Pas de miracle…
Ils sont quelques uns à braver l’injuste interdit de la Ligue et la pluie diluvienne qui ne cessera de tomber durant toute la rencontre. Bravo à eux et honte à ceux qui auront permis à Thiriez et à sa clique de « s’offrir », sans aucune mesure, et une nouvelle fois le Sporting.
C’est à une exception près, Danic, une équipe que Makélélé n’aurait pas reniée que Ghislain Printant est contraint d’aligner ce soir. Une hécatombe de blessés et de suspendus l’oblige à présenter le « 11 » suivant pour débuter : Aréola dans les buts, Cioni, Peybernes Modesto Marange en défense, Keita Gillet Kamano, Danic Ayité au milieu et Maboulou en attaque.
Gourvenec quant à lui aligne sa paire d’attaquants Beauvue-Mandanne qui a déjà scoré à 20 reprises cette saison.
Peu habitués à cette configuration toute particulière, nous entendons distinctement les paroles des coachs, des joueurs et même la pluie sur les micros « d’ambiance », nos Bleus concèdent le premier corner dès la 4ème minute.
Les bretons continuent de presser et Jacobsen qui rate son centre oblige néanmoins Aréola à dégager au dessus de sa transversale. Ce nouveau corner comme le premier ne donnera rien.
Il faut attendre la 9ème minute pour voir la première opportunité pour nos joueurs. Elle arrive sous la forme d’un coup-franc qui, comme tous ceux à venir pour nos Bleus, sera très mal tiré. Lössl capte le ballon sans aucun souci.
Dans la foulée (11ème) Marveaux oblige Aréola à un superbe arrêt mais le ballon juste dévié par notre gardien revient dans les pieds de l’attaquant. Il faut une intervention volontaire de Modesto pour contrer le ballon et offrir un nouveau corner aux Guingampais.
Le premier tir Bastiais arrive au ¼ d’heure de jeu, mais la frappe d’Ayité ne trouve pas le cadre. Ce même Ayité n’est pas plus heureux que Danic lorsqu’il tire un coup-franc pour les siens (17ème).
Nos Bleus commencent à moins subir la pression des Bretons, mais gare aux contres !
La première occasion Bastiaise est à mettre au crédit de Kamano mais sa frappe est facilement bloquée par Lössl (24ème).
En deux occasions les Guingampais sont tout prêts d’ouvrir le score. D’abord sur cette frappe de Mandanne qu’Aréola détourne en corner puis sur une tête de Sorbon consécutive au corner qui rase le montant d’Aréola tout heureux de voir le ballon passer du « bon » côté de son montant gauche !
Si le danger peut venir de partout chez les Bretons, côté Bastiais seul Kamano apporte un peu de danger jusqu’à cette frappe de Keita qui passe à droite des buts de Lössl qui semblait battu (33ème).
A la 36ème Kamano à la lutte avec un défenseur parvient à tromper Lössl mais M. Lannoy l’arbitre annule le but. Notre attaquant aurait touché le ballon de la main.
Alors qu’Aréola effectue un nouvel et bel arrêt face à Mandanne (42ème), Danic « vendange » un nouveau coup-franc à la 43ème.
C’est donc sur ce score de 0-0 que les deux équipes regagnent les vestiaires pour quelques minutes de repos et un changement de maillot plus qu’indispensable…
Toutes les statistiques de cette première mi-temps étant à l’avantage des hommes de Gourvenec, Ghislain Printant va devoir recadrer ses joueurs.
C’est reparti depuis trois petites minutes lorsque Mandanne est injustement sifflé en position de hors jeu alors qu’il avait l’occasion de jouer un face à face avec Aréola. Nous ne nous plaindrons pas de cette erreur arbitrale…
A la 54ème Keita échoue dans sa frappe au but, plus nettement cette fois que lors de sa tentative en 1ère mi-temps. S’il récupère beaucoup de ballons et participe aussi au jeu, ses gestes techniques laissent à désirer.
Les Guingampais évoluent en contres depuis la reprise et sur l’un d’eux Aréola doit intervenir dans les pieds de Marveaux pour écarter le danger (62ème). Modesto n’est pas en reste dans la minute suivante puisqu’il contre au dernier moment une frappe de Mandanne et récupère le centre d’un Beauvue plutôt discret jusque là (63ème).
Maboulou est à deux doigts, de pied, d’ouvrir le score à la 64ème mais il rate d’un rien sa reprise sur un centre de Kamano. Bien « serré » au marquage, il nous semble que le ballon rebondit juste avant qu’il ne le reprenne.
C’est après un peu plus d’une heure de jeu la plus belle occasion Bastiaise. Dans la foulée (66ème) c’est au tour d’Ayité de manquer le cadre lorsqu’il reprend un centre de Marange ! Egal à lui-même ce soir, Danic loupe un nouveau coup-franc à la 67ème.
Contrairement aux anciens Bastiais qui généralement s’illustrent lorsqu’ils affrontent le Sporting, Beauvue a été transparent depuis le début de la rencontre. Il est remplacé à la 77ème par Gourvenec au profit de Douniama.
Un Sporting qui est à deux doigts d’offrir un but gag aux Guingampais à la 83ème minute lorsque Peybernes et Cioni se percutent et permettent à Giresse de récupérer le ballon à 25m des buts d’Aréola. Heureusement Mandanne ne parvient pas à exploiter cette opportunité gêné qu’il est par Modesto.
Alors qu’Ayité vient une nouvelle fois buter sur Lössl (84ème) c’est au tour d’Aréola de s’illustrer en captant sur sa ligne une tête à bout portant de Mandanne (86ème).
Un point vaut mieux que zéro, c’est sûrement ce qui pousse Ghislain Printant à effectuer son premier changement à la 87ème minute. Romaric entre à la place de Maboulou. Ce sera l’unique changement côté bastiais alors que dans le temps additionnel Gourvenec effectue quant à lui son troisième, Giresse cédant sa place à Kerbrat.
C’est sur un dernier corner en faveur des Bretons que M. Lannoy siffle la fin de ce simulacre de rencontre de football…
Si nos joueurs se sont quelque peu repris en deuxième mi-temps puisque au terme de la rencontre ils sont parvenus à inverser les statistiques, 52% de possession de la balle, 14 tirs contre 13, ils n’ont cependant pas su exploiter leurs temps forts durant cette période. Soit par manque de précision, 9 tirs non cadrés et plusieurs frappes directement sur Lössl, soit faute à un jeu trop personnel. Combien d’échanges entre Ayité et Kamano en 90 minutes ? Nos joueurs ont été durant toute la rencontre particulièrement inoffensifs sur le plan… offensif !
Les trois corners obtenus et les coup-francs ont tous été mal exploités nous privant ainsi d’une arme qui nous avait permis de terrasser le PSG début janvier.
Si les absences de Squillaci et de Cahuzac n’ont pas influé le score, que dire de la « Boudebouz dépendance » qui après le match à Monaco est encore apparue de façon criante ce soir ?
Aréola auteur de nombreux arrêts ce soir « a sauvé la baraque » en plusieurs occasions. Est-ce du au manque de pression résultant d’un stade vide ? Il devra progresse dans ce domaine, les deux prochaines rencontres du Sporting se jouant à Montpellier puis à Lyon. Sa prestation face aux attaquants Bretons démontrent ses qualités.
Il n’y a donc pas eu de miracle ce soir. Une équipe « Makélélienne » a sorti un match et un résultat « Makéléliens ». Un 0-0 qui cependant compte tenu des résultats des autres concurrents à la lutte au maintien n’est pas « dramatique ». Deux points de plus auraient bien sûr fait du bien et auraient permis au Sporting de s’en rapprocher.
En attendant les futures sanctions (terrains neutres, huis clos, retrait de point(s)…) il va falloir encore lutter. La trêve internationale qui arrive va permettre à nos blessés de retrouver progressivement le groupe et d’offrir à Ghislain Printant des solutions que ce soir de toute évidence il n’avait pas.
Rendez-vous à Montpellier le 4 avril prochain, rencontre à laquelle certains adhérents du Club des Supporters de Bastia à Paris assisteront.
FORZA BASTIA !
