Piégés !
Le public Bastiais a répondu à l’appel des joueurs et des dirigeants puisque ce sont près de 14000 accaniti bandere à la main qui garnissent les travées de Furiani au moment du coup d’envoi de ce Bastia-Nice tant attendu. A nos Bleus maintenant de répondre présents sur le terrain.
Deux modifications dans le « 11 » de départ concocté par Ghislain Printant : Ayité est titularisé aux dépends de Kamano et Palmieri remis de ses problèmes dentaires pousse Marange sur le banc des remplaçants. Ce sont donc Aréola, Diakité, Squillaci, Modesto, Palmieri, Cahuzac, Gillet, Ayité, Boudebouz, Danic et Sio qui débutent côté Bastiais.
Dans cette rencontre que l’on annonce « chaude », si la première faute sifflée par l’arbitre M. Fautrel est niçoise, le premier carton jaune est bastiais. Il est pour Sio qui est averti dès la 3ème minute pour une semelle sur Maupay. Sio ne faisait pas parti de notre effectif lors du match « aller », les « tauliers » ont du le briefer…
La première occasion est à mettre au crédit d’Ayité dont la frappe croisée est légèrement cafouillée par Hassen qui finit par récupérer le ballon sur sa ligne (4ème).
Coup dur pour nos Bleus et Squillaci qui est obligé de quitter ses partenaires victime d’une douleur derrière la cuisse. C’est Peybernes qui le remplace dès la 11ème minute.
Nous évoquions le week-end dernier la « connerie » des stadiers de Lorient, mais que dire de celle des lanceurs de fumigènes qui sévissent dans la tribune Est au moment où Bauthéac s’apprête à tirer un corner ? Nous y reviendrons…
Après que l’arbitre ait été remettre au délégué les projectiles tombés sur la pelouse, Bauthéac tire le corner. Eduardo profite d’une intervention hésitante d’Aréola pour ouvrir le score en déviant légèrement le ballon de la tête comme quoi la pression a ses limites… (18ème Bastia 0 Nice 1).
Dans la minute suivant Eysseric manque son duel avec Diakité au grand soulagement de tous les accaniti qui voyaient déjà le Niçois en face à face avec Aréola.
Le premier corner Bastiais arrive à la 23ème minute mais il ne donne rien suivant la formule consacrée.
Nos Bleus poussent et suite à une faute peu évidente sur Ayité l’arbitre siffle un coup-franc à l’angle de la surface des buts gardés par Hassen. Boudebouz frappe et Gillet de la tête lui aussi remet les deux équipes à égalité (26ème Bastia 1 Nice 1).
Nos joueurs qui avaient plus pensé « fautes » que « jeu » ont enfin replacé ce dernier au centre des débats. Et le résultat ne s’est pas fait attendre…
L’enjeu et l’état de la pelouse n’aident pas les 22 acteurs qui commettent de nombreuses fautes techniques.
L’intensité est quelque peu retombé lorsque Puel, le joueur pas le coach, commet une grosse faute sur Danic. Après avoir constaté les marques de crampons sur toute la longueur de la jambe de Danic, M. Fautrel sort le carton rouge au Niçois qui regagne les vestiaires quelques minutes avant tout le monde ‘44ème).
Les deux minutes de temps additionnel dues au jet de projectiles sur le terrain ne changent rien au score. La mi-temps est sifflée sur ce score de parité (1-1).
Au retour des vestiaires Puel père fait entrer Gomis à la place d’Eysseric afin de recomposer une défense à quatre.
La première occasion de cette deuxième période est bastiaise. Profitant d’une balle juste déviée du bout des gants par Hassen, Boudebouz récupère le ballon mais sa frappe n’attrape pas le cadre (48ème).
Nos Bleus sont maîtres du terrain face à des Niçois qui n’arrivent pas à dépasser la ligne médiane. Cette domination territoriale est cependant stérile puisque centres, coup-francs ou corners ne changent rien au tableau d’affichage.
Alors que le rythme fléchissait, Ayité lance parfaitement Sio qui s’en va tromper Hassen d’une grosse frappe du gauche qui ne laisse aucune chance au gardien Niçois. Comme face à Lille il y a quinze jours, le Sporting se tire d’une situation défavorable ! (68ème Bastia 2 Nice 1).
C’était sûrement prévu avant qu’il ne marque, mais Sio est remplacé, sous les applaudissements de Furiani, par Tallo quelques instants plus tard (70ème).
Nos joueurs continuent le pilonnage des buts d’Hassen mais sans succès. Les ballons doivent finir leur course dans les tribunes puisqu’alors qu’Hassen s’apprête à tirer un « 6 mètres » un ballon atterrit dans sa surface pour la deuxième fois depuis la reprise. Après l’épisode des projectiles, M. Fautrel arrête donc la rencontre pour la deuxième fois de la soirée. Une annonce faite par le speaker et le jeu peut reprendre (76ème). Alors que nos joueurs mènent au score et sont en supériorité numérique, il est des gestes pour le moins incompréhensibles…
Les Niçois s’apprêtent à tirer un coup-franc au même endroit d’où Boudebouz avait frappé pour le but égalisateur, lorsque M. Fautrel stoppe l’action. Il se dirige vers Diawara et lui présente un carton rouge pour un coup de coude au visage de Peybernes ! (82ème). Les Niçois vont finir la rencontre à 9 contre 11.
Il n’empêche que le coup-franc est quand même tiré. Heureusement la frappe de Bauthéac passe juste au dessus des buts d’Aréola (83ème).
Malgré l’avantage numérique et l’avantage au tableau d’affichage nous ne sommes pas sereins. Les contre-attaques niçoises sont percutantes.
A la 88ème minute suite à un choc tête contre tête entre Diakité et Bauthéac ce dernier quitte provisoirement le terrain un œil et une paupière passablement enflés. Notre Malien a la tête dure !
Nous sommes maintenant à la fin des quatre minutes de temps de temps additionnel et Danic a l’occasion d’aggraver le score. Hassen cette fois bouche parfaitement son angle.
C’est sur cette action que se termine la rencontre avec la victoire 2-1 du Sporting.
Si dans l’ensemble la victoire bastiaise ne souffre d’aucune contestation, nous avons malgré tout passé une soirée difficile. Doublement difficile !
D’abord avec ce premier arrêt de jeu du à la stupidité sans nom de ceux qui n’ont pu s’empêcher de bombarder Bauthéac de projectiles divers et variés. Comme le dit notre ami « Châtaigne » sur le forum Camperemu : « Restez chez vous ! ». Ces abrutis qui pensent soutenir le Sporting lui font plus de mal que de bien. Sans la moindre provocation du joueur Niçois ces énergumènes se sont piégés tout seuls. Ils n’ont pas compris que certains du côté de la rue Delibes n’attendaient que cela pour tirer !
Les auteurs de ces actes étaient situés dans la zone investie par le groupe Bastia 1905. Les responsables de ce groupe qui eux le sont, responsables, se doivent de faire le ménage dans la tribune que les fautifs appartiennent ou non au groupe. Il en va de leur crédibilité.
L’appel lancé par plusieurs joueurs plaçant avant tout les débats sur le terrain plutôt que dans les tribunes sera resté vain.
Comme si ce premier épisode n’avait pas suffi, il a fallu qu’un ou deux autres plaisantins envoient un ballon sur la pelouse au moment où Hassen s’apprêtait à remettre en jeu. Si dans l’absolu ce geste n’est pas bien grave, cela place malgré tout le Club en position délicate vis-à-vis de la Ligue. N’en doutons pas cet arrêt de jeu le Sporting le paiera d’une façon ou d’une autre. La tribune Est étant sous le coup d’un huis clos il y a fort à parier que d’ici quelques matchs elle sera fermée.
Piégés également Puel « Junior » et Diawara. Alors que pour un derby et ce malgré les six cartons jaunes distribués par l’arbitre, les fautes commises restaient « dans la limite du raisonnable » ils ont très largement franchi la ligne. Le tacle de Puel sur la jambe de Danic aurait pu signifier la fin de carrière de notre joueur si sa jambe était restée plantée sur la pelouse. Heureusement pour lui il s’en tire avec « juste » une estafilade. Quant au geste absolument gratuit de Diawara sur Peybernes pas la peine de revenir dessus si ce n’est pour dire qu’à 36 ans passés en être réduit à ce genre de geste est bien triste. Il est peut être venu pour lui le temps de raccrocher les crampons…
Nos joueurs n’ont pas abordé la rencontre dans le bon sens. C’est une évidence et se retrouver menés au terme du premier ¼ d’heure était somme toute logique. La possession de balle, 44%-56%, en faveur des Niçois montre bien le déficit dans le jeu de nos Bleus. Il aura fallu ce but de Gillet pour qu’enfin, petit à petit, ils se ressaisissent.
Cette égalisation si elle a remis nos joueurs sur de bons rails n’a cependant pas changé fondamentalement le pourcentage de possession de la balle qui est resté dans les mêmes proportions à l’issue de la première mi-temps.
L’expulsion de Puel et le discours de Ghislain Printant durant la pause ont changé la physionomie de la rencontre. Sans s’affoler, c’en était parfois même crispant, nos joueurs ont mis la main sur le début de la deuxième période.
C’est au moment où le jeu tombait dans un train-train désespérant que Sio a frappé. Et fort ! Ce but venait enfin concrétiser une possession de la balle en faveur des nôtres (57%-43%) par trop stérile.
L’arrêt de jeu du à l’épisode des ballons évoqué plus haut a-t-il brisé le bel élan de nos Bleus ou est-ce l’entrée en jeu de Tallon à la place de Sio ? Toujours est-il que n’arrivant pas à creuser l’écart la menace d’une égalisation planait à chaque contre-attaque niçoise. Même après l’expulsion de Diawara et à 11 contre 9, nous spectateurs, n’étions pas sereins.
Qu’a cherché Puel, le coach, avec l’entrée de Bosetti durant les arrêts de jeu ? Une ultime provocation dans le but de faire « disjoncter » le public ? Hélas pour lui, si parmi les spectateurs de Furiani il y a quelques « fadas », ici personne n’entre sur le terrain pour frapper les joueurs adverses.
9ème ! Le Sporting est 9ème avec 36 points au soir de cette première partie de la 28ème journée. Une place occupée après le nul concédé aux Marseillais pour l’ouverture du championnat qui se transformera sûrement en 10ème après la rencontre opposant aujourd’hui Guingamp (12ème) et Lille (11ème) qui tous les deux totalisent 35 points.
Les efforts démentiels fournis par nos joueurs depuis la prise en main de l’équipe par Ghislain Printant vont-ils souffrir de la bêtise de certains de leurs « supporters » ? La réponse devrait tomber cette semaine après un nouveau passage devant la commission de discipline de la LFP…
Notre plaisir qui devrait être total après ces deux victoires sur les Niçois cette saison s’en trouve grandement altéré…
FORZA BASTIA !
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