Un bon point !

Un bon point !

 

 

« Une douzaine de Turchini venus depuis Paris rejoindra la diaspora locale. Souhaitons que le voyage retour, plus de 5h ½ de route, soit égaillé par une belle performance de nos Bleus ! » écrivions-nous comme conclusion lors de la présentation de cette rencontre. Il le fut !!!

C’est finalement à dix que nous prenons la route depuis Paris rejoint par un accaniti qui lui arrive depuis Reims. Chapeau bas ! Voyage sans histoire jusqu’à l’arrivée au stade où malgré une préparation minutieuse nous galérons pour rejoindre le parking visiteur où nous sommes attendus. Il faut savoir qu’ici à Bordeaux il n’y a que des visiteurs ! Pas des spectateurs ou des supporters, des visiteurs ! C’est ainsi que dans l’immense parking nous retrouvons la « Diaspora Turchina » et nous apercevons ça et là quelques plaques « 2B »…

Le stade est superbe mais l’accès au « parcage » visiteur, les supporters adverses en langage de « footeux », n’est constitué que d’une simple double porte. Pour la cinquantaine de Turchini arrivés au fur et à mesure depuis l’ouverture des portes il n’y a pas eu de soucis, mais qu’en est-il un jour de grosse affluence ?

L’intérieur du stade est aux couleurs des Girondins et a une autre allure que le « tout béton » de celui de Lille. Le tarif pour accéder à ce petit bijou est de 10€ à mettre en parallèle avec les 15 demandés pour accéder à la cage à poule angevine ou au parcage lorientais, 12€, ouvert au vent et à la pluie…

François Ciccolini innove, par la force des choses, avec la composition de son « 11 » de départ. Si Leca est toujours dans les buts et que la défense composée de Djiku, Squillaci, Peybernes et Marange n’a rien d’inattendue, c’est au milieu, absences de Cahuzac et Mostefa obligent, que les changements sont les plus importants surtout au niveau de l’organisation puisque c’est un milieu en losange avec pour base défensive Modesto que le coach a concocté. Fofana, Palmieri et Danic complètent le losange, Ayité et Brandao étant positionnés en attaque.

Les deux gardiens ont rapidement l’occasion d’entrer dans le match puisque Leca doit intervenir sur une ouverture en profondeur dès la 3^ème minute et son vis-à-vis Prior dans la minute suivante pour capter un centre de Danic.

Nos Bleus sont bien en ce début de rencontre et conservent le ballon face à des Bordelais que nous entons crispés. Le public local prêt à siffler à la moindre erreur technique ne facilite pas la tâche des joueurs de Ramé.

Le premier corner de la rencontre est bastiais (15^ème) mais il ne donne rien, comme trop souvent, si ce n’est une contre-attaque pour Bordeaux au terme de laquelle Crivelli tente une reprise acrobatique mais se manque…

Palmieri se fait subtiliser le ballon au milieu de terrain et permet aux Girondins de se projeter rapidement vers l’avant. Heureusement Rolan ne peut bénéficier de cette opportunité. (19^ème)

Si nos Bleus ne sont pas maladroits dans la circulation du ballon, la dernière passe laisse à désirer. Il faut attendre la 25^ème minute pour assister au premier tir d’un de nos joueurs. Il vient d’Ayité mais n’est pas cadré.

Les Bordelais ne sont pas plus adroits que nos joueurs puisque sur un corner frappé par Ounas ce sont nos Bleus qui contre-attaquent cette fois. Le problème c’est que c’est Brandao qui part balle au pied. Rolan récupère rapidement le ballon. (28^ème)

Marange est à la peine face au feu-follet Ounas, mais ce dernier n’est pas assez précis au moment de centrer. (37^ème)

Grosse frayeur dans la minute suivante lorsque Crivelli bien lancé dans le dos de Squillaci se retrouve face à Leca. Notre gardien effectue une remarquable sortie dans les pieds de l’attaquant et récupère le ballon. A quelques minutes de la mi-temps et sur de leurs rares actions les Bordelais ont failli trouver l’ouverture. (38^ème)

Très timide réaction de Danic deux minutes plus tard dont la frappe écrasée n’inquiète pas Prior. (40^ème)

Nouvelle frayeur à la 43^ème avec cette action dans la surface bastiaise où Peybernes et Ounas sont à la lutte. Le Bordelais se retrouve au sol sans que l’arbitre ne bronche…

Après une première charge dans le dos de Peybernes à la 35^ème, Crivelli remet ça juste avant la pause. Echange de mots doux entre les deux et les deux écopent d’un carton jaune. Nous avons vécu des situations semblables où les deux protagonistes se sont retrouvés aux vestiaires avant leurs partenaires… (44^ème)

Quelques instants plus tard l’arbitre siffle la pause.

Si nos joueurs sont « maîtres » du ballon en cette première mi-temps, le nombre de frappes est équilibré mais reste très faible : deux de chaque côté. Ce sont toutefois les Bordelais qui se sont procurés la plus belle occasion par l’intermédiaire de Crivelli.

Pas de changement de joueurs à la reprise.

A la 48^ème Palmieri parvient à centrer pour Ayité. Ce dernier contrôle de la poitrine et est accroché au moment de frapper. Tout comme lors du duel Peybernes-Ounas l’arbitre n’intervient pas.

Nos Bleus insistent et deux minutes plus tard seul à une trentaine de mètres des buts Fofana tente sa chance. C’est largement au dessus. (50^ème)

Les Girondins tentent un peu plus depuis quelques minutes à l’image de cette frappe d’Ounas non cadrée (51^ème) et de la tentative de percussion de Rolan qui se fait subtiliser le ballon par Marange. (53^ème) C’est ensuite Fofana qui écope d’un carton jaune en retenant Jussié par le maillot (54^ème) avant que Rolan ne puisse cette fois frapper aux buts mais sans cadrer (56^ème) ou en reprenant du tibia un bon centre d’Ounas (58^ème) ce qui permet à Leca d’intervenir…

Les actions bordelaises s’enchaînent et nos Bleus ont bien du mal à relancer proprement.

Leca est bien présent pour dégager un bon centre de Rolan (61^ème) avant que les coachs n’effectuent leur premier changement. C’est d’abord Ramé qui sort Vada au profit de Malcom (65^ème) avant que Ciccolini ne fasse entrer Ngando à la place de Marange. Du coup Palmieri recule pour se positionner en défense. (66^ème)

Dans la minute qui suit ce changement, Ayité de la tête est tout prêt d’ouvrir le score en reprenant un coup-franc frappé par Danic. Il trouve Prior sur sa route ! (67^ème)

A la 70^ème minute le jeu est arrêté et les joueurs s’en vont sur le bord du terrain se désaltérer. Même si le soleil est présent la température n’a rien de caniculaire ! En fait Squillaci a reçu un coup sur le crâne, ce qui nous avait échappé, et se fait soigner. Comme Djiku face à Nantes il retrouve ses partenaires quelques minutes plus tard avec un bandage lui enserrant le crâne.

Alors que Fofana vient de tenter et de réussir un deuxième drop (77^ème) François Ciccolini effectue son deuxième changement. Brandao cède sa place à Kamano. (78^ème) La vélocité de Kamano sera-t-elle plus efficace que la présence physique de Brandao ? En tout cas elle permet à nos joueurs d’obtenir un corner sur le premier ballon du jeune entrant. Prior éloigne le danger. (79^ème)

Le corner obtenu dans la foulée, cette fois par les Bordelais, est tiré par Malcom. Le ballon est dégagé par Palmieri. Contento dans l’axe à une trentaine de mètres tente une frappe qui passe au travers d’une forêt de jambes et termine sa course au fond des filets de Leca. Alors que le stade exulte c’est la consternation dans le camp bastiais. (80^ème Bordeaux 1 Bastia 0)

Il reste 10 minutes à jouer et nos joueurs sont menés. Jamais cette saison ils n’ont réussi à l’extérieur à retourner une situation mal engagée. C’est dire notre désarroi…

Un désarroi de courte durée puisqu’après une première tentative d’Ayité, c’est Ngando qui se trouve à point nommé pour convertir en but un nouveau caviar de Danic. Sa reprise de la tête ne laisse aucune chance à Prior et remet les deux équipes à égalité. L’euphorie a changé de camp… (84^ème Bordeaux 1 Bastia 1)

D’un côté il faut tenir, de l’autre tout tenter. C’est ce que fait Ramé qui aux 85 et 88^èmes  effectue ses deux derniers changements. Traoré entre au milieu et le « géant » Diabaté à la pointe de l’attaque.

C’est parti pour une « attaque-défense » avec quatre minutes de temps additionnel. Quatre minutes de supplice d’autant qu’allez savoir pourquoi, les chronomètres s’arrêtent toujours à la 90^ème… C’est donc doublement « à l’aveugle » que nous vivons les derniers instants sans pendule et avec le jeu qui se déroule à l’opposé de notre parcage. Des instants qui paraissent une éternité…

Quel n’est pas notre bonheur lorsque retentit le coup de sifflet final !

C’est sous les directives du « DOS » que les joueurs viennent saluer le parcage. Un accaniti repartira même avec comme trophée le short de Palmieri…

Le Sporting repart de Bordeaux avec le point qu’il était venu chercher. C’est bien là l’essentiel. Avec un groupe affaibli par la blessure de Diallo et les suspensions de Cahuzac et Mostefa, un groupe qui sortait d’une bien triste semaine, il était essentiel de profiter des mauvais résultats de nos concurrents dans la course au maintien enregistrés lors de cette 31^ème journée : Défaites de Marseille, Montpellier, Toulouse, Lorient et Reims, même si pour cette dernière c’est Guingamp autre « compagnon de lutte » qui en est le bénéficiaire.

Le point obtenu porte notre total à 40 ce qui signifie qu’une victoire pourrait désormais suffire à assurer le maintien. Avec encore sept matchs à disputer ne pourrions nous pas voir un peu plus haut ? Assurément si nous prenons en compte la réaction de nos joueurs une fois menés au score. Réaction qui nous amène à nous poser une autre question : Plutôt que de réagir, n’y avait-il pas mieux à espérer de cette rencontre face à des joueurs, un coach, un club en plein doutes ?

Nos joueurs ont fait front au « plus fort » de la période de domination bordelaise et ne concède le but que sur un coup du sort. Le reste du temps ils ont maîtrisé la rencontre ne manquant que le geste final en quelques occasions.

Pour une des rares fois de la saison, qui plus est à l’extérieur, la possession du ballon est en faveur des nôtres (56% contre 44).

Si les Bordelais ont tiré plus souvent aux buts (12 tirs à 9) il y a au final que 4 tirs cadrés pour chacune des deux formations.

Avec 81% de passes réussies nos joueurs ont montré qu’ils savaient faire autre chose que de « balancer » devant et advienne que pourra !

27 centres pour nos Bleus, mais un seul converti en but. Le problème de la finition, le Sporting occupe la 17^ème place au classement des attaques, n’est pas réglé au sortir de trois matchs à domicile où un seul but avait été inscrit.

C’est indéniable cette équipe est faite pour défendre (4^ème défense du championnat) ce qui pour les matchs à l’extérieur est parfait. Seulement il reste encore trois rencontres à disputer à domicile dont le prochain Bastia-Marseille qui se jouera après les deux semaines de trêve internationale.

Avant cet important rendez-vous savourons ce point, inespéré à la 80^ème minute, à sa juste valeur : il nous rapproche doucement mais sûrement du maintien, l’objectif prioritaire du Club.

FORZA BASTIA!

PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting  sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)