Comme d’habitude…
La victoire obtenue le week-end dernier face à Marseille et son corollaire le maintien aurait pu (du ?) amener la sérénité chez nos joueurs. Si nous en croyons les propos tenus par François Ciccolini lors de sa conférence de presse avant ce Toulouse-Bastia « Cela a été la pire semaine d’entraînement depuis que j’ai pris les rênes du Club… », nous sommes loin du compte… Cinq de nos joueurs ont signé une prolongation de leur contrat ces derniers jours (Cahuzac, Cioni, Leca, Peybernes et Djiku) mais d’autres sont encore en cours de discussion et les rumeurs de salaire non payé en temps et en heure sont-elles les raisons de cette « pire semaine » ? La vie n’est jamais un long fleuve tranquille au Sporting…
A ces problèmes extra-sportifs le coach, pour aider la CFA2 en difficulté dans son championnat, est contraint de laisser plusieurs de ses joueurs à la disposition de la réserve et de surcroît est privé de Squillaci blessé. C’est donc à partir d’un groupe de 17 joueurs seulement qu’il doit composer un « 11 » bâti pour attendre que les Toulousains « obligés de gagner » ne se découvrent et offre à nos Bleus l’occasion de porter l’estocade victorieuse.
Leca dans les buts, Djiku-Peybernes-Modesto-Palmieri en défense, Cahuzac-Mostefa-Fofana- Danic au milieu, Ayité et Kamano en attaque, telle est la composition bastiaise à l’entame de la rencontre.
Une soixantaine de Turchini dont cinq venus depuis Paris, et les jeunes U19 qui ont affronté et battu leurs homologues toulousains dans l’après-midi, forment le parcage.
En ce début de match les Toulousains ne donnent pas l’impression d’une équipe qui joue une de ses dernières cartes pour sa survie en L1. Au ¼ d’heure de jeu la possession du ballon est même à l’avantage de nos joueurs (55% 45%) mais sans que Lafont ne soit mis à contribution. Leca n’est pas plus inquiété par la frappe de Didot qui passe largement à côté de ses buts à la 20ème ni par celle de Blin dans la minute suivante tout aussi imprécise.
Plus précis mais pas plus dangereux le tir de Ben Yedder à la 32ème termine dans les gants de Leca alors qu’il faut une belle intervention de notre gardien pour contrer le même Ben Yedder à la 38ème en pleine surface.
Si la première mi-temps de nos joueurs face à Marseille avait été pauvre en occasions et en tirs (3 tirs 0 cadré) celle à laquelle nous venons d’assister est encore pire puisqu’une seule frappe a été tentée et elle n’a pas été cadrée…
Surprise au retour des vestiaires puisque Fofana est remplacé par Brandao.
La deuxième période redémarre sur le même rythme. Impossible d’imaginer que Toulouse joue sa survie ! Les premières « actions » sont du reste bastiaises, mais ni la passe en profondeur de Palmieri vers Kamano, trop longue, (47ème) ni la frappe cadrée de Danic n’inquiète Lafont (52ème).
S’il a fallu un dégagement en catastrophe de notre défense pour éloigner le danger suite à un centre de Doumbia (54ème) notre défense est prise ne défaut sur la passe de Regattin pour Ben Yedder. Ce dernier se présente face à Leca est ouvre la marque d’un plat du pied. (57ème Toulouse 1 Bastia 0).
Dupraz le coach de Toulouse se contente-il de ce but d’avance puisque dans la minute suivante il remplace Regattin, milieu de terrain, par Akpa Akpro défenseur ?
Nous en sommes là dans nos réflexions lorsque Ben Yedder encore lui, profite d’un bon ballon de Didot pour offrir un caviar à Braithwaite qui d’une petite balle piquée double la mise à la 62ème ! (62ème Toulouse 2 Bastia 0).
En cinq minutes la rencontre vient de basculer et nous sommes loin d’imaginer ce qui nous attend…
Sur une action anodine au milieu de terrain Cahuzac perd le ballon. Il commet une faute grossière sur Blin signalée par l’arbitre de touche. M. Buquet lui adresse un carton jaune. Un moindre mal. Mais quelle mouche pique notre capitaine pour « en rajouter » et finir par recevoir dans la foulée un deuxième carton jaune synonyme d’expulsion ? Certes le match échappait au Sporting, mais le championnat n’est pas fini ! (67ème)
Pour « corser » l’affaire, Peybernes sort semble-t-il sur blessure dans la minute suivante et Marange entre en lieu et place. Curieux…
Trejo qui lui vient de remplacer Doumbia averti lors de « l’épisode Cahuzac » effectue une entrée remarquable puisqu’il profite d’une erreur de … Marange pour tromper à son tour l’infortuné Leca ! (70ème Toulouse 3 Bastia 0).
Le Sporting sombre… et quand rien ne va, rien ne va, comme cette frappe d’Ayité qui s’écrase sur la transversale d’un Lafont battu à la 73ème. Un but bastiais n’aurait sûrement rien changé au résultat final, il aurait seulement rendu la pilule moins amère…
D’amère elle devient indigeste avec le nouveau but inscrit par Ben Yedder à la 80ème, un Ben Yedder qui profite d’une nouvelle largesse de Marange. Leca ne se prive pas pour le lui faire comprendre… (80ème Toulouse 4 Bastia 0).
« Bons princes » les Toulousains relâchent le pressing et durant les deux minutes de temps additionnel le score n’évolue plus…
Il y a loin des plans à la réalité d’une rencontre, mais si les plans sont mis à mal par celui-là même qui les a échafaudés…
Notre schéma de départ et les joueurs qui le composaient était mis en place afin de tenir le match et d’attendre une ou des opportunités. Il nous est donc difficile de comprendre le changement intervenu à la reprise avec la sortie de Fofana, un mieux plus ou moins défensif, et l’entrée de Brandao un avant-centre… Du pain béni pour les Toulousains qui ont profité des largesses de notre coach et de ses joueurs.
A ce changement de schéma il faut ajouter l’expulsion tout aussi stupide qu’inadmissible de Cahuzac qui aura contribué à sa manière à la déroute finale. 4-0 ! « La semaine la plus difficile » aura accouché de la plus large défaite de la saison. Pas moins !
Et pourtant… A la pause le plan avait pourtant assez bien fonctionné, peut-être même au delà des espérances ! 45% de possession de la balle pour les Toulousains, 55% pour nos Bleus. Certes 6 tirs pour les locaux mais seulement 3 cadrés, et sans véritable danger pour Leca, à 1, non cadré, pour notre attaque ce n’était pas glorieux mais « les hommes de Dupraz allait finir par se découvrir obligés qu’ils étaient de gagner… ».
En 5 minutes les Hauts-Garonnais ont fait plié à deux reprises notre équipe, répétons-le incompréhensiblement remaniée à la pause, en perforant plein axe ne laissant aucune chance à Leca.
La prestation de Marange entré en lieu et place de Peybernes aura été à notre sens, la deuxième erreur de coaching de la soirée. Lorsque l’on dispose de deux arrières droit sur le banc et d’un axial positionné au poste … d’arrière-droit, n’était-il pas plus logique et judicieux de faire glisser Djiku au cœur de la défense et de faire entrer Cioni ou Jebbour en latéral ? Leca qui a adressé « une soufflante » à Marange après ses deux grossières erreurs partage peut-être notre avis…
Le changement de schéma tactique opéré à la mi-temps n’aura pas eu, loin s’en faut, les effets escomptés. Avec 8 ballons joués (50% de passes réussies, 0 ballon gagné, 8 de perdus) l’entrée de Brandao aura frisé le néant. Si au final la possession du ballon reste bastiaise (52% contre 48), elle aura été improductive puisque seulement deux tirs sont venus la concrétiser. Côté Toulouse 5 tirs en deuxième mi-temps pour 4 buts et cela avec tout juste 64% de passes réussies…
Le maintien, car pour nous il ne fait aucun doute, sera sûrement le seul challenge gagné par nos joueurs au terme de cette saison. Comme d’habitude serions nous tenté d’écrire, ils s’en contenteront et le Club passera à côté d’une manne financière supplémentaire salvatrice. Lorsque des contrats sont en cours de négociation c’est fort dommage…
Après avoir rêvé de Coupe d’Europe avant la série de trois rencontres consécutives à domicile, certains parlaient de « laisser » le match au Gaz. Après la prestation de nos joueurs ce samedi n’est-ce pas faire injure aux gaziers que de les penser incapables de battre le Bastia qui nous a été donné de suivre lors de ce Toulouse-Bastia ?
En attendant le derby il y aura samedi prochain à Furiani la réception de St Etienne. Quel Bastia y verrons-nous ? Celui qui a battu Marseille ou celui qui nous a fait honte à Toulouse ?
FORZA BASTIA!
PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)
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