Sparring-partner…
Un peu plus d’un mois après avoir « envahi » Louis II, il n’y à « que » 135 accaniti qui occupent le parcage visiteurs ce soir. Ils sont sûrement tout aussi surpris que nous lorsque la composition du « 11 » de départ Bastiais est officiellement annoncée. Si les noms d’Aréola, Diakité, Peybernes, Modesto, Marange, Romaric, Gillet, Ayité, Danic et Palmieri sont somme toute logique vu les absences, la titularisation de Tallo aux dépends d’un Sio performant depuis son arrivée au Mercato étonne.
Les premières minutes de la rencontre si elles ne sont pas franchement monégasques montrent toutefois une certaine difficulté pour nos joueurs à garder le ballon et par le fait même à construire.
Alors que Martial finit pas s’empêtrer dans la défense bastiaise après avoir enchaîné une série de dribbles, le premier tir de la rencontre est Bleu. Il est « l’œuvre » de Marange qui ne cadre pas (11ème).
A la 14ème les hommes de Jardim bénéficie d’un coup-franc pour une poussette de Peybernes dans le dos de Kurzawa. Moutinho frappe devant le but. Aréola rate sa première intervention de la rencontre et le revient sur Matheus. La reprise de la tête de ce dernier est sauvée sur la ligne par Romaric !
A peine remis de cette première frayeur, Aréola est tout heureux de voir Martial au point de penalty rater le cadre (15ème).
Les Rouge et Blanc ont pris l’ascendant sur nos Bleus qui se dégagent à l’emporte pièce. S’e suit une grosse période de domination de Monaco qui débouche sur une série de trois corners consécutifs.
Si ces corners « ne donnent rien » ils ont mis nos défenseurs sous pression. Une nouvelle frappe de Martial est cette fois superbement détournée par Aréola sur sa ligne. Modesto ne parvient pas à suffisamment éloigner le danger et Dirar en profite pour récupérer le ballon. Son centre trouve un Martial bien seul sur la ligne des six mètres ? C’est un jeu d’enfant pour lui de pousser le ballon au fond des filets (22ème Monaco 1 Bastia 0).
Nos Bleus sont à la peine depuis le début de la rencontre. Pour preuve, ils n’obtiennent leur premier coup-franc qu’à la 25ème minute.
Le premier tournant de la rencontre intervient à la 32ème au moment où Buquet-la-Gâchette, comme nous le qualifions dans notre présentation de la rencontre, sévit à l’encontre de Diakité. Ce dernier à la lutte avec Matheus dans la surface de réparation est déséquilibré par un tirage de maillot du Brésilien. Dans sa chute il tente d’éloigner le ballon sans succès. Matheus s’effondre. Penalty pour Monaco et rouge pour Diakité. Les différents commentateurs trouveront cette double sanction très sévère. Nous ne pouvons qu’abonder dans ce sens.
Comme lors de la fameuse séance de tir aux buts qui a départagé les deux clubs lors de la ½ finale de la Coupe de la Ligue, Aréola s’illustre en détournant la frappe de Kurzawa. Si le score en reste à 1-0 en faveur des Monégasques, nos joueurs vont devoir évoluer à 10 contre 11 durant plus d’une heure.
Ghislain Printant est contraint de revoir sa composition. Cioni entre pour compenser la sortie de Diakité et c’est Palmieri qui en fait les frais (38ème).
Cette sortie affaiblit un secteur offensif déjà bien à la peine depuis l’entame de la rencontre, Subasic n’ayant pas encore eu à intervenir !
Si nos Bleus pensaient tenir ce score de 1-0 jusqu’à la pause c’est raté ! Une merveille de passe de Dirar lobe Modesto dans la surface et arrive dans les pieds de Matheus qui d’une frappe croisée trompe Aréola (43ème Monaco 2 Bastia 0).
La minute de temps additionnel terminée les 21 acteurs regagnent les vestiaires.
Quelle sera la réaction de nos Bleus, s’il y en a une, tant ils sont passés au travers durant cette première période même lorsqu’ils évoluaient à 11 contre 11 ?
Ghislain Printant garde les mêmes 10 joueurs sur la pelouse à la reprise. Jardim à la tête d’une équipe qui domine les débats n’effectue lui non plus aucun changement.
Les Rouge et Blanc reprennent leur domination et il ne faut attendre que six minutes pour qu’ils ajoutent un troisième but au tableau d’affichage. Un centre de Matheus trouve une nouvelle fois Martial étrangement seul aux 6 mètres. 3-0 ! S’il y avait un infime espoir côté bastiais il vient de s’envoler (51ème Monaco 3 Bastia 0).
Les vagues monégasques déferlent nos joueurs étant incapables de garder le ballon. Les très rares balles récupérées au milieu de terrain sont immédiatement perdues faute de solutions aux avant-postes.
Jardim profite de ce net ascendant pour ménager certains de ses joueurs dans l’optique du match de mercredi opposant son équipe à Arsenal pour les 1/8èmes de finale de la Ligue des Champions.
Reflexe de joueur frustré par le manque de ballons touchés, Tallo s’enflamme avec cette frappe qui passe largement au dessus des buts de Subasic (68ème). Ce sera son seul tir de la rencontre puisqu’il cède sa place à Sio la minute suivante.
Un joueur frustré d’un côté, Tallo, un joueur survolté de l’autre, Sio, et un nouveau carton rouge pour le Sporting. Trois petites minutes après son entrée en jeu Sio est expulsé suite à un tacle sur la cuisse de Kurzawa ! (72ème).
Nice est vengé ! Nos Bleus vont devoir éviter « la correction » qui se dessine à 9 contre 11. Ghislain Printant réagit immédiatement en faisant entrer Keita à la place de Danic (76ème).
Heureusement pour nos joueurs ceux de Jardim ont l’esprit tourné vers leur prochaine rencontre. Ils se contentent de faire tourner le ballon sans prendre le risque de la blessure qui les priverait de la fête annoncée.
Germain qui lui vient d’entrée et n’est pas assuré de participer à ce 1/8ème se démène et est à deux doigts d’aggraver la marque à la 87ème. Il ne parvient pas à récupérer le ballon alors qu’il était seul en pleine surface de réparation bastiaise.
Les trois minutes de temps additionnel ne change rie, et pour cause, et l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur ce score sans appel de 3-0 en faveur de Monaco. La plus grosse défaite du Sporting cette saison.
Comme la rencontre Lorient-Bastia ce Monaco-Bastia a-t-il été abordé avec l’état d’esprit nécessaire ? Pas sûr ! L’un comme l’autre ces matchs ont été plus ou moins qualifiés de matchs « bonus ». C’est évidemment avec l’absence de sa « colonne vertébrale » la principale raison de l’échec de la troupe de Ghislain Printant hier soir.
Face à des Monégasques revanchards à la motivation exacerbée après leur élimination ici même pour la finale de la Coupe de la Ligue, la tâche était trop lourde pour nos Bleus.
Si la titularisation de Tallo à la place de Sio reste pour nous un mystère, nous pouvons au moins affirmer que Peybernes n’est pas Squillaci, Romaric n’est pas Cahuzac ni Danic, Boudebouz…
Nous n’avons pas de statistique sur le temps passé dans notre moitié de terrain, mais il doit être énorme. Avec 6 tirs (0 cadré), nos joueurs ont été d’une faiblesse offensive digne des « plus belles heures » de l’époque Makélélé !
Loin de nous l’intention de remettre en question le coaching de Ghislain Printant. Cependant, nous nous interrogeons encore sur l’intérêt de la titularisation de Tallo mais surtout sur son remplacement par Sio à la 68ème alors que le score était déjà de 3-0 en faveur de Monaco. Ayité ayant déjà évolué au poste d’avant centre n’était-il pas plus judicieux de l’y positionner et de « muscler » le milieu de terrain où le pauvre Gillet était bine le seul à presser les Monégasques ?
Avec ces deux cartons rouges reçus, curieusement les seuls cartons de la soirée, et le nombre de rencontres restant à disputer avant la finale de la Coupe de la Ligue (2) nous sommes inquiet, sur les risques encourus par nos joueurs de pouvoir participer à cet évènement. Ce qui est sût c’est qu’ils manqueront l’importantissime Bastia-Guingamp du week-end prochain, rencontre est-il besoin de le rappeler qui se disputera à huis-clos et sur terrain neutre. Une sanction réservée au seul Sporting…
Ce match capital sera n’en doutons pas abordé par nos joueurs avec d’autres intentions que celles affichées hier soir en Principauté. Sera-ce suffisant si Ghislain Printant doit de nouveau se priver d’une partie de ses joueurs cadre ? Il a une semaine pour remettre de l’ordre dans les têtes. Nous ne doutons pas qu’il va s’y attacher au plus vite.
FORZA BASTIA !
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