Destins croisés…
Avant même que ne débutent les cérémonies protocolaires prévues en mémoire des victimes des récents attentats, nous savions que la Corse et les Corses seraient stigmatisés. Cela n’a pas manqué… Nous ne reviendrons pas sur les propos abjects entendus çà et là mais garderons en mémoire ces 4 minutes d’un silence total dans les travées de Furiani qui ont précédé la diffusion de la Marseillaise suivie du Diu. Que les 130 victimes et Dumé Albertini reposent en paix loin de ces polémiques de bas étage.
Pas de surprise dans la composition du « 11 » de départ concocté par Ghislain Printant. Nous y sommes malheureusement habitués puisque les seuls changements opérés le sont en général à cause des suspensions et des blessures…
Nous retrouvons donc dans le classique 4-2-3-1 Leca, Cioni, Squillaci, Modesto, Palmieri, Cahuzac, Fofana, Danic, Ngando, Ayité et Brandao.
Le derby démarre sous les meilleurs auspices pour nos Bleus puisqu’après tout juste cinq minutes Brandao se trouve à point nommé pour reprendre de la tête un centre de Danic et ouvrir le score ! (5ème Bastia 1 Ajaccio 0).
L’avantage au score ne tient pas plus d’un quart d’heure puisque Zoua égalise à la 19ème sur pénalty, Leca ayant commis une faute sur Boudaïd dans la surface (19ème Bastia 1 Ajaccio 1).
A la 36ème Danic est remplacé par Marange qui prend le poste d’arrière à la place de Palmieri qui pour sa part monte d’un cran.
A la pause les deux formations regagnent les vestiaires sur ce score de un partout. Nos joueurs qui avaient parfaitement entamé la rencontre ou ouvrant rapidement le score ont laissé les hommes de Laurey reprendre confiance et faire jeu égal.
A l’heure de jeu Leca sauve les siens en détournant une frappe à bout portant de Boutaïb avant de s’incliner sur une nouvelle tentative, pourtant « dévissée » celle là du même Boutaïb dix minutes plus tard (70ème Bastia 1 Ajaccio 2).
Les vingt dernières minutes ne sont pas trop stressantes pour Maury le gardien du « Gaz » qui tremble à peine sur le premier corner obtenu par nos joueurs à la 89ème !
« Un derby ça se gagne ! » titrions nous en présentation de cette rencontre. Nos Bleus ont juste oublié que pour le gagner il faut d’abord le jouer !
52% de possession de la balle en faveur des Ajacciens, 9 tirs pour les nôtres, 15 pour les visiteurs… S’il y a une stat dans laquelle le Sporting a dominé le « Gaz » c’est celle des centres, essentiellement venus du côté gauche. 29 centres, 1 seul repris, celui du but…
Nos joueurs ont de toute évidence raté ce derby comme ils ont du reste raté bon nombre de rendez-vous depuis plus de deux mois. Si « ce sont eux qui sont sur le terrain » comme l’avait précisé Pierre-Marie Geronimi après l’élimination face à Rennes en Coupe de la Ligue, sont-ils les seuls responsables du fiasco qui se dessine match après match ?
Veuillez nous excuser d’insister, mais les dirigeants n’ont-ils rien à se reprocher avec ce recrutement « low coast » et inadéquate effectué durant l’intersaison ? « L’effectif est quasiment le même que la saison passé » avait martelé le même Pierre Marie Geronimi. Alors à qui la faute ?
Ghislain Printant qui a été un élément clé du maintien l’an passé avec tout de même les arrivées de Danic et Sio au mercato d’hiver est-il à la hauteur pour diriger une formation de L1 sur la durée ? C’est inévitablement la question qui se pose.
Où est passé le Ghislain Printant de la saison passée capable de lancer des jeunes ou de modifier son schéma tactique en cours de match ? N’y a-t-il pas mieux à faire que cet immuable 4-2-3-1 parfaitement maîtrisé par nos adversaires et qui manque cruellement de mordant offensif ? Mis à part les trois buts inscrits face à Toulouse, merci Goicoechea ( !), nos joueurs sont à la peine offensivement avec 3 buts inscrits lors des 7 dernières rencontres dont 4 à domicile.
Il saute aux yeux de tous qu’il manque un lien entre notre milieu et notre attaque. Malgré un match courageux de Brandao quant allons-nous cesser de « balancer » systématiquement de grands ballons dans sa direction ? Lorsqu’il parvient à en récupérer un, quelles sont les possibilités d’en tirer profit puisqu’il est seul sur le front de l’attaque ?
Nous avons assisté hier à un « show » sur notre côté gauche avec de nombreux débordements et centres du duo Marange-Palmieri. Un « show » qui a montré de façon criante les lacunes de notre côté droit où notre arrière a du passer la ligne médiane moins de dix fois dans la rencontre, peu aidé il est vari par l’absence d’un joueur en soutien. Mais tout de même !
Nous ne connaissons pas les raisons du remplacement de Danic à la 36ème minute, mais nous avons attendu très longtemps celui d’un Fofana totalement hors du match. Par contre son remplacement par Houri n’a pas manqué de nous surprendre. N’aurait-il pas été plus judicieux de le faire entrer pour une première lors du fameux Bastia-Toulouse où le score de 3-0 était acquis à la pause plutôt qu’à ¼ d’heure de la fin d’un derby aussi peu disputé soit-il ?
Ngando repositionné en milieu défensif après l’entrée d’Houri et qui semblait à court physiquement n’a été d’aucune aide pour Cahuzac durant ce dernier ¼ d’heure alors que Mostefa spécialiste du poste est resté sur le banc.
Après la rencontre d’hier, nous nous demandons si celui à qui l’on promettait l’enfer, le « Gaz », est bien celui qui va s’y retrouver la saison prochaine. Nos routes se sont croisées ce week-end et il n’est pas sûr que cela se reproduisent avant longtemps.
Notre Sporting s’enfonce journée après journée et la chute est inévitable en l’état actuel des choses. Un nouveau coach ferait-il mieux ? C’est la solution qu’a choisi Lille en appelant Frédéric Antonetti (tiens tiens !) et qu’envisagent les présidents de Troyes et Toulouse.
En avons-nous seulement les moyens, et existe-t-il un coach capable de « tirer quelque chose » de cet effectif hétéroclite sans complémentarité et sans âme comme ce « derby » nous l’a montré ?
FORZA BASTIA!
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