Emotions…
Malgré l’opération « une place achetée – une place offerte », malgré « la der » de François Modesto, malgré le feu d’artifice programmé après la rencontre, il faut bien le reconnaître Armand Cesari est loin d’afficher complet. Si le chiffre officiel est de 11817 spectateurs la réalité est toute autre.
Après l’échauffement des joueurs, nous assistons à la remise à Cahuzac d’un maillot portant le nombre symbolique de 300, 300 comme le nombre de match qu’il a disputé pour le Sporting.
C’est un Furiani silencieux qui accueille les deux équipes à leur entrée sur la pelouse. Emotion et respect en mémoire des victimes de la catastrophe du 5 mai 1992.
Pour forcer la décision face à cette coriace équipe angevine François Ciccolini a décidé d’aligner une formation évoluant en 4-3-3 avec devant Leca, Djiku Squillaci Modesto, capitaine pour sa dernière sous le maillot bleu, noir pour l’occasion, et Palmieri. Au milieu aux côtés de Cahuzac, Fofana et Mostefa prêts à venir épauler le trio d’attaque composé de Danic, Ayité et Kamano.
Ce sont nos Bleus qui donnent le coup d’envoi. Les retardataires qui gagnent leurs places n’ont pas le temps d’assister à la première occasion bastiaise, triple occasion même devrions nous écrire ! En effet M. Lannoy l’arbitre a sifflé le début de la rencontre depuis moins de deux minutes qu’Ayité se présente seul face à Letellier qui repousse la balle sur Kamano qui glisse et ne peut frapper. La « troisième lame » Fofana ne peut conclure ! (2ème)
La réaction angevine ne tarde pas puisque dès la 5ème minute Leca détourne en corner une frappe de Sunu. Le corner ne donnera rien. Au ¼ d’heure de jeu M. Lannoy blessé est contrant de céder sa place au quatrième arbitre, Florent Batta.
A la 20ème Danic en bonne position reprend un centre de Kamano mais trouve Letellier sur sa route qui sauve les siens. Déjà deux belles opportunités pour le Sporting qu’un véritable avant-centre n’aurait certainement pas laissé passer.
Avec 60% de possession à la ½ heure de jeu nos joueurs sont maitres du ballon mais n’en profitent pas.
Le salut arrive pour le Sporting par Cahuzac qui face aux buts récupère une passe de Fofana. La frappe de notre habituel capitaine est légèrement déviée par une tête angevine et prend Letellier à contre-pied. Enfin nos Bleus prennent l’avantage et ce juste avant la pause puisque après deux minutes de temps additionnel du à la sortie de M. Lannoy, l’arbitre renvoie les deux formations aux vestiaires.
Les mêmes 22 joueurs reviennent sur la pelouse pour la deuxième mi-temps. Comme en début de match il ne faut pas traîner pour regagner son siège puisque moins de trois minutes après la reprise l’arbitre siffle un penalty en faveur d’Angers pour un léger accrochage de Cahuzac sur un attaquant angevin.
Mangani s’élance, frappe et trouve la transversale de Leca ! (50ème). Un signe ?
La joie bastiaise du à ce raté de Mangani aurait pu être de courte durée puisque deux minutes plus tard à la limite de la surface de réparation Sunu adresse une frappe enroulée qui frôle le poteau gauche de Leca. (52ème)
Pour un léger accrochage de maillot au milieu de terrain Cahuzac écope d’un carton jaune juste avant les premiers changements effectués par Ciccolini. Fofana est remplacé par Ngando et Danic par Brandao. (58ème)
Petite curiosité avec l’entrée de Ngando puisque à ce moment là de la rencontre il y a un ancien Bastiais sous le maillot d’Angers, Angoula, et un ancien Angevin sous le maillot de Bastia, Ngando.
Le duo d’entrants ne tarde pas à se mettre en évidence puisque bien servi par Ngando Brandao adresse une frappe puissante que Letellier parvient à contrer. (62ème).
Nos Bleus ont plus de difficulté dans cette 2ème mi-temps et si le centre d’Ayité en direction de Brandao était une bonne opportunité pour doubler la mise (83ème) Yattara pour Angers à lui l’occasion de remettre les deux équipes à égalité dans la minute suivante mais au grand soulagement de tout le stade il frappe au dessus des buts de Leca.
Ayité pas dans un grand soir « vendange » encore une occasion à la 90ème suite çà un coup-franc frappé par Ngando.
Alors que nous sommes entrés dans le temps additionnel, Modesto sort sous les ovations de tout Furiani pour ce qui restera le dernier match de sa longue carrière. (92ème)
C’est quelques instants après ce changement que l’arbitre sifflera la fin de la rencontre sur, enfin, une victoire pour le Sporting pour un ultime rendez-vous à Furiani.
Beaucoup d’émotion tout au long de cette soirée avec dans un premier temps la « fête à Cahu », la commémoration de la tragédie du 5 mai 1992, le but du même Cahuzac qui au final offre la victoire, et pour finir la sortie par la grande porte de Modesto après 603 matchs au plus haut niveau.
Malgré cette défaite le Sporting ne progresse pas au classement et c’est vraisemblablement à la 14ème place (ou à la 15ème en cas de lourde défaite le week-end prochain à Rennes) qu’il se classera au terme de la saison derrière Marseille, Nantes et Bordeaux juste devant au classement et qui ont pourtant moins de victoires au compteur…
Si nos joueurs n’avaient remporté ne serai-ce qu’une des trois rencontres consécutives disputées à domicile début mars, c’est aux alentours de la 9ème place que nous retrouverions aujourd’hui le Sporting. Un immense sentiment de gâchis prédomine donc…
Après le hold-up subi l’an dernier sur leur pelouse les Rennais seront, n’en doutons pas, bien pus attentifs pour la dernière de la saison au Roazhon Park le week-end prochain. Nice qui se rend à Guingamp a encore la possibilité de coiffer Monaco sur le fil pour obtenir la 3ème place synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Les Niçois empêcheront-ils en s’imposant au Roudourou les Guingampais de nous priver de la 14ème place et d’ainsi faire un tout petit peu mieux que la 15ème place budgétisée par les dirigeants ?
En attendant cet ultime rendez-vous de la saison « savourons » cette victoire obtenue face à Angers qui met un terme à une saison à domicile où le Sporting occupe avec 11 victoires, 2 nuls et 6 défaites le 4ème rang. Une des rares satisfactions de cette saison.
FORZA BASTIA