goût de la victoire qu’il n’avait plus connu depuis plus d’un mois et l’intronisation de Ghislain Printant.
C’est un match tout à fait particulier qui suit. En effet, le 1/8ème de finale de la Coupe de la Ligue Bastia-Caen qui se dispute le mardi 16 décembre sera suivi quatre jours plus tard d’un Caen-Bastia comptant pour la 19ème et dernière journée des matchs « aller ». Les deux coachs ne cachent pas leur priorité et les deux effectifs sont pour le moins inédits. Dans un premier temps ce sont les Normands qui s’en sortent le mieux puisqu’il faut attendre la 89ème minute pour voir le Sporting arracher la prolongation grâce à un but de Koné. Le « contexte » mais surtout le but de Mokulu, n’en déplaise à Calvé, ouvrent les portes des ¼ de finale au Sporting.
Nous l’avons dit, les formations alignées pour le match de championnat n’ont rien à voir avec celles de la pluvieuse soirée de Coupe. Cependant la victoire bastiaise semble jouer en faveur de nos Bleus et c’est logiquement que Kamano, à l’image de Cahuzac lors de la précédente journée, ouvre son compteur but en L1. Une deuxième mi-temps indigeste de nos joueurs offrira l’égalisation à des Caennais pourtant « au fond du trou »…
Il y aura donc eu deux périodes lors de cette première partie de saison. L’avant et l’après. L’avant Printant, l’après Makélélé.
Il n’y a qu’un point commun entre ces deux périodes. Aujourd’hui, comme au soir de la 12ème journée, le Sporting occupe la 19ème place du classement.
Le bilan chiffré des deux coachs s’établit comme suit :
Claude Makélélé Ghislain Printant
13 matchs 8 matchs
12 en championnat : 7 en championnat :
2 victoires 2 victoires
4 nuls 2 nuls
6 défaites 3 défaites
10 points 8 points
9 buts marqués 7 buts marqués
17 butes encaissés 6 buts encaissés
0 ,77 point par match 1,14 point par match
1 victoire en Coupe de la Ligue 1 victoire en Coupe de la Ligue
Au-delà du rapport point par match en faveur de Ghislain Printant (sur la période « Printant » le Sporting occupe la 14ème place) et du faible écart entre le Sporting 19ème avec 18 points et Nice 11ème avec 22 points, c’est l’état d’esprit insufflé par ce dernier, en compagnie d’Hervé Sékli il ne faut pas l’oublier, qui nous permet d’y croire encore.
Les trois matchs à domicile qui vont se jouer entre le 3 et le 13 janvier vont-ils permettre à nos joueurs, en cas de résultats positifs, d’engranger la confiance nécessaire à l’opération maintien ?
Pour réussir cette opération, mais également pour se mettre en conformité avec les règlements de la LFP, les dirigeants ont recruté François Ciccolini qui sera l’adjoint de Ghislain Printant. Comme pour le duo Makélélé-Tholot, ce sera donc l’adjoint qui « couvrira » le principal. Espérons que la comparaison s’arrêtera là !
Si ce recrutement était nécessaire, celui d’un attaquant de pointe immédiatement performant et quant à lui indispensable. 19ème attaque de L1 avec 16 buts marqués (moins d’un par match) l’absence d’un « 9 » est crainte. Il n’est malheureusement pas possible de miser sur Brandao blessé et suspendu ni sur un Cissé amoindri. Tallo malgré ses quatre buts n’a pas la taille « patron » ni Mokulu enrôlé à la hâte pour palier l’absence de Brandao.
Difficile de parler recrues avec un effectif déjà pléthorique de trente pros (plus Djiku). La seule solution est de se séparer de certains joueurs qui n’ont pas ou peu évolué sous le maillot bleu, des joueurs qui ne cadrent pas avec l’indispensable état d’esprits nécessaire au maintien, en un mot des joueurs « inutiles ». Ce n’est pas leur faire injure que de citer ceux qui reviennent le plus souvent dans les conversations entre supporters : Ongenda, Pino, Rodriguez, Mokulu.
Un état d’esprit retrouvé, un buteur « miracle » seront le minimum pour rattraper cette première partie de saison cauchemardesque. Il faudra à nos Bleus récupérer les points bêtement concédés face à Lens, Metz, Nantes, Lorient, Guingamp, Reims, Evian et Caen. La liste est longue, mais elle est porteuse d’espoir. Ce sera le Sporting et lui seul qui se sauvera en « remettant les pendules à l’heure ».
C’est le bon moment pour formuler des vœux. La première partie de saison a été difficile. Les dirigeants ont fait des erreurs. Les joueurs ont fait des erreurs. Les supporters n’ont-ils pas un « petit quelque chose » à se reprocher ? Les prochaines décisions de la Commission de Discipline de la LFP nous donneront la réponse. En attendant que cette deuxième partie de saison soit pour l’ensemble des composantes du Club l’occasion de TOUS pousser dans le même sens. Celui qui nous amènera tout droit à une cinquième saison consécutive parmi l’élite.
Chi l’annu 2015 ci porta u mantenimentu cume rigalu !
FORZA BASTIA!
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