Un p’tit tour et puis s’en va…
La nouvelle est tombée tard dans la nuit, aux alentours de 2 heures du matin ( !) et a été confirmée sur le site officiel du Sporting à 9h55: « Ghislain Printant n’est plus en charge de l’équipe professionnelle…. »
Au-delà de la brièveté du communiqué que faut-il penser de cette décision qui intervient à 48 heures d’un match contre Lyon qui plus est ?
Le Club devant communiquer ce vendredi sur le pourquoi de cette « réorganisation interne » seuls les « on dit » alimentent les conversations. Attendons donc.
C’est curieusement après un match à Guingamp, comme son prédécesseur, que Ghislain Printant est évincé. Curieuse similitude ! Si le résultat de la rencontre est le même (défaite 1-0), Ghislain Printant sans une décision arbitrale contestable et contestée par les dirigeants eux-mêmes, aurait pu ramener un point de ce déplacement. Cela aurait-il suffi à ce qu’il « sauve sa tête » ?
Ghislain Printant avait pris l’équipe en main au soir de la 12ème journée le Sporting occupant la 19ème place. Si son groupe enchaîna deux bons résultats à domicile (victoire contre Montpellier puis nul face à … Lyon alors 3ème du championnat), ce n’est vraiment qu’après la trêve et avec les arrivées de Sio et Danic qu’il parvint à redresser la barre avec comme détonateur cette superbe victoire 4-2 face au PSG. Une victoire qui sera suivie de sept rencontres en championnat sans défaite, série entrecoupée d’un remarquable parcours en Coupe de la Ligue qui mènera le Club jusqu’au Stade de France. Ce n’est cependant qu’au soir de la 34ème journée et cette victoire miraculeuse obtenue à Annecy face à Evian TG (le Sporting était mené 1-0 à la pause et relégable) que le maintien fut quasiment obtenu.
Après un début de saison catastrophique, le bilan sportif était au final plutôt positif : 12ème en championnat et finaliste de la Coupe de la Ligue. Fallait-il maintenir Ghislain Printant à la tête de l’équipe pour la saison 2015-2016 ?
Nous comme beaucoup le souhaitions. Comment ne pas reconduire un homme qui avait su, parfois avec des mots forts comme lors de sa causerie avant la ½ finale de la Coupe de la Ligue à Monaco, redonner de la confiance à ses troupes et de la fierté aux accaniti ? Ghislain Printant fut donc reconduit pour le meilleur et pour le pire…
L’inter saison fut on ne peut plus difficile. Après Makélélé et son approche « bling bling » ce ne sont pas moins de 14 joueurs qui quitteront le Sporting en fin d’exercice pour 7 arrivées dont un joueur imposé dans le cadre du transfert de Boudebouz à Montpellier…
C’est donc avec un groupe affaibli, n’en déplaise à Pierre-Marie Geronimi, que Ghislain Printant devra faire cette saison.
Après un bon début de championnat, le Sporting occupe la 2ème place après 3 journées, les ennuis commencent pour le coach avec les deux expulsions endurées à St Etienne (Kamano et Djiku). Quatre défaites en quatre rencontres et le Sporting plonge à la 16ème place. Victoire face à Toulouse avec ce soir là un gardien en état de (dis)grâce puis nouvelle série de trois revers en championnat plus une élimination à domicile en Coupe de la Ligue face à Rennes, la chute continue…
Suivront, en autres, un nul à Lille alors que la victoire tendait les bras à nos joueurs (à 11 contre 10), une défaite à domicile dans le derby face au Gazelec, et une nouvelle élimination, en Coupe de France celle-là, toujours à domicile face à Sochaux 18ème de L2…
Des résultats peu glorieux mais surtout un ennui grandissant au point d’en arriver à des chambrées à Furiani dignes des pires heures du Sporting… Comment en sommes-nous arrivés là ?
Assurément le groupe est plus faible que celui de la saison passée. On ne perd pas des joueurs du niveau de Boudebouz, Gillet ou Sio impunément. Mais n’avons-nous pas perdu le « Printant » de la saison dernière ? Où est passé le coach capable de changer de système de jeu en fonction de l’adversaire, capable de changer de plan de jeu en cours de rencontre si le besoin s’en faisait sentir ? « Prisonnier » d’un 4-2-3-1 à domicile comme à l’extérieur et quel que soit l’adversaire Ghislain Printant ne s’est-il pas tiré une balle dans le pied ?
Un jeu frileux et ennuyeux, des consignes peu ou pas appréciées par les joueurs (Cf. l’interview d’Ayité après la rencontre face à Montpellier) Ghislain Printant faisait-il encore l’unanimité dans le vestiaire après avoir perdu la confiance de nombreux accaniti ? La conférence de presse de demain nous le révélera peut-être.
C’est désormais un trio composé de Ciccolini-Sekli-Tavenot qui aura la lourde charge de réussir l’opération maintien. Ce genre « d’attelage » n’a pas forcément porté chance au Sporting par le passé et vient de cesser à Montpellier après 4 revers consécutifs et qui a recruté un « vrai » coach en la personne de Frédéric Hantz. Tiens tiens…
Après le manque de « pros » sur le terrain, après le manque de « pros » aux postes clé de l’organigramme, le manque de « pros » aux commandes de l’équipe ne sera-t-il pas fatal au Sporting ? Un début de réponse nous attend ce week-end…
Nous souhaitons le meilleur à Ghislain Printant au Sporting ou ailleurs et nous saluons l’homme qui dans des circonstances difficiles n’avait pas hésité à se mettre au service de NOTRE Club.
FORZA BASTIA!
PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)