ENFIN !
Ce n’est certainement pas la plus belle sur un plan purement footballistique ! Mais qu’est-ce qu’elle est importante, qu’est-ce qu’elle fait du bien ! La victoire obtenue par nos Bleus au Stade Auguste Delaune hier soir est « du même tonneau » que celle obtenue l’an passé à Annecy et qui était synonyme de maintien. Le Sporting un éternel recommencement ?
Flash back…
Nous nous attendions à trouver 70 ou 80 Turchini dans la tribune « visiteurs » pour soutenir nos Bleus et c’est finalement plus du double (169 selon le site de la LFP) qui sont présents au moment du coup d’envoi. Comme toujours le Peuple Bleu sait mettre de côté ses divergences au moment de faire front. Du moins les supporters…
Lorsque Jo Bonavita vient « chauffer » le parcage avant la rencontre et qu’il nous remet une copier de la feuille de match, cette fois plus de doute. La rumeur « Vincensini » disparait. « Il » est bel et bien titulaire pour la première fois de sa jeune carrière. Ce n’est pas la seule « bombe » puisque Fofana (20 fois titulaire en 22 rencontres) et plus encore Danic (22 fois sur 25) ne font pas parti du « 11 » de départ !
Devant Vincensini la ligne de quatre en défense est « logique » compte-tenu du forfait de Squillaci. Nous y retrouvons Cioni, Peybernes, Modesto et Marange. Personnellement nous voyons une nouvelle ligne de quatre joueurs un cran au dessus composée de Diallo, Mostefa, Cahuzac, Palmieri, et enfin deux pointes en attaque Ayité et Brandao.
François Ciccolini n’a donc pas parlé dans le vide en ce qui concerne le schéma de jeu et le choix des hommes. Reste le plus important et qu’il ne maîtrise pas : Comment ses joueurs vont-ils aborder cette rencontre ? Là aussi le discours change radicalement par rapport à celui de Ghislain Printant : « Il faut aller de l’avant et ne pas se croire inférieurs à nos adversaires… »
Il faut tout juste cinq minutes pour assister à la première frappe cadrée de la rencontre. Elle vient de Brandao qui oblige Placide à concéder le corner. Le ton est donné même si le corner ne donne rien.
A la 10ème Vincensini touche son premier ballon de titulaire. Une frappe sans réel danger qui lui permet « d’entrer » dans le match.
Dans la minute suivante, un centre de Palmieri est repris par un Rémois, Mandi, et le ballon heurte le poteau ! Bastia est à deux doigts d’ouvrir le score avec un « CSC ». Ce n’est que partie remise… (11ème)
Vincensini a l’occasion au ¼ d’heure de jeu d’intervenir avec à propos face à Charbonnier. Il le fait parfaitement. Encore un peu de confiance emmagasinée…
Le « 4-4-2 » que nous croyions avoir décelé au départ est en fait purement théorique. C’est tout le groupe qui défend ou attaque en fonction de la possession du ballon. 5 défenseurs en phases défensives, 5 milieux en phases offensives. Une première cette saison.
Le Sporting a la maîtrise du ballon et Palmieri donne le tournis à ses adversaires. Malheureusement ses centres ne trouvent pas preneur (14ème Brandao trop court) ou sont interceptés par le gardien (21ème).
Le premier carton jaune d’une future série de huit arrive à la 24ème minute. Il est pour Traoré coupable d’une faute, peu évidente, sur Mostefa. Pour faire bonne mesure l’arbitre, M. Jaffredo, en adressera un à Cahuzac deux minutes plus tard.
Après un bon départ nos Bleus reculent baissent de rythme et le jeu s’équilibre aux alentours de la ½ heure de jeu. Ça François Ciccolini n’a pas encore réussi à y remédier semble-t-il…
A la 36ème notre capitaine courage est tout prêt d’ouvrir le score au terme d’une contre-attaque rondement menée, malheureusement sa frappe est un brin trop croisée et rate le cadre. Quelques minutes avant la pause Mostefa tente à son tour, mais sans plus de réussite (43ème)
C’est avec deux cartons jaunes supplémentaires (Mostefa 38ème, Palmieri 45ème) que nos Bleus regagnent les vestiaires pour la pause sur ce score de 0-0.
Au terme de cette première période il nous a été donné de voir plus de jeu et d’actions de but, côté bastiais, que lors de tous nos déplacements cette saison ! Le discours du coach semble avoir été pris en compte par ses joueurs. Jouant plus haut, plus direct, n’hésitant pas à tenter des combinaisons, nous ne reconnaissons pas l’équipe qui nous a « offert » bon nombre de purges jusqu’à ce soir. Pourvu que cela dure…
Le match reprend avec deux changements côté Rémois. Un défenseur, Tacalfred, et un attaquant, Charbonnier sortent. Le Sporting semble vraiment avoir posé des problèmes à Guégan durant la première mi-temps. Tant mieux !
Pas le temps de cogiter pour Vincensini puisqu’il doit s’employer suite à une reprise de Bifouma, un des deux entrants, consécutive à un corner. (47ème)
Sur la relance Ayité récupère le ballon. Il s’avance, efface deux défenseurs et frappe. Placide relâche le ballon que Traoré sous la pression de Brandao pousse dans son but ! Le Sporting prend l’avantage. Ne reste plus maintenant qu’à la conserver. Nous ne pouvons nous empêcher de repenser aux matchs face à Lorient, Lille et Troyes où après avoir fait le plus dur, à force de reculer nos joueurs avaient fini par céder… (48ème REIMS 0 BASTIA 1)
Dans la foulée (51ème) François Ciccolini effectue son premier changement, un changement qui reflète le nouvel état d’esprit du Sporting à l’extérieur puisque c’est Kamano qui entre à la place de Diallo.
A la 53ème Vincensini n’a pas à intervenir puisque De Préville, dans la surface bastiaise, manque son contrôle… Ouf !
Le même Vincensini voit Bangoura tirer au dessus de ses cages un bon coup-franc à une vingtaine de mètres face aux buts. (57ème)
Personne ne chôme sur le terrain. Nos Bleus, les rémois et l’arbitre qui continue sa distribution de « biscottes » puisque Oniangué et Bangoura viennent grossir la liste des avertis de la première période.
Nos joueurs ont du mal face à la fougue rémoise. Après une tête d’El Kaoutari c’est Mandi qui manque… l’immanquable suite à une mauvaise sortie de Vincensini. (66ème)
A la 69ème Cahuzac est à la lutte avec Bifouma dans la surface. L’action se situe à quelques mètres du parcage et, très honnêtement, nous ne comprenons pas que l’arbitre n’avertisse pas l’attaquant rémois pour simulation. Nous resterons avec cette idée en tête jusqu’à ce qu’après le match nous n’entendions Cahuzac dire qu’il avait bien commis une faute sur Bifoumi ! Les arbitres peuvent (hélas parfois) se tromper. Nous aussi…
Kamano est bien lancé (72ème) mais il est repris par Rigonato avant qu’Ayité ne tente sa chance de plus loin à la 75ème. Sans succès lui non plus.
Encore Kamano à la 78ème, mais cette fois sa frappe est captée par Placide. Une faute de main, mais pas deux…
Avec soulagement nous voyons Bangoura être remplacé par Turan à la 80ème. Guégan n’apprécie sûrement pas le côté individualiste de son attaquant qui aura malgré tout été un véritable poison pour nos défenseurs.
Alors que Palmieri semble « tirer la jambe » c’est Cioni qui est remplacé par Keita à la 82ème, puis Ayité par Danic à la 84ème. Notre attaquant-défenseur, ou l’inverse, devra serrer les dents…
La tension ne cesse de monter dans les tribunes, mais également et surtout sur le terrain. Bifouma puis Rigonato sont avertis à leur tour (88 et 90èmes)
Nos Bleus s’arcboutent devant les buts de Vincensini qui effectue « l’arrêt » à la 89ème sur une reprise d’Oniangue isolé dans la surface à hauteur du point de penalty.
Quatre minutes de temps additionnel sont annoncées. Quatre minutes de souffrance supplémentaire passées quasi exclusivement dans notre moitié de terrain. Le Sporting plie mais ne rompt pas et lorsque l’arbitre siffle la fin du match c’est la délivrance côté bastiais. Nous la tenons ENFIN cette première victoire de la saison à l’extérieur ! Joueurs comme accaniti la fêtent comme il se doit. D’abord séparément puis ensembles devant le parcage où quelques maillots sont même offerts !
C’est le cœur léger que nous nous apprêtons à effectuer le retour sur Paris. Une fois n’est pas coutume !
Une bonne partie du problème de nos joueurs à l’extérieur se situait dans les têtes. François Ciccolini l’a bien compris et son discours, auquel il faut tout de même ajouter quelques modifications dans le positionnement de ses joueurs, a fait merveille en ce sens. Même à 11 contre 10 face à Lille nous n’avions pas ressenti chez nos Bleus la mentalité du gagneur indispensable pour s’imposer.
Certes en face ce n’était « que » Reims, mais durant la majeure partie de la rencontre ce n’était pas le « Bastia victime » qui donnait la réplique aux locaux. Nos joueurs ont mis les ingrédients pour faire douter les Rémois. Et ils ont réussi : Victoire avec un « CSC » (presque deux avec la frappe de Mandi à la 11ème), 5 cartons jaunes dont 2 dans les toutes dernières minutes et 25 fautes commises par les hommes de Guégan (17 pour les Bastiais)
Au final la possession du ballon est rémoise (54%-46%) mais assurément la fin de match a fait pencher la balance côté Reims. Nous avons souffert et Vincensini a eu la baraka en deux occasions. Comme tous les grands gardiens…
14 tirs pour nos joueurs (1 pour Reims) mais seulement 3 cadrés. Il y a encore du travail à effectuer côté finition pour nos attaquants qui ont bénéficié de 19 centres (14 pour Reims) pour conclure. Il aura fallu cette double erreur Placide-Traoré pour marquer un but. Nous n’aurons pas toujours cette chance.
Les résultats de cette 26ème journée, ajoutés à la victoire bastiaise, sont favorables au Sporting. Si Troyes déjà condamné plonge dans le doute le Gaz en s’imposant à Ange Casanova, la défaite de Toulouse face au Montpellier …. De Hantz, semble sceller le sort des hommes d’Arribagé (19ème avec 21 points). Guingamp qui s’incline à domicile face à Bordeaux, Lorient à Nantes et Lille qui n’obtient « que » le nul au Parc cèdent du terrain et placent le Sporting au 12ème rang avec 5 points d’avance sur le premier non relégable.
Aussi belle et importante soit-elle cette victoire ne sera utile que si elle est doublée par une autre le week-end prochain à Furiani face aux Nantais où évolue désormais un certain Guillaume Gillet…
En conclusion, assurément une bonne soirée pour le Sporting. Savourons-là à sa juste valeur.
FORZA BASTIA!
PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)
