Dans la douleur…

Dans la douleur…

 

10528 spectateurs pour assister à ce Bastia-Reims entre le 17^ème et le 15^ème du championnat, chapeau bas! A y regarder de plus près nous miserions plutôt sur la moitié de ce chiffre tant les travées de Furiani sonnaient creux au moment du coup d’envoi de la rencontre donné par les Rémois…

Ghislain Printant fait dans le classique en alignant sa formation en 4-2-3-1 : Leca dans les buts, Cioni-Squillaci-Modesto-Palmieri en défense, Cahuzac-Fofana juste derrière la ligne de trois composée de Danic-Ngando-Ayité. Raspentino a été préféré à Brandao pour occuper le poste d’attaquant de pointe.

Contrairement à ce que nous attendions nos Bleus ne se lancent pas à corps perdu dans la rencontre et il faut attendre la 8^ème minute pour voir cette reprise de la tête non cadrée de Modesto suite à un coup-franc tiré par Danic.

Cette opportunité a semble-t-il le don de « réveiller » nos joueurs qui petit à petit prennent les choses en main.

Les erreurs techniques ou les mauvais choix ne sont cependant pas absents jusqu’à cette 21^ème minute où Fofana récupère dans sa moitié de terrain un centre raté de Devaux. Le jeune Mancunien s’avance et adresse une passe lumineuse dans le dos de la défense rémoise en direction d’Ayité. Ce dernier déboule côté droit et repique dans l’axe à l’entrée de la surface. Sa frappe du gauche à raz de terre ne laisse aucune chance à Placide. (21^ème Bastia 1 Reims 0)

Un but d’avance, un Ayité sur une jambe depuis quelques minutes et nos joueurs baissent de rythme ce dont tentent de profiter les Rémois sans pour autant se montrer dangereux pour Leca.

La joie aura été de courte durée pour Ayité puisque touché au mollet il cède sa place à la 32^ème remplacé par Romain.

La rencontre sombre peu à peu dans l’à peu près, nous notons tout juste le coup-franc tiré à côté des buts de Leca par Diégo à la 35^ème et le carton jaune reçu par Palmieri à la 38^ème…

Alors qu’au ¼ d’heure de jeu la possession de la balle était largement en faveur de nos joueurs (58% contre 42) ces derniers, malgré ou à cause du but d’avance, ont curieusement laissé la « maîtrise » aux visiteurs puisqu’à la mi-temps la possession n’est plus que de 51% contre 49.

Le bilan offensif est maigre puisque nos joueurs ont tiré quatre fois aux buts et ont cadré un seul tir (le but !) alors que Leca n’a pas eu à intervenir puisqu’aucun des trois tirs rémois n’a été cadré. Quel feu d’artifice !

Au retour des vestiaires Brandao prend la place de Raspentino à la pointe de l’attaque bastiaise.

Comme le week-end dernier à Troyes et alors que nos noueurs mènent au score ils laissent leur adversaire prendre la direction des opérations. Où comment se faire peur !

A la 51^ème une bonne opportunité s’offre à Devaux à 25m face au but de Leca. Fort heureusement il rate complètement sa frappe et le ballon termine sa course près du poteau de corner !

A la 57^ème Fortes entre en jeu et à la 58^ème Cahuzac reçoit un carton jaune après avoir retenu Diégo par le short. Short qui n’a pas résisté…

Fortes ne tarde pas à se mettre en évidence puisqu’à la 66^ème bien servi dans le dos de nos défenseurs par De Préville, il se présente seul face à Leca. Il rate le cadre alors qu’il avait l’égalisation au bout du pied. Ouf !

Auteur d’une belle passe décisive, mais particulièrement brouillon (6 ballons gagnés, 21 de perdus) Fofana est remplacé par Mostefa à la 71^ème. Déjà sur le reculoir ce n’est pas se changement de joueur qui va faire remonter notre bloc…

Le spectre de l’égalisation plane toujours au dessus de Furiani lorsque sur un long dégagement de Leca, Brandao dévie de la tête le ballon en direction de Romain. Notre jeune joueur fils aux buts résiste au retour de Traoré et ajuste Placide. Moins de 10 secondes pour cette action qui met définitivement KO les Rémois. Il était temps ! (79^ème Bastia 2 Reims 0)

Les dix dernières minutes et le temps additionnel sont anecdotiques. Cependant à la 88^ème Mostefa écope d’un carton jaune et durant les arrêts de jeu Leca préserve sa cage inviolée sur une ultime tentative du Fofana rémois.

Ne boudons pas notre plaisir surtout en ces temps de disette. La victoire est au bout d’une rencontre tout aussi ennuyeuse et crispante que celles disputées par nos joueurs depuis plusieurs mois. Les trois points étaient le seul objectif de la soirée. Ils sont là. Pour le reste…

Après Lille et Troyes dernièrement après avoir mené au score le couperet du nul n’est pas passé loin ! La frappe manquée par Fortes aurait pu sanctionner une équipe incapable de profiter de son avantage au score et « d’enfoncer le clou » alors que tout si prêtait. Cela nous a valu une deuxième mi-temps stressante alors qu’il faut bien l’avouer, l’adversaire était particulièrement faible. Peut-être le plus faible rencontré à Furiani depuis le début de saison…

Après une possession de balle de 58-42 en faveur de nôtres au ¼ d’heure de jeu, nous sommes arrivés à 51-49 à la pause pour terminer la rencontre à 48-52 pour Reims ! Certes, et le résultat final l’atteste, il n’est pas indispensable d’avoir le ballon pour remporter un match. Cependant pour se donner de la confiance, répétons-le face à une très faible opposition, n’est-ce pas le meilleur moyen de se donner de la confiance ?

11 tirs, 2 cadrés pour Reims 7 dont 2 cadrés, les 2 buts, pour le Sporting ! A domicile…

Un but est un but quelle que soit la manière dont il est inscrit. Le 1^er vient d’une contre-attaque lancée depuis notre moitié de terrain. Ayité file aux buts et marque. Le deuxième vient d’un dégagement de Leca prolongé de la tête par Brandao. Deux buts et quasiment zéro construction de jeu ! Arrivés à la moitié du championnat pouvons-nous nous contenter et nous satisfaire d’une telle pauvreté dans le jeu ?

Nous avons assisté à quelques belles phases ce qui prouve que nos joueurs sont capables de le faire. Pourquoi notre jeu est-il sur courant alternatif ?

Après Cahuzac sorti en cours de rencontre à Angers pour cause de problèmes gastriques, c’est Raspentino qui a été contraint de le faire hier. Notre effectif est-il si réduit que le coach soit obligé d’aligner des joueurs malades ? Avec 8 ballons disputés en 45mn Raspentino devait-il être titularisé ?

Ghislain Printant qui s’est pourtant montré sévère envers ses joueurs après le match Troyes-Bastia du week-end dernier a lancé durant sa conférence d’après-match hier soir une pique à l’encontre des journalistes en « louant » la performance de ces mêmes Troyens réduits à 10 dès la 3^ème mn suite à l’expulsion d’un de leurs joueurs et auteurs d’un 0-0 face à Monaco. Où est la cohérence de notre coach dans ses propos ?

Avec 22 points à la mi-championnat le minimum est fait. Le classement étant très serré il n’est pas sûrs que les 42 points habituellement nécessaires au maintien soient suffisants cette saison. D’indispensables ajustements sont nécessaires et nos principaux concurrents ne manqueront pas de le faire. Les premières rumeurs circulent déjà… Et au Sporting qu’est-il prévu ?

Si Kamano a manqué pour offrir des solutions en attaque, Djiku qui au départ n’était « que » le 4^ème choix en défense centrale peut-il être considéré comme titulaire au poste d’arrière droit ? Si oui avons-nous les moyens d’un n°3 à ce poste, Jebbour ou Cioni ?

Nous connaissons les raisons qui ont conduit au recrutement de l’ancien Montpelliérains, et nous souhaitons ne pas nous retrouver dans la même situation au cas où nous devrions nous séparer d’un joueur pour pouvoir recruter. Et cela malgré les propos de Pierre-Marie Géronimi en début de saison…

Avant de penser à laisser partir un joueur, il faudrait d’abord, où du moins en même temps, penser à renforcer un groupe aux lacunes évidentes. Si la défense semble globalement « tenir la route » l’absence d’un milieu relayeur est d’une pointe efficace sautent aux yeux. 369 passes, 70% de réussies pour le Sporting, 478 dont 78% de réussies pour Reims hier. Même à domicile nous ne sommes pas capables de maîtriser un tant soit peu le jeu qui plus est face à un faible adversaire. 7 tirs dont 2 cadrés hier, 20 buts en 19 rencontres dont 6 en 2 matchs (Guingamp et Toulouse battus 3-0) c’est un bilan offensif qui parle de lui-même…

Après un mercato d’été il faut bien le dire particulièrement médiocre, nos dirigeants auront-ils autant de réussite que lors du dernier mercato d’hiver ? C’est ce que nous souhaitons pour NOTRE Club afin de ne pas vivre une deuxième partie de saison aussi insipide que la première.

A tous nous souhaitons de bonnes fêtes de Noël.

FORZA BASTIA!

PS: Les supporters adverses étant toujours, et pour un bon moment semble-t-il, interdits de déplacements, nous vous rappelons que les matchs du Sporting  sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)