Passons au super !
Si comme le souligne SCB-TV il fallait du courage aux supporters Lensois pour se rendre au Stade de la Licorne, il n’en a pas fallu moins à ceux du Sporting qui ont du « batailler » ferme pour être autorisés à assister à cette rencontre que la direction du RC Lens voulait leur interdire. Un grand merci à tous les intervenants à commencer par notre « DOS » qui auront permis à pas loin d’une centaine d’accaniti d’être présents pour soutenir leurs favoris.
Des favoris qui, malgré l’annonce de la signature de Danic et celle toute proche semble-t-il de Sio, se présentent avec un groupe bien diminué par les suspensions et les blessures. Si Aréola retrouve sa place dans les buts, Ghislain Printant doit se passer de son capitaine dans l’entrejeu. Il est suppléé par Modesto qui du coup cède sa place d’arrière central à Peybernes qui évoluera aux côtés de Squillaci. Sur les ailes Cioni à droite et Marange à gauche complètent la ligne. Modesto est associé à Gillet à la récupération derrière une ligne de trois avec de droite à gauche Ongenda, Boudebouz et Palmieri. Koné est seul en pointe.
Nos Bleus donnent le coup d’envoi mais se sont les Lensois qui prennent le match à leur compte puisqu’il faut attendre le quart d’heure de jeu pour que Palmieri sur un coup-franc permette à Riou de toucher son premier ballon. Entre-temps ce sont six opportunités plus ou moins dangereuses que se sont créés les hommes de Kombouaré. La maladresse ou la précipitation de ses joueurs ont permis à Aréola de se chauffer sans être vraiment inquiété.
Les Nordistes reprennent les choses en main, toujours aussi maladroitement au niveau de la conclusion, et ce n’est que très épisodiquement que nos joueurs tentent à l’image de cette frappe non cadrée de Cioni à la 25ème.
Alors que dans la foulée de cette frappe manquée les Lensois se sont procurés une nouvelle possibilité par Coulibaly (27ème) le premier corner bastiais arrive à la 31ème. Il est sans danger pour Riou qui bénéficie même d’une faute de Squillaci pour dégager son camp.
Les Lensois repartent de plus belle et se créent encore deux occasions avant la mi-temps (35 et 39èmes) qui est sifflée par M. Castro l’arbitre avec l’incroyable chiffre de 0 tir cadré pour chaque équipe en 45 minutes de jeu !
Le discours de Ghislain Printant à la pause a du une nouvelle fois être musclé car c’est un tout autre visage qu’affichent nos Bleus au retour des vestiaires. Le premier corner obtenu dès la 47ème par nous joueurs en est la parfaite démonstration.
Ce sont pourtant les Lensois qui se montrent les plus dangereux avec cette frappe puissante de Cyprien qu’Aréola a beaucoup de mal à dégager (54ème). Cette action relance les « ch’tis » mais nos défenseurs restent vigilants.
A la 60ème sur une contre-attaque le Sporting va bénéficier d’un penalty pour une faute de Cavare sur Palmieri. L’occasion pour Boudebouz de donner l’avantage aux siens en réussissant son quinzième penalty (sur quinze tirés) d’une « Panenka » qui ne laisse aucune chance à Riou qui a plongé sur sa droite (60ème Lens 0 Bastia 1).
Malgré un début de 2ème mi-temps meilleur que la 1ère, il faut bien le reconnaître cette ouverture du score est miraculeuse !
Après un nouveau tir, non cadré, de Valdivia pour Lens, Kombouaré effectue son premier changement à la 64ème imité par Ghislain Printant qui remplace Palmieri (blessé ?) par Romaric à la 66ème. Le milieu bastiais s’en trouve renforcé mais perd encore du « poids » en attaque…
A la 68ème Kombouaré est prié de quitter son banc de touche afin de regagner les tribunes. Nos arbitres s’ils sont loin d’être brillants dans l’exercice de leur fonction sont pourtant particulièrement susceptibles au moment d’arbitrer les « petits »…
Les vagues lensoises reprennent (72, 74, 77ème) mais nos joueurs font bonne garde. Placés à l’opposé des buts d’Aréola nous devinons plus que nous voyons ce qui ajoute à notre crispation. Ce que nous voyons bien par contre c’est que sur un ballon qui allait sortir tranquillement en sortie de but, de manière incompréhensible Aréola tente de la capter et rate sa prise de balle ce dont profite Chavaria qui remet dans l’axe pour Coulibaly. Sans que nous puissions juger de l’action, l’arbitre accorde un penalty aux Lensois pour une faute de Squillaci qui au passage écope d’un carton jaune qui le privera de la rencontre face à Nantes. Kantari, malgré la parade d’Aréola, égalise pour Lens. (79ème Lens 1 Bastia 1).
Cette égalisation assomme le parcage et nos Bleus qui, une nouvelle fois, avaient fait le plus dur en ouvrant la marque.
Verra-t-on les supporters Lensois sanctionnés après la pluie d’objets divers et variés qui sont jetés sur Marange qui ne peut effectuer une touche ? Pas sûr, et pourtant ce n’est pas la première fois…
Il ne reste qu’une minute dans le temps réglementaire au moment où Ongenda cède sa place à Cissé. Ce dernier n’aura pas l’occasion de toucher beaucoup de ballon puisque les trois minutes de temps additionnel permettent au seul Nomenjanahary de voir sa frappe contrée par Modesto (90ème +1)
Il faut savoir se contenter de peu. C’est ce que nous ferons après cette rencontre… Ne pas perdre un match en affichant un seul tir cadré, pour un but, relève du miracle. Nos joueurs y sont parvenus ! Voilà pour le factuel. Pour le reste….
Au rayon des satisfactions nous mettrons Peybernes qui associé à Squillaci a été très présent notamment grâce à son jeu de tête qui a soulagé plus d’une fois une défense bousculée par d’athlétiques Lensois. Comment ne pas retenir la prestation de Modesto au four et au moulin qui du haut de ses 36 ans ½ aurait du servir d’exemple à un Ongenda, à peine 20 ans, qui « pleurait » pour se faire remplacer… Nous ne sommes pas sûrs qu’à l’issue de cette rencontre il soit parvenu à convaincre le staff de son utilité dans le groupe.
Cette nouvelle « non victoire » en en partie compensée par les résultats de nos concurrents dans la course au maintien puisque avant le Caen-St Etienne de ce dimanche, seuls les Toulousains se sont imposés. Metz et Lorient n’ont pu faire mieux qu’un nul à domicile alors qu’Evian TG s’est incliné à Marseille.
Comment ne pas être déçu de se faire remonter au score alors que le « graal » est tout proche ? C’est tout de même la quatrième fois en un peu plus d’un mois et en quatre rencontres disputées, qui plus est à l’extérieur, que nos Bleus ne parviennent pas à tenir un résultat (Caen, Toulouse, Quevilly, Lens). Cela commence à faire beaucoup alors que le coach a estimé à six le nombre de victoires nécessaires au maintien.
Comme la gestion d’un résultat, il est indispensable de travailler nos entames de matchs. Comment expliquer qu’il faille autant de temps à nos joueurs pour « entrer » dans la rencontre ? S’il fallait jusqu’à maintenant de 20 à 30 minutes pour le faire, c’est une mi-temps complète qui aura été nécessaire cette fois face à Lens. C’est tout simplement inconcevable ! Du diesel passons au super !
Les Lensois jouent avec le cœur et avec un buteur performant le match aurait pu être « plié » dès la mi-temps. A quelques jours d’aller défier Monaco à Louis II nous trouvons cela très inquiétant. Certes l’enjeu sera bien différent, mais tout de même ! Sur ce que nous avons vu hier soir, c’est plus pour l’assurance de vivre un grand moment dans le parcage que d’assister à une victoire de nos Bleus en terre monégasque que nous allons rallier la Principauté…
FORZA BASTIA!