Bis repetita…
Les récents bons résultats aidant ce sont environ 70 accaniti qui garnissent le parcage visiteurs du Stadium de Toulouse, là où une vingtaine étaient présents l’an passé. Aux neuf « Parisiens » se sont joints des Turchini venus de Corse et l’inévitable diaspora qui complète le groupe. Drapeaux, ballons aux couleurs du Club, tambour et mégaphone tout est prêt dans le parcage pour faire de ce rendez-vous une fête. Aux joueurs d’agit maintenant…
C’est une nouvelle fois un « 11 » remanié par rapport à celui aligné face à Rennes que Ghislain Printant a choisi de faire débuter la rencontre. Aréola blessé c’est Leca qui garde les buts devant une défense à cinq composée de Cioni, Squillaci, Modesto, Peybernes et Palmieri. Nous retrouvons au milieu de terrain Cahuzac, Gillet et Boudebouz alors que la paire Maboulou-Ayité est aux avant-postes.
Ce sont les Toulousains qui entrent le mieux dans la partie, et il faut tout juste quatre minutes pour que le premier frisson traverse le parcage suite à une frappe de volée de Blin consécutive à une remise de la tête de Didot. Le ballon passe au ras du poteau de Leca qui semblait battu (4ème).
Nos Bleus ont du mal à entrer dans la rencontre, rencontre que Maboulou doit quitter dès la 13ème minute victime de douleurs à la cuisse. C’est Koné qui entre en jeu, poste pour poste.
Il faut attendre la 24ème pour voir nos Bleus enfin en action. Un corner suivi d’un coup-franc sont tirés par Boudebouz, mais ni l’un ni l’autre ne mettent en danger Ahamada.
Trois minutes plus tard nous avons droit à une esquisse d’action Bastiaise avec cette frappe de Palmieri qui malheureusement n’est pas cadrée.
Ce n’est cependant qu’un feu de paille puisque sans non plus être géniaux les Toulousains reprennent le contrôle des opérations. A la 34ème minute Ben Yedder à la lutte avec Modesto dans la surface parvient à frapper dans un angle fermé. Leca est vigilant est se saisit du ballon au ras de son poteau gauche.
Regattin dont le nom a été prononcé comme possible arrivée au mercato est aligné par Casanova. Cette titularisation semble mettre fin à la rumeur. La tentative de reprise du Franco-Marocain sur un corner n’est pas assez puissante pour inquiéter Leca à la 41ème.
Rien de notable jusqu’à la pause et M. Schneider l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires après une minute de temps additionnel.
Alors qu’il nous a été donné de voir du très bon Bastia lors des trois dernières rencontres, cette première mi-temps est d’une faiblesse insigne. C’est difficilement compréhensible tout comme le sont les nombreuses « remarques » que n’auront pas cessé de s’adresser tout au long de cette première période Squillaci et Modesto ou Modesto et Cahuzac…
Pas de changement de joueurs à la reprise, mais comme face à rennes nos Bleus reviennent avec de bien meilleures intentions. Plus de pressing et un ballon qui circule beaucoup plus vite en sont la preuve. Enfin du jeu ! Les murs ont du, une nouvelle fois, trembler dans le vestiaire bastiais à la pause…
Et, encore comme face à Rennes, le Sporting marque rapidement puisque à la 48ème Koné pousse Ahamada à la faute qui marque contre son camp ! (48ème Toulouse 0 Bastia 1). Il a suffi d’accélérer le jeu, de jouer un peu plus haut et de presser des Toulousains en plein doute pour mener au score. Mais pourquoi ne l’a-t-on pas fait d’entrée de match ?
Nos Bleus « laissent venir » les hommes de Casanova qui viennent systématiquement buter sur notre défense.
A la 70ème Braithwaite vient apporter un peu de soutien à l’attaque Haute-Garonnaise en remplaçant Tréjo un milieu de terrain, puis dans la même perspective c’est Pesic qui entre à la place de Didot à la 73ème. Les intentions de Casanova sont claires face à une équipe qui semble miser uniquement sur les contres…
Le double changement se montre payant à la 77ème puisque si l’action est conduite par Pesic, c’est Braithwaite qui d’une belle frappe trouve le petit filet de Leca ! (77ème Toulouse 1 Bastia 1).
Dire que le plus dur avait été fait…
A la 78ème Cioni sort er Romaric entre en jeu. C’est Cahuzac qui vient occuper le poste d’arrière droit… Il faut un certain temps à nos Bleus pour assimiler ce changement de joueur et le repositionnement qui en découle. Les Toulousains ne profite de ce changement ni sur le centre de Tisserand sur lequel Leca s’interpose au prix d’un choc avec Ben Yedder, ni sur la dernière opportunité qui leur est offerte sur un coup-franc à la troisième des quatre minutes de temps additionnel. C’est dont sur ce score et ce match tout aussi nul que l’arbitre siffle la fin de la rencontre.
Ce résultat, mais surtout la manière, nous laisse un goût amer. Ce match est la copie conforme de celui que nos joueurs avaient disputé à Caen juste avant la trêve. Des matchs médiocres où malgré tout ils étaient parvenus à ouvrir la marque avant de concéder un but à force de regarder l’adversaire non pas joueur, ce serait trop gentil( !), mais faire du pousse ballon !
Comment une équipe, qui vient d’aligner trois victoires consécutives convaincantes face à des adversaires d’un autre niveau que ce Toulouse là, peut-elle être au final devancée dans toutes les statistiques ? Possession (56% contre 44), tirs (13-4), tirs cadrés (5-1), corners (7-2), centres (21-13) tous les chiffres sont en faveur des Toulousains !
En jouant avec deux pointes Maboulou-Ayité puis Koné-Ayité, seulement cinq tirs aux buts ont été tentés, le seul cadré provocant la bourde d’Ahamada.
Si la titularisation de Peybernes au poste d’arrière gauche à la place de Marange a pu surprendre, l’ancien Sochalien s’est parfaitement acquitté de sa tâche se montrant efficace derrière et n’hésitant pas à porter le danger dans le camp adverse dès que l’occasion se présentait. La sortie de Cioni et l’entrée de Romaric entraînant les replacements évoqués plus haut nous laisse dubitatif…
La sortie prématurée de Maboulou a été préjudiciable, ni Ayité ni Koné n’étant capables de garder le ballon et de jouer en pivot comme peut le faire l’ancien Castelroussin.
Si Boudebouz est le Bastiais qui a touché le plus de ballon, aucun n’a été décisif ni ceux joués en mouvement ni ceux sur les quelques coups de pied arrêtés dont le Sporting a bénéficié.
Un « petit » Gillet et c’est toute l’équipe qui en pâtit offensivement comme défensivement.
Avant de recevoir Bordeaux en championnat samedi prochain, nos Bleus vont devoir batailler en Coupe de France dès mardi à Quevilly. Face à des amateurs recherchant l’exploit face à des professionnels il faudra à nos joueurs montrer un tout autre visage que celui qu’ils nous ont offert ce soir. Moralement une défaite en Normandie serait terrible pour une équipe qui a besoin de mettre le maximum d’atouts de son côté pour réussir son opération maintien.
Considérons ce piètre match face aux Toulousains comme un « accident de parcours » comme l’avait été celui disputé à Caen et repartons sur les bases qui nous ont permis d’obtenir trois bons résultats en ce début 2015. TOUS nos adversaires doivent être appréhendés comme l’ont été les « gros » du championnat. C’est notre seul chance d’éviter de terribles désillusions.
FORZA BASTIA!
Laisser un commentaire