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Chi miseria !

Chi miseria !

La défaite subie à Montpellier toujours pas digérée qu’il nous faut déjà nous tourner vers ce 1/16ème de finale de la Coupe de la Ligue. Adoptant la méthode Coué Ghislain Printant espère de cette rencontre un sursaut salvateur de ses joueurs. L’espoir fait vivre, mais sera-ce suffisant dans le marasme actuel ?

S’il a pris la décision de laisser Leca « au repos » et qu’il est privé de Cahuzac suspendu force est de reconnaître que la « minceur » (c’est son chouâââ !) de l’effectif ne lui laisse pas beaucoup de choix au moment de retenir les 18 joueurs à inscrire sur la feuille de match…

Hansen retrouve une place dans les buts derrière une défense où Cioni cède sa place à Peybernes. Modesto et Squillaci recompose pour l’occasion la charnière centrale, tandis que Marange est positionné sur le flanc gauche. Paire inédite à la récupération puisqu’elle est formée par Mostefa et Coulibaly. Danic, Diallo et Palmieri sont positionnés un cran au dessus pour alimenter en bons ballons Raspentino titularisé au poste d’avant centre.

C’est donc avec ce sempiternel 4-2-3-1 qui a fait ses preuves niveau…. inefficacité (aucun but inscrit lors des trois dernières rencontres disputées avec ce schéma) que le Sporting débute la rencontre.

Il ne faut pas une minute pour qu’Hansen soit mis à contribution sur une frappe de Doucouré consécutive à un centre venu de la gauche de Baal. D’une intervention peu académique dont il a le secret, Hansen repousse le ballon.

Le premier corner est bastiais, mais Diallo l’expédie au « 3ème poteau » (8ème).

Les 22 acteurs n’arrivent pas à accélérer le rythme pourtant très faible, pas de quoi motiver la maigre poignée de spectateurs présents dans les tribunes.

Il faut attendre la 38ème minute et une glissade de Pédro Mendes dans sa surface pour nous sortir de la torpeur dans laquelle le match nous a plongés…

Nous noterons un corner pour chaque équipe aux 42 et 43èmes minutes. Quelle mi-temps !

  1. Lannoy l’arbitre qui semble s’ennuyer autant que nous ne fait même pas jouer de temps additionnel et tout le monde regagne les vestiaires sur un score aussi nul que les débats qu’il sanctionne.

Ce sont les mêmes 22 joueurs qui reviennent sur la pelouse et nous assistons à la même entame qu’en première mi-temps à savoir des rennais qui se positionnent d’entrée dans le camp bastiais, sans pour autant inquiéter Hansen si ce n’est sur cette frappe de Zeffane à la 54ème.

Alors que Diallo vient de tenter l’impossible face à trois adversaires, les Bretons remontent le terrain ballon aux pieds. Boga décale André qui profite de la passivité de Palmieri dans son marquage pour adresser un centre en retrait qui trouve Doucouré seul à 10 mètres des cages d’Hansen. Sa reprise du droit vient se ficher dans le petit filet opposé de notre gardien qui ne peut que constater les dégâts (59ème Bastia 0 Rennes 1).

Sûrement énervé par la tournure des évènements Peybernes récolte un carton jaune pour un tacle appuyé sur Zeffane et les Rennais un bon coup-franc. Pas la même réussite que face à Lorient samedi dernier pour Grosicki qui n’attrape pas le cadre (60ème).

Le premier changement pour le Sporting arrive peu après, Ngando entrant à la place de Palmieri. Danic passe sur le côté gauche, Ngando se positionnant à droite (62ème).

Ce changement n’apportant pas de « changement » dans le faible jeu proposé par nos Bleus, Printant en effectue un deuxième quelques minutes plus tard. Diallo est remplacé par Maboulou (71ème).

A la 74ème un but parfaitement valable est refusé aux Rennais Zeffane pourtant couvert par Squillaci est signalé en position de hors-jeu. L’espoir reste permis…

C’est au tour de Danic de céder sa place à Ayité à la 78ème minute. Les hommes changent mais le système reste le même…

Face à des Bastiais totalement inoffensifs les rennais gèrent le match. Ce n’est pas le centre, trop long, de Peybernes à la 89ème qui va les perturber pas plus que le coup-franc tiré par Ayité que Danzé dégage de la tête (91ème).

Rien à signaler durant les deux dernières minutes de temps additionnel et l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur cette petite mais suffisante victoire rennaise.

Il est temps que la mascarade cesse ! Un tir cadré sur treize tentés face à Montpellier, un seul, non cadré lors de cette rencontre à domicile et en 93 minutes de jeu. De qui se moque-t-on ?

Eu égard à ce qu’il a réussi la saison passée nous avons jusqu’à présent « soutenu » Ghislain Printant qui doit faire avec un effectif bien plus faible que celui de l’an dernier, mais son entêtement à évoluer avec un seul attaquant de pointe, même mené au score à domicile dans un match de coupe, nous exaspère au plus haut point.

Le meilleur moment de cette nouvelle triste soirée restera l’interview de Modesto à la fin de la rencontre au micro de France 4. C’est clair, net et sans bavure. Tous, dirigeants, staff technique et joueurs en prennent pour leur grade et nous ne pouvons, malheureusement, qu’applaudir des deux mains.

Extraits :

« Nous sommes éliminés, on va dire tant mieux car l’année dernière cela a coûté pas mal d’argent. Il va mieux sortir de cette coupe »

« Il va falloir se réveiller le Club est en danger. Il va falloir montrer si on a le niveau L1. Sur les 10 derniers matchs toute l’équipe n’a pas le niveau L1 »

« Il va falloir assumer, dirigeants, entraîneurs et joueurs. »

« Cela va être difficile cela fait deux ans que l’on souffre et que l’on fait des conneries. A un moment on le paye et on est en train de les payer. Nous on ne va pas lâcher on est d’ici, on va prendre nos responsabilités on va essayer de refaire ce miracle qu’on a fait l’année dernière, sauver le Club. Comme je l’avais dit en début de saison cela va être très difficile car chaque année on ne peut pas faire de miracle »

Plus tard dans la soirée Pierre-Marie Géronimi, le Président, au micro d’NRJ :

Extraits :

«On devrait se cotiser et rembourser tout le monde »

« Nous avons quasiment la même équipe que l’an dernier mis à part un ou deux joueurs »

« Les remplaçants n’ont pas le niveau »

« Ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. C’est à eux de prendre leur responsabilité »

Ambiance…

Si la « sortie » de Modesto ne fait que confirmer le malaise ressenti ces derniers temps par bon nombre de supporters, la réponse apportée par micro interposé par le Président nous interpelle.

« Cotiser et rembourser tout le monde» lorsque l’on se souvient de l’épisode « dirigeants bénévoles rémunérés » les propos prennent une tout autre saveur au moment où les problèmes d’argent sont latents… Ne valait-il pas mieux attendre que le Club soit dans une position financière stable pour se verser des dividendes ?

« Nous avons quasiment la même équipe … » Pour quelqu’un qui « s’y connait un peu en football » et en affirmant dans la même interview « les remplaçants n’ont pas le niveau » on frise la schizophrénie ! Comment prétendre qu’un Jebbour est meilleur que Diakité, qu’un Mostefa (qui insulte ses propres supporters) arrivé blessé a le niveau d’un Gillet qui n’a manqué aucune rencontre l’an passé, ou qu’un Raspentino arrive à la cheville de Sio ? Heureusement que la « recrue » Leca est a la hauteur…

Si les joueurs sont effectivement sur le terrain sont-ils dans les meilleures conditions physiques et morales pour évoluer sereinement ? Qui se doit de leur offrir ce dont ils ont besoin pour n’avoir à penser qu’au football ?

C’est dans cette situation proche de la rupture que doit être préparée la rencontre de ce week-end face à Caen. Ceux qui ont un peu de mémoire se souviendront que c’est face au même club qu’avaient éclaté des incidents suite aux mauvais résultats du Sporting lors de la saison 2005-2006. Dix ans après la situation n’a guère évolué et les risques de débordements sont bien réels. Des mesures urgentes sont à prendre, il en va de l’avenir de notre Club.

FORZA BASTIA!

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