Toujours ça de pris…

Toujours ça de pris…

 

Alors que Bordeaux va faire débuter la rencontre à sa dernière recrue à quatre millions d’euros, le Suédois Thelin, le Sporting présente, lui aussi, au public un n°9 ! Hélas, il ne s’agit pas du joueur tant souhaité par le coach et les accaniti, mais de Tony Vairelles chargé de donner le coup d’envoi fictif de la rencontre…

Ghislain Printant n’a pas eu de mal à composer son groupe puisqu’il n’avait qu’un seul joueur présent et valide à sortir de la liste des 18. C’est Kikabidze qui suivra le match depuis les tribunes.

Ongenda qui effectue son retour dans le groupe est sur le banc. Les « 11 » titulaires sont alignés dans un 4-2-3-1. Devant Leca la défense est composée de droite à gauche de Cioni, Squillaci, Modesto et Marange. Juste devant se positionne la paire Cahuzac-Keita et un peu plus haut Gillet, Boudebouz et Palmieri. C’est le jeune et inexpérimenté Koné qui pour l’occasion fête sa première titularisation qui est seul en pointe.

Si les Bordelais avec les Lyonnais sont les plus gros pourvoyeurs de joueurs pour la CAN, ils n’en présentent pas moins un groupe particulièrement expérimenté. Qu’on en juge : Carrasso et Pallois affichent 21 matchs au compteur cette saison. Sertic et Plasil 20, Touré et Maurice-Belay 18, Mariano et Contento respectivement 16 et 15. Yambaré et Planus avec 6 matchs sont les moins chevronnés ce qui peut faire sourire lorsque l’on connait la carrière de Planus qui avant d’être ressorti du placard par Sagnol avait disputé 320 matchs de L1 !

Comme lors des dernières rencontres le Sporting a du mal à entrer dans le match. Le premier tir et le premier corner (4^ème) sont à mettre au crédit des Bordelais.

Le jeune se poursuit avec des Girondins maîtres du ballon mais leurs frappes manquent de précisions pour vraiment inquiéter Leca (Thelin 19^ème, Mariano 21^ème).

Le premier corner bastiais qui ne donne rien, intervient à la 23^ème. Les visiteurs réclament une main de Marange dans la surface (25^ème) mais l’arbitre M. Ennjimi ne bronche pas…

Quelques minutes plus tard grosse frayeur avec cette reprise de Touré bien décalé par Mariano, mais la frappe du Bordelais passe légèrement à côté des buts de Leca (26^ème).

Après une dizaine de minutes de léger mieux, nos Bleus replongent et les pertes de balles d’enchaînent offrant aux hommes de Sagnol de belles opportunités. Si cela ne suffisait pas, Squillaci est à deux doigts de tromper Leca, son dégagement heurtant le poteau droit avant de finir en corner (39^ème).

Thelin signe son arrivée dans le championnat de France non pas par un but, mais par un violent coup de coude au visage de Modesto qui est obligé de sortir du terrain pour se faire soigner. Le Suédois écope d’un carton jaune tout comme Leca qui est venu dire sa façon de penser…

C’est sur ce fait de jeu que l’arbitre renvoie les deux formations aux vestiaires.

Malmenés une grande partie de la première mi-temps, nos Bleus le sont également au retour des vestiaires puisqu’il faut une parade de Leca pour éviter le pire aux siens sur une frappe de Touré ‘46^ème). Nouvelle intervention de Leca à la 53^ème qui se couche sur une autre frappe de Touré elle aussi cadrée.

Une légère poussette de Cahuzac sur Yambéré lui vaut un carton jaune pour « protestations » (55^ème). Les Bordelais sont toujours maîtres du jeu et mettent une fois encore Leca à contribution. Il éloigne le danger en sortant parfaitement dans les pieds de Thelin (59^ème).

A l’heure de jeu Ghislain Printant effectue son premier changement. Keita est remplacé par Ongenda. Pour le « Parisien » c’est l’une de ses dernières chances de convaincre le staff de l’utilité de la garder dans l’effectif tant il a été décevant depuis le début de la saison.

Tout juste le temps d’intégrer ce changement que nos Bleus se retrouvent à 10 suite au 2^ème carton jaune reçu par Cahuzac pour une faute bien réelle celle-là. Comme quoi une simple contestation peut avoir de graves conséquences (62^ème).

Un bon Leca et, ou, des Girondins imprécis font que le score n’évolue pas malgré la mainmise des visiteurs sur la rencontre. Nos joueurs se contentent de contre attaque ou de coup franc pour approcher des buts de Carrasso.

Il  reste ¼ d’heure de jeu et Sagnol profite du surnombre pour sortir un défenseur, Planus, pour le remplacer par un attaquant, Rolan. Réponse du berger à la bergère puisque Ghislain Printant sort lui un attaquant, Koné pour un défenseur, Peybernes.

A la 78^ème Ongenda manque de peu l’occasion de retourner en sa faveur le public de Furiani ! Effectuant un bon pressing sur Pallois, il parvient à récupérer le ballon et se présente seul face à Carrasso. En manque évidant de confiance il se précipite et ne parvient pas à conclure ratant le plus facile… Carrasso s’en sort tout aussi bien à la 84^ème lorsqu’il détourne sur sa ligne une tête à bout portant de Modesto monté aux avant-postes sur un corner. Le Sporting est passé tout près du holdup en deux occasions et à 10 contre 11 !

Alors que Thelin vient de rater la balle de match pour les Bordelais, Ongenda intercepte une passe ne retrait et file aux buts. Carrasso d’un tacle autoritaire contre le ballon. Ongenda se retrouve au sol au grand désarroi de Ghislain Printant qui proteste. Toujours aussi « psychologue » M. Ennjimi l’expulse, ainsi que Ciccolini qui lui a manifesté son mécontentement trouvant la sanction bien sévère. Et dire que le même Ennjimi a accepté sans broncher les insultes d’Ibrahimovic…

C’est suite à ce brillant fait d’armes et après deux minutes de temps additionnel que l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur ce score nul et vierge.

Si l’on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre. C’est l’enseignement principal de cette rencontre.

Nos Bleus n’étaient pas en mesure de rééditer les parties disputées face au PSG et à Rennes handicapé par trop d’absences. Ils ont assuré l’essentiel en poursuivant leur belle série d’invincibilité qui dure maintenant depuis neuf rencontres toutes compétitions confondues.

Il leur faudra poursuivre cette série face à Lens à Amiens le week-end prochain. Ce sera sans le soutien de leurs supporters qui seront interdits de déplacement. C’est encore officieux aujourd’hui, l’officialisation sera rendue publique suffisamment tard afin d’éviter tout recours…

Ce sera aussi et surtout sans Cahuzac automatiquement suspendu. Deux cartons jaunes et non un rouge direct lui vaudront-ils la « clémence » de la commission de discipline de la Ligue ? Un seul match de suspension lui permettrait de participer à la ½ finale de la Coupe de la Ligue face à Monaco. Mais connaissant l’affection de la dite commission à l’égard du Sporting et de ses joueurs nous craignons le pire pour notre capitaine.

Le Sporting n’a pas enregistré de 6^ème victoire malgré le turn-over effectué par le coach lors du match de Coupe de France. Il ne nous viendrait pas à l’esprit de contester le choix de Ghislain Printant qui doit composer avec un effectif très limité où le manque d’attaquants de pointe valides se fait sentir match après match. Lorsque l’on connait la somme que les Girondins ont mis sur la table pour s’attacher les services de Thelin, on imagine aisément les difficultés rencontrées par nos dirigeants pour renforcer ce secteur de jeu. Cela nous semble pourtant indispensable dans l’optique du maintien. Il leur reste une petite dizaine de jours pour éviter au coach de se tourmenter d’avantage au moment de composer son groupe. Il a tellement fait depuis sa prise de fonction qu’il faut lui donner véritablement les moyens de réussir son pari.

 

FORZA BASTIA!